Re : Burgman électrique? –
09/02/2010,14h53
Lorsque l'on regarde le bilan environnemental total de chaque fillière énergétique, en véhicule, la première réaction est de ne rien changer à la situation actuelle!
Les effets polluants de l'automobile moderne sont connus et peuvent etre améliorés; les carcasses sont récupérées à plus de 95%, voire près de 99% dans plusieurs cas. En ne tenant pas compte, évidemment, des abandons sauvages au fond des lacs ou au tréfond des forets.
Cet excellent taux de récupération s'explique essentiellement par l'importance de l'industrie de la fabrication des véhicules. Le grand nombre des véhicules et donc, le grand besoin de leur récupération a favorisé le développement de l'industrie de la récupération des véhicules.
Une telle activité n'existe pas en véhicule électrique, car il y a présentement trop peu de ces véhicules. Toutefois, il me semble certain que cette industrie se développera lorsque le besoin sera criant: déjà, les véhicules hybrides amènent un besoin de récupération de leurs piles et moteurs électriques. Mais cette industrie n'existe pas présentement et est à venir, probablement lorsque la situation l'appellera en toute urgence.
Conséquemment, présentement, le bilan environnemental total des véhicules électriques est désastreux, car ils ne sont pas récupérables. Or, le bilan énergétique de la fabrication du véhicule est beaucoup plus important que sa consommation en énergie pendant son temps de service. Encore là, le bilan total est négatif et ce, pour les memes raisons: il n'y a pas récupération des matières et énergies investies dans sa fabrication.
Retenons cependant que pour amener une industrie de récupération à sa pleine efficacité, il faut d'abord des véhicules à récupérer. Il faut donc attendre l'existence d'un bon parc de véhicules électriques roulant avant de pouvoir mettre sur pied une industrie de récupération de ces véhicules.
À propos des piles...
Les véhicules électriques sont mûs par un moteur électrique, lequel est alimenté par une source d'énergie électrique dont on controle la sortie de puissance. Dans les véhicules hybrides, on utilise une batterie, i.e. un ensemble de piles rechargeables. Ces piles sont rechargées soit par le moteur à essence (mode hybride), soit par le freinage du véhicule (mode récupération du mouvement), soit par un apport extérieur (fiche électrique maison, bureau, etc...). Ces piles peuvent etre vues comme fonctionnant à l'électrique, puisqu'on les recharge avec le système électrique publique. Le Burgman montré ici utilise une pile à combustible. Cette pile consomme de l'hydrogène pour la combiner avec de l'air, ce qui produit de la vapeur d'eau et de l'énergie électrique. En cela, une pile à combustible associée à un moteur électrique peut etre vue comme un bloc moteur fonctionnant à l'hydrogène. L'avantage de la pile à combustible est qu'elle peut etre interchangeable avec un autre type de pile, permettant ainsi le développement d'un véhicule ofrant un choix de types différents de piles.
Le Burgman montré ici peut donc, dans sa forme actuelle, etre vu comme un véhicule fonctionnant à l'hydrogène, d'autant plus que son carburant est de l'hydrogène industriel. Toutefois, ce carburant me parait peu réaliste, en regard des énormes problèmes de manipulation qu'il amène. Sans compter que l'hydrogène industriel est présentement produit à partir des produits pétroliers: des points de vue environnemental et énergétique, le gain est nul, voire négatif. Il me parait plus probable que ce prototype mènera, par la suite, à une pile à combustible utilisant l'hydrogène depuis un carburant plus abordable, tel le gaz naturel, ou encore le charbon liquéfié.
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