A la volée comme ça, les fois où j'ai pas été vraiment heureux sur mon fidèle coursier, et les enseignements que j'en ai tirés, malheureusement après coup.
1) Mon scooter en stationnement est renversé par une voiture et la béquille latérale est inutilisable.
Je le monte sur la centrale à l'arrêt. Je l'attache à un panneau de signalisation par la roue arrière. Lorsque je le reprends je ne mesure pas que top case va heurter le panneau et me déstabiliser. Je tombe sous l'engin et m’abîme méchamment le pied gauche.
Donc ski faut pas faire ; c'est démarrer sans évaluer la position de l'engin et les risques alentours.
Et ski faut faire : c'est anticiper l'action à venir et être chaussé de façon sécurisée, ce qui n'était pas le cas.
2) 18h, sortie des bureaux. Sur une rocade menant à l'autoroute, la file s'arrête brusquement, je freine juste à temps, je vois dans mon rétro la voiture distante de 10m environ se rapprocher sans manifestement ralentir, je sens qu'elle va me percuter, au dernier moment je saute du scooter pendant qu'elle freine, mais trop tard. Elle le percute et l'envoie sur le véhicule de devant.
Sk'il fallait faire ; c'était de regarder comme moi dans les rétros pour anticiper un risque, ce qui m'a permis d'être indemne.
Mais à la réflexion sk'il fallait pas faire: c'était d'être trop proche du véhicule de devant, et ne pas me laisser une marge de manœuvre qui m'aurait peut-être épargnée d'être percuté.
Et puis comme j'étais fatigué et pressé, je n'ai pas tenu compte des risques multipliés par un facteur x au moment où tout le monde était comme moi ; pressé de rentrer, fatigué, téléphonant au volant comme c'était probablement le cas de la conductrice responsable.
Donc ski faut jamais faire ; c'est aussi de rouler en deux roues sans imaginer que chaque seconde d'attention et d'anticipation est précieuse. Fatigué on prend un transport public quand on peut (mais si je dis ça, c'est juste pour être moralement correct )
3) L'autre jour, celui où la rando a failli se faire sans moi.
Une route bordée d'arbres en zone industrielle, circulation fluide, une voiture devant moi qui roule à 40 depuis un moment. Je double.
Ski faut pas faire, et ça fait deux fautes d'un coup: doubler sans klaxonner, ne pas garder une marge de sécurité entre la voiture et soi durant le dépassement.
De fait la BAR se déporte brusquement vers moi alors-que je la doublais ; évitement de justesse, les arbres à gauche, et ré-accélération pour éviter la voiture qui venait – heureusement au loin -en face.
Sk'il fallait faire, c'était également de se demander avant de doubler pourquoi ce véhicule roulait lentement, et avec une trajectoire aussi imprécise. J'aurais compris qu'on textotait au volant, j'aurais klaxonné plus que deux fois avant de doubler. Bon...je suis toujours là, mais j'ai eu une très grosse frayeur.