Bonjour,

Voici la suite ...

D'abord, par correction élémentaire, une correction après mon oubli dans le premier message : merci à tous les contributeurs, modérateurs, animateurs et motards pour leurs messages qui m'on informé et aidé au moment de choisir ma bécane. Ma (première) contribution me permet d'espérer les remercier concrètement ici.

Ensuite n'ayant pas trouvé une page ad hoc pour me présenter, me voici vite fait (vite dit!) : j'habite à Rixensart (B 1330) une riante commune du Brabant Wallon belge, près de Wavre. J'ai pour encore quelques semaines 61 ans, je fais encore 1m75 avant le tassement suite aux trépidations qui montent de ma machine, et je ne parviens que tout juste à rester en-dessous des 80 kg à sec, malgré mes efforts et à cause de ma gourmandise pour la vie et tous ses plaisirs, parmi lesquels une charmante et blonde épouse, pas trop fanatique de la moto, et 5 petits-enfants! J'ai (re)commencé à rouler en scooter en 2002 avec un Burg 400 (très/zeer/very content!) jusqu'en 2004 où par une nuit noire et pluvieuse, j'ai jeté d'une part mon Burg en dessous d'une Pigeot dont le chauffeur/ard avait entamé ex abrupto un demi-tour sur la chaussée à 10 m devant moi, et d'autre part moi-même sur la droite et le dos derrière la Pigeot, le casque passant à 10 cm du tuyau d'échappement de la Pigeot. Rien de grave mais mon épouse ne voulait plus m'entendre parler de reprendre un nouveau scooter. Car le Burg était réduit à l'état de pièces plus ou moins récupérables !
Cet été, après 3 ans, l'embellie s'annonçait dans l'esprit de mon épouse dont j'ai fait le siège dès la sortie du MP3, en attendant la sortie du 400. Comme celui-ci n'était pas livrable - du moins en Belgique et sauf 1 ou 2 rares exceptions - avant la mi-septembre, j'ai entretemps pu essayer fin juillet un Fuoco 500 emballant et très sain : feu vert de ma blonde.
A l'époque de ma commande je travaillais à Bruxelles comme informaticien consultant auprès de la CE. Donc navette de 25 à 30 km A/R avec les files et embouteillages de l'E411, le Fuoco était une bonne solution. Une semaine après la livraison, changement de mission vers Jambes près de Namur, soit 45-50 km par trajet et surtout sur autoroute assez peu chargée. Si j'avais su ... j'aurais plutôt choisi un SW400 (bicylindre, confort, coffre ...). D'autant que comme vous l'aurez peut-être deviné à la lecture de mon précédent message, je suis plutôt vraiment déçu par mon Fuoco. Pitêt 'ne machine du lindi matin ou du juste avant le WE, vendredi 16 heures ?

Bon la suite de mes avis très personnels et donc qui n’engagent que moi , en bref (re-vite dit !)

1. J'ai lu partout que ce Fuoco freine très bien et plus court. "Agageluf'da ?" (*). Les premières fois où j'ai freiné, précautionneusement vu que je ne connaissais pas encore le diable, j'ai senti TOUTES les roues se bloquer et il m'est arrivé de sentir la roue arrière partir sur le côté. Contrôlable mais surprenant ! Y'a pas photo avec mon Burg. En pratique, je ne freine plus jamais de la seule poignée gauche censée combiner les freinages avant et arrière, mais je dose avec les 2 poignées. Et quel est le demeuré ou l'ingénieur chez Piaggio qui a trouvé que l'ABS était superflu ?
Une anecdote : un jour, en arrivant près d'un rond-point près de l'accès à l'E411 à Bouge vers Bruxelles, dans la voie d'accès (Route de Hannut pour ceux qui conaissent) en légère pente mais sur un sol humide, à 30-40, j'ai freiné en dosant avec les 2 poignées, mais bernique ! les roues se sont bloquées et le sont restées même en relâchant les poignées. Pas pu infléchir ma direction. Heureusement, personne ne venait de la gauche au rond-point (priorité ou pas (**)) que j'ai traversé jusqu'à m’arêter sur le terre-plein central. Pas de dégâts mais grosse émotion. Alors les freins MP3, c'est du pipeau.

2. Cette machine fait un bruit désagréable (le pot du X9 ?) à tous régimes, elle est bruyante (dixit aussi ma blonde) et vibre. Rien à voir avec le Burg. Je sens toutes les irrégularités de la route, c'est très sec et ferme, malgré le réglage de la suspension arrière. Bref pas toujours confortable, et ma femme n'apprécie pas.

3. Surprenant : il y a de l'eau dans la veilleuse avant, et ce dès le début ; j'avais oublié de le signaler au conç aux 1.000 km. Par ailleurs, les ajustements de diverses pièces de carrosserie laissent à désirer.

4. Coffre ; j'ai dû lire un article où l'on expliquait que l'on pouvait y mettre 2 casques intégraux. Je suppose que ce scribouillard a dû faire un copier-coller d'un compte-rendu sur un X8 ou un MP3 250, je doute qu'il ait jamais ouvert le coffre du Fuoco, peut-être ne l'a-t-il jamais vu de près ! EN tous cas, une fois mon casque modulable casé, il ne reste de la place que pour de menus objets. Coofre vide, mon portable HP 15,4" dans sa mallette ad-hoc ne rentre pas, peut-être avec un sac-à-dos ? Donc je vais devoir faire la dépense d'un top case. Mais je ne suis pas chaud, avec l'impact aggravé sur la tenue de route, l'aérodynamique, la vitesse etc.
En plus, comme selon mon conç Gilera aurait conçu son produit pour les loisirs (pour faire du trial ? ou comme un quad ?) et ne s'attendait pas un tel engouement de la part des usagers "utilitaires". Résultat : aucun top case - et sa platine ! - n'est encore disponible …
Et en plus aucun vide-poche !

5. Aucune bulle n'est non plus disponible, malgré les promesses au moment de la vente de les avoir (le top et la bulle) pour la fin septembre : mon conç ment comme un vendeur de scooters italiens ! Le saute vent d'origine est riquiqui comme ridicule de chez raté, sauf peut-être pour ceux qui veulent frimer à 30 à l'heure devant les filles aux terrasses. (Qu'est-ce que j'ose dire, quand même!).
Bon, c'est tenable jusque vers 120, au-delà je me suis résolu à la position Harley, vous savez : les mains sur les poignées et le corps étendu le plus loin possible en arrière, comme dans un fauteuil de berline. Mais je dois me redresser pour surveiller mes arrières avec les rétroviseurs.
Comme en plus je roule par presque tous les temps, mon buste encaisse 30 kg d'eau (je ne suis pas de Marseille!) qui finissent par ruisseler sur mes pantalons. Alors vous voyez les embruns sales qui ruinent le fuchsia de ma veste et le fluo de mon gilet.

6. Dans un sujet de comparaison entre le SW400 et le burg400, d'aucuns reprochaient au Silver Wing son poids. 228 Kg ? Quand même 20 Kg de moins que le Fuoco - à vide ! Alors les manœuvres au ralenti, faut faire gaffe, surtout que le rayon de braquage est assez défavorable.
Une autre anecdote : moteur tournant encore, fourche bloquée, je fais reculer le diable vers son emplacement de rangement. Pour m'aider, j’avais mis ma main sur la selle. Je tourne par inadvertance un peu la poignée des gaz. Catastrophe: la fourche s'est débloquée, le témoin de présence sur la selle prenant la pression de ma main comme équivalente à celle d'un corps assis (même celui d'une mince et fine donzelle ?). Le Fuoco s'est penché et heureusement que le mur n'était pas loin, car vu mon grand âge et mes forces faiblissantes (ça c'est de la littérature !), je n'arrivais pas à retenir le quart de tonne.

7. Last but not least dans ce message : le blocage du parallélogramme de la supension avant à basse vitesse. Très beau sur papier mais je déconseille de brancher ce blocage avant l’immobilisation TOTALE du Fuoco, quitte à mettre un pied à terre juste le temps (2-3 secondes) que l’électronique réponde à l’injonction du bouton. Pourquoi ? Parce qu’en roulant encore, une des roues peut passer dans un petit creux ou une bosse dont le blocage tiendra compte et puis le Fuoco continue sa trajectoire sur un sol plat … et le Fuoco penche dans la position des roues au moment du blocage. C’est parfois inattendu et heureusement je ne me suis pas encore f…u la g… par terre, j’ai pu nous rattraper à temps mon fougueux destrier et moi.
Ceci dit, avec l’expérience qui s’accumule et je l’espère les bénéfice de mon stage pour ce 28/10, j’espère retirer tout le plaisir de la tenue de route améliorée. Peut-être que je place la barre trop haut : dernièrement je me suis surpris à tourner à l’intérieur de courbes serrées (à gauche) plus rapidement (et plus penché) qu’un motard ou une voiture à ma droite. Qui vivra verra ! Et que mon airbag me préserve si je pousse trop loin et que je conserve le respect pour la mère de la porcelaine.

Merci à ceux qui auront eu le courage ou la patience de me lire jusqu’ici et encore plus à ceux qui réagiront. J’aurai peut-être encore l’une ou l’autre chose à dire mais que l’on ne se meprenne pas : j’ai l’esprit et l’écrit critiques (***) certes mais le Fuoco m’a déjà et aussi réservé des moments de pur plaisir. Et comme quasi tous les articles à son propos étaient louangeurs bien que souvent avec peu d’expériences, j’ai pensé utile de faire part d’aspects moins agréables. Et la plupart des motards n’aiment pas de dire du mal de leur monture et je les comprends.

Bonne route,

(*) en vieux flamand louvaniste : "En gij gelooft dat ?" Et cela, tu vas le croire, non peut-être ? (comme on dit à Bruxelles ...
(**) Ici,la plupart des ronds-points sont prioritaires : ceux qui y tournent et en sortent ont priorité sur ceux qui veulent y rentrer. Sinon la priorité de droite est ici généralisée (et absolue depuis peu).
(***) comme informaticien, j’ai fait beaucoup de métiers comme chef de projet, développeur, formateur, etc. Actuellement, le mieux que j’aie trouvé est d’être analyste pour tester les applications anaalysée et développées par mes collègues. D’où mon esprit peut-être encore plus critique que d’habitude. ;-)