Ah, les statistiques et... les chiffres.
Il suffit de suivre les débats politiques en période électorale.
Avec les mêmes chiffres, chacun démontre son point de vue, radicalement opposé à l'autre.
Dans le même style, qui me fait à chaque fois tellement rire, c'est celui de la probabilité nettement plus grande de se planter sur un trajet ultra connu, voire quotidien. On en déduit, évidemment, que parce qu'on connait bien le trajet, on fait moins attention...
Pour ma part, ma conclusion est bien différente. On a beaucoup plus de chance de se planter là où on roule, que là où on ne roule pas !
Si, dans les villes, il y avait 90% de deux-roues de cylindrée supérieure à 125 cm3, c'est bien dans cette cylindrée qu'il y aurait le plus d'accidents, non ?
Faudrait-il en conclure que ....
Bref, vous m'avez compris.
Passer le permis A n'est pas un gage de non-accidentologie.
Quand je roule en ville, et que je me fais doubler à droite par un nombre important de petits scooters (50 cm3...) roulant à 70 km/h ou davantage, que dois-je conclure ? Qu'ils devraient passer un permis A ?
Education, éducation, éducation. Leur montrer continuellement des photos d'accidents, des témoignages d'accidentés, des visites dans les hôpitaux, des démonstrations continuelles des dangers de la route quand on double par la droite, ou par la gauche, sans visibilité des passages pour piétons, des voitures qui peuvent déboîter, etc... Cours de conduite obligatoire, oui, pour leur montrer les techniques extrêmement utiles du regard, de la façon de braquer, contre-braquage, etc. Oui et oui et oui. Je serais moi-même profondément débile de nier l'utilité d'apprendre des techniques qui ne s'inventent pas. Mais passer un examen, en tant de secondes, savoir pousser la machine à pieds, etc... Non, non et encore non. Là, c'est le domaine de la débilité.
Je suis toujours autant déprimé par les réflexions, nombreuses, de ceux qui ont leur "A", disant que c'est inadmissible que... et que... Je suis un farouche partisan du "non" à l'examen. Et un farouche partisan des cours, oui, (obligatoires, évidemment), mais qui ne doivent enseigner que l'essentiel. Pour le reste, c'est vraiment l'éducation.
Quand un motard qui a roulé à 90 km/h en ville et qui s'est "pris" un piéton sera systématiquement hué, détesté, honni, par tout le monde, quelles que soient les circonstances et les éléments qu'il cherchera en sa faveur, alors là, tout le monde roulera à 50 en ville, sans même y penser, en trouvant cela tout-à-fait normal. C'est l'éducation. Si nous sommes formatés dès notre plus jeune âge à rouler de cette façon, nous le ferons systématiquement. Regardez comme nous trouvons normal, maintenant, de ne pas écraser un piéton qui traverse en-dehors des passages résrevés pour lui. Quand j'étais jeune, ce piéton avait tous les tords. Parce que tout le monde pensait comme ça ! Et moi aussi, vous pouvez me croire. Parce qu'on me l'avait appris de cette façon. L'éducation, et aussi l'acceptation totale de la population dans le domaine en question, et l'affaire sera en grande partie réglée, comme par enchantement !
Pour moi, vraiment, c'est la répétition continuelle éducative, mettons, une à deux fois par mois, et obligatoire, qui peut faire changer les mentalités. Avec aussi, pourquoi pas, une présence des parents qui, pour beaucoup, sont presque qu'aussi inconscients que leurs gosses (je pense au tunning notamment... pas esthétique, mais dans le sens de l'augmentation de puissance).
Parce que, honnêtement, les gars, vous croyez que les p'tits jeunes ne savent pas rouler ? Je ne serais pas capable de faire le quart de ce qu'ils sont capables de faire avec leurs scooters, et heureusement encore qu'ils peuvent faire ça !
Quant à ceux qui roulent en 125/MP3, une ou plusieurs formations, oui. Examen : non. Et éducation, aussi, avec rappels obligatoires, pourquoi pas.
C'était mon 'tit coup de gueule.
Bon, ça m'a fait du bien, je peux reprendre la recherche de mes itinéraires pour mon prochain voyage.