J'entends tes arguments CDink, mais ils restent sujets à controverse: le déficit en Italie ou en Angleterre est encore plus grand, or il n'y a pas eu de politique d'assistanat aussi poussée qu'en France. Donc même si on admet que les privilègiés que tu désignes contribuent à creuser les déficits, ce n'est pas la cause unique.

Aujourd'hui, on nous explique qu'il faut faire des économies sur les dépenses publiques (hôpitaux, éducation, retraites, fonction publique, etc), mais les économies qui seraient (seront) faites sont des emplâtres sur une jambe de bois. Tout au plus quelques milliards. Sauf que la dette s'élevant à 1700 mds€, je ne vois pas comme ça peut résoudre le problème. De plus, derrière les économies, il y a des gens qui se retrouvent dans la précarité. Ce processus est un nivellement par le bas, qui conduit à la paupérisation de la population. Cela à un effet pervers : la diminution des recettes fiscales, donc la dette augmente de nouveau.

Au début des années 70, les banquiers et les industriels avaient compris que l'enrichissement des ménages était bénéfique pour eux. Ils ont ainsi favorisé la venue des femmes sur le marché du travail pour que le pouvoir d'achat des ménages augmente. Il s'agissait d'une vision à long terme. Aujourd'hui, la finance mondiale agit sous la pression des actionnaires (souvent des entités type fonds de pension) en vue de générer du profit à très court terme, sans considération sur les conséquences à moyen terme.

Entre boule de neige et serpent qui se mord la queue, il y a peut-être un moment où il va falloir prendre conscience que cette logique du court terme est vouée à l'échec.
Le gonflement croissant de la dette pourrait provoquer ce qui s'est passé en Islande, et qui a failli arriver en Grèce, et qui provoquerait, si ça se arrive dans plusieurs pays, une catastrophe mondiale. C'est pourquoi les banques devraient consentir à alléger la charge qui pèse aujourd'hui sur les états, qui sont aujourd'hui contraints d'emprunter pour rembourser principalement des intérêts (+ de 90% pour le cas de la France) et à appliquer à ses contribuables des politiques d'austérité.