Après avoir procédé au nettoyage de printemps de mon cher Tmax, j'ai profité du soleil radieux pour m'offrir une petite balade dominicale sur les routes qui entourent l'Aveyron, où je suis pour quelques jours.Première étape à Meyrueis pour vérifier la pression de mes pneus.
L'occasion de constater que l'abrasif bitume a eu raison des dernières sculptures de la bande de roulement. Mon joujou va bientôt avoir droit un nouveau train de pneus, l'avant étant dans le même état. Par la même occasion, il faudra changer disques et plaquettes, quelques frais en perspective...
Mais l'heure est à la balade, et la météo me permet d'utiliser mes slicks sans hésitation !Le parcours, environ 106km selon Google Maps :
Parenthèse culturelle :
Pour celles et ceusses qui ne connoissent pas le coin (à cheval sur 3 départements => Gard - Aveyron - Lozère, et aux limites de 3 régions => Languedoc Roussillon - Midi Pyrénées - Auvergne), il s'agit du Parc Naturel des Grands Causses. Un Causse n'est autre qu'un plateau rocheux, plutôt aride, perché à un peu moins de 1000 mètres d'altitude et ceint de rivières qui coulent au milieu de Gorges Profondes.
Le plus connu des Causses est le Larzac, mais il en existe d'autres. Les Causses majeurs sont le Larzac donc, le Sauveterre, le Méjean, le Causse Noir (celui où est perché Veyreau), Le Causse Rouge, le Causse de Sévérac et le Causse Comtal.
C'est parti pour la balade :
En l'occurrence, je suis parti du Causse Noir, et j'ai commencé par aller jusqu'au Belvédère de la grotte de Dargilan (si vous passez dans le coin, il FAUT voir ça, c'est incroyable). Depuis ce belvédère, on surplombe la Jonte et on distingue nettement la D996 qui serpente, là où quelques minutes plus tard je vais prendre un plaisir indicible. Les gorges de la Jonte séparent le Causse Noir du Causse Méjéan au Nord.
Au fond, la Jonte que cotoie la D996, en face, le Causse Méjean.
Ca promet !
Ensuite, je suis descendu jusqu'à Meyrueis pour prendre la fameuse D996 qui mène au Rozier, là où la Jonte se jette dans le Tarn. Au Rozier, j'ai tourné à droite pour longer le Tarn, dont les gorges séparent le Causse Méjean à l'Est du Sauveterre à l'Ouest.
Oui, je sais, c'est pas le plus stupéfiant des panoramas qu'on peut voir le long du Tarn ! Z'avez qu'à venir !!
On arsouille, mais ce qui est bien c'est que la configuration de la route donne peu d'occasions de faire des excès de vitesse car bizarrement, même là où y'a des virages à angle droit, c'est limité à 90.
Après réflexion, c'est normal : un virage à angle droit, c'est un virage à 90.
J'ai donc arsouillé jusqu'à Sainte Enimie.
Y'a plein d'arches : c'est archi-cool.
Bon, là, il faut faire une parenthèse : entre Meyrueis et Le Rozier, c'est le PIED. Le PIED !Et comme chacun sait, le bonheur est dans le pied (je l'ai pas déjà faite, celle là?). La chaussée est nickel sur de nombreuses portions, on alterne grandes courbes et enfilades rapides avec virages plus serrés, c'est BON.
Jusqu'au Rozier, on en prend déjà plein la vue mais à partir de là, ça devient époustouflant. En fait, on ne sait plus où donner de la tête tellement c'est beau, mais en même temps on a envie d'arsouiller.
La route un peu bosselée tempère les ardeurs, mais on se console avec ces paysages incroyables. Puis, entre la Malène et Sainte Enimie, on dirait un jeu vidéo. Et là, c'est plus le pied, c'est le Nirvana.
A Sainte Enimie, cap au Sud pour remonter sur le Méjean.
Le bitume tout au long de la montée est parfait, les points de vue splendides.
En face, le Sauveterre. En bas, Saint-Chély du Tarn, et le Tarn longé par la D907Bis où je viens de prendre mon pied.
En remontant le Méjean
ZE route.
Conclusion, autant ne pas tourner autour du pot :
Définitivement, je suis un adepte des gorges profondes.