Ce n'était par notre jour !
Samedi soir de retour du Verdon, pointe du Médoc située à l'embouchure de la Gironde ( pour les réfractaires à la géographie sud-ouestienne ), entre 18 et 18 h 30 donc de nuit, sur une portion à 4 voies limitée à 110 km/h ( mon compteur indiquait 120 ), j'aperçois 2 taches grises sur la route.
Le faisceau du code de mon mono ( trop de bagnoles en face pour rouler en feu de route ) me révèle qu'il s'agit de Papa sanglier suivi à environ 1 m 50 de Maman. Il semblerait d'après les dires de mon accompagnatrice en Ducat, ( qui me suivait ), que d'autres plus petites taches étaient présentes.
Papa sanglier, pas obèse mais bien gros quand même, emmenait sa harde de ma droite vers ma gauche.
Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. Mon regard s'est fixé ( mes yeux ont du sortir de leur orbite et toucher la visière, style Tex Avery ) vers l'espace existant entre les parents. Je n'ai pas freiné, ni même esquissé le moindre mouvement, à l'exception d'un lâchage de poignée droite, la "porte" étant pile poil sur ma trajectoire.
Mon premier réflexe a été de scruter mes rétroviseurs à la recherche du phare d'un certaine Ducat'.
Il était toujours là et bien là derrière moi, ouf !
J'appris plus tard que la païlote avait réussi son évitement, les bébêtes ayant bougé après mon passage.
Nous nous sommes arrêtés quelques temps après, pour "décharger" un peu d'adrénaline.
Ce n'est que quelques heures plus tard, que j'ai réalisé être passé à coté de ... je vous laisse imaginer.
Je n'ai jamais trop aimé rouler la nuit en deux-roues, ce n'est pas ce genre d'incident qui va me rassurer.
Merci à toi petit ange de nous avoir épargnés une nouvelle fois.
V