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Oh, la belle, la splendide, la superbe, la magnifique route que voici!
Des vallées s'ouvrent de toutes parts. Ce massif montagneux est un ravissement pour mes yeux.

Il y a des fermes tout au long des vallées.

Au loin, ce sont des neiges éternelles, je pense. Je suis certain qu'il s'agit ici d'un petit glacier, sans doute le Einstakafjall. ce sont les cimes du Tröllaskagi. Ceux qui veulent se faire un massif montagneux accessible en Islande peuvent venir ici, il y a de quoi s'occuper quelques semaines!


On voit encore le Stifluvatn à l'horizon.


Prasastadir.

Essai de peinture-dessein sur la photo... Histoire de m'amuser un peu!

Je suis ici au pied du Hreppsendasulur. la route fait un coude d'environ 120 degrés! Je repars vers le NE, après avoir roulé SE

Coup d'oeil arrière.

Comme vous pouvez le voir, ça grimpe pas mal! Celui-ci, c'est le Moafesshyrna, 1.042 m.


Et sur le côté droit d'Akitsu, un trou. C'est la vallée Hvarfdalur.

Vraiment superbe, à tout point de vue -sauf la route en elle-même, mais ça, vous le savez déjà.

Ensuite, dans cette partie remontant vers le Nord, le paysage est complètement différent.
Curieusement, il n'y a plus de fermes, pas une seule.
Curieusement, j'aime beaucoup moins. C'est bien plus aride -ce qui en général ne me dérange pas, au contraire même.
Non, simplement, les montagnes sont moins majestueuses, ou plus lointaines.

Sur la partie gauche, une longue chaîne de montagnes assez pointues qui se terminent par la mer, que l'on devine sur la ligne d'horizon.

La route a été refaite il y a deux jours seulement. Le jeune homme m'ayant renseigné sur la station-service m'a prévenu. Mais il m'a dit que ce devrait être bon aujourd'hui, car pas mal de véhicules ont roulé dessus et ont tassé le tetrrain. Et c'est vrai!

Heureusement que je n'ai pas fait cette portion avant-hier, je crois bien que j'aurais été bloqué, car je les connais, les Islandais, quand ils rajoutent du gravier sur une route! Ce n'est pas une couche de 5 cm qu'ils étalent, mais plutôt 20 ou 30, voire davantage! Et la roue avant d'Akitsu, là-dedans, c'est tout simplement le lotto...

On voit mieux maintenant l'échancrure terminale dans laquelle s'insèrent les eaux du fjord.

Une longue, longue descente. Je croise une jeune fille, très souriante, seule, en vélo. Elle a un chargement terrible, et je la plains! Mais elle est manifestement extrêmement heureuse!

Olafsfjördur.

Dont la rive Nord est ravissante, avec des montagnes tetrriblement belles et grandioses! Il y a une route, mais je n'y vais pas. Elle n'est pas goudronnée, et j'en ai ma claque, des routes non goudronnées! Vraiment! Une fois de plus, c'est tellement dommage, et ce sera, j'en suis absolument certain, ma seule déception Islandaise. Mais je n'ai pas le choix.


Le panneau d'entrée en ville.


Sur le port. Il y a des pêcheurs à la ligne.

Akitsu qui, comme d'habitude, n'admire même pas le joli panorama!

Sur l'autre rive, j'aperçois quelques fermes à l'entrée de cette très belle vallée, entre des montagnes encore plus majestueuses.

Malgré tout, je n'ai pas envie de rester ici, le village est beaucoup moins joli que Siglufjördur, que je commence à regretter!
Je suis heureux car j'ai retrouvé le goudron, sur la route 82. Au bout de cette rive, il y a un tunnel, qui permet de passer dans le grand Eyjafjördur.

Que voici. Au centre, l'île de Hrisey. Elle est habitée par environ 200 personnes!

En face, les montagnes de la péninsule du Latraströnd, qui culminent aux alentours de mille mètres. Je ne pourrai pas visiter cette péninsule non plus, faute de route goudronnée.

C'est un grand fjord, environ 60 km d'un bour à l'autre. Il est plutôt large -25 km à son embouchure- mais sa largeur moyenne est entre 6 et 10 km, ce qui est déjà important!


Le fjord fait un virage, sa forme ressemblant un peu à celle d'un boomerang.

Dalvik. Je pense que c'est ici que je vais camper. Les informations en ma possession sur ce camping sont excellentes, et j'ai envie de me poser.

L'arrivée à Dalvik est superbe. Cette région m'enchante dans sa totalité, et je suis vraiment heureux d'être allé voir cette péninsule. A vrai dire, les routes majoritairement goudronnées m'ont décidé. J'avais un peu peur de la transversale, mais bon, c'était acceptable!

Encore beaucoup de fermes à Dalvik.


Mais aussi un port!

Vous ne me croyez pas?

Et quoi de plus joli qu'un port en eau salée avec des sommets enneigés en arrière-plan, hein?

Je vais voir le terrain de camping. je suis déçu. Les toilettes ne sont pas superbes, ni très propres. Le bâtiment est un peu vieillot. La réception est à la piscine, qui se trouve à plus de 300 mètres, Internet est un PC à la piscine, cher, et qui ferme à 17 heures, et il n'est pas si bon marché que ça... Bref, je ne resterai donc pas ici non plus!
Décidément, il est écrit que je poursuivrai jusqu'à la grande ville!

En sortie de ville, le fjord fait son virage de boomerang. La route traverse la rivière Svarfadardalsa, qui se jette ici dans le fjord, au bout de la Svarfadardalur. J'aurais visité cette vallée si j'étais resté ici.

Vue arrière sur Dalvik.

La 82 fonce maintenant plein Sud, direction Akureyri. Elle s'éloigne du fjord que l'on ne voit plus que de très loin, quand on le voit! C'est dommage.

Zoom arrière sur Hrisey et son village au Sud.

Paysage le long de la route 82. Il y a une grosse circulation, et je me fais klaxonner plusieurs fois pendant que je prends mes photos!
J'ai beau leur dire que c'est pour vous, ça ne semble générer aucune émotion particulière!

Sur la partie droite, ce sont les hautes montagnes du Tröllaskagi, qui dépassent les 1.400 mètres!

Ici au zoom. Des glaciers, forcément, à cette altitude, en Islande!


Et c'est l'arrivée à Akureyri. Je trouve facilement le camping. Il est bondé, surpeuplé. C'est la ville dans le camping. Je me renseigne pour aller à l'autre, celui que tout le monde me recommande. et vous savez quoi? Il est fermé, réservé pour 8 jours par tout un groupe! Impressionnants, ces Islandais. C'est la deuxième fois que ça m'arrive, mais il s'agit ici d'un immense camping qui a été réservé!
Je n'ai donc pas le choix. Je trouve une place finalement bien située, près des sanitaires et de la réception. Car au moins, ici, il y a une réception! Je suis entouré d'Islandais en vacances. Personne ne répond à mon salut, ou à peine! Mais je commence à être habitué à ce trait des Islandais. J'ai franchement un peu de mal à m'y faire! Sincèrement, dans les campings, je préfère être à côté de jeunes touristes étrangers en vacances. On peut parler, rigoler, c'est la bonne humeur. Les Islandais se renferment complètement, font des barrages avec leurs caravanes qu'ils installent généralement en carré, et s'en servent un peu comme les murs d'une forteresse. Je ne suis pas quelqu'un de méchant, et quand j'arrive dans un endroit, comme on me l'a appris lorsque j'étais petit, je dis bonjour avec un sourire. Quand les gens ne vous répondent pas, ou vous regardent comme si vous étiez un Martien ou avec des airs d'abrutis, j'avoue que ça m'agace... J'ai pratiquement vu tous les Islandais un peu comme ça sur tous les campings! Suis-je malchanceux? Est-ce un hasard? Je l'espère...
Je range ma moto le long de la tente.
Je pars en ville, je me paye des hot-dogs dans un self, et je trouve un café-internet super sympa, dans lequel j'ai juste besoin de prendre une consommation. Connexion sans fil, débit parfait. Cool. je passe une bonne soirée.
Lorsque je rentre au camping, je ne peux plus mettre la moto là où j'avais décidé. Mes voisins Islandais ont installé des sièges, signifiant clairement que ça ne leur plaisait pas! Heureusement, je peux la placer de l'autre côté.
Ici, en Islande, une caravane de 7-8 mètres de long et un énorme 4x4 paieront le même prix qu'une moto. Enfin presque. On paye un tarif généralement par personne -sauf les enfants. Par conséquent, je prends vraiment très peu de place, mais j'ai l'impression d'être tout juste toléré, supporté. Décidément, tout n'est pas rose!
Heureusement, j'ai une grande abside, et j'avais spécialement choisi cette tente pour ça. Ainsi, en cas de mauvais temps, je peux manger à l'intérieur sans aucun problème. Et en cas de besoin d'isolement aussi. Je sens que je vais toujours manger dans ma tente, ici. Mais ça ne me dérange pas.
Ce soir, je regrette quand même de ne pas être resté à Isafjördur. Je ne me comprends pas toujours moi-même! J'ai pourtant le temps, et je suis sorti de la zone des fjords de l'Ouest, où les distances séparant deux bons campings étaient très importantes! Mais à Siglufjördur, il y avait un petit super-marché, et il y avait de quoi randonner pour plusieurs jours! Ce sera mon grand regret Islandais...
524 photos. 256 km
Depuis le départ, 14.308 km
Depuis le départ, 34.456 photos
Compteur Akitsu, 28.319 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 138 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 331 photos