C'est cette phrase qui me turlupine... Car il me semble que le degré de responsabilité n'a aucune géométrie variable :
- tu n'es pas moins responsable si tu causes un accident en ayant un vécu de pilote de circuit.
- ta sanction sera la même -théoriquement- que n'importe qui si tu es reconnu responsable d'un délit routier ou d'un excès de vitesse.
Tu crois vraiment qu'on peut se créer un degré de responsabilité en roulant à 200 en Porsche Cayenne ou en Speed Triple, ou à 140 sur une départementale en 1200S?
Même si je me sens bien plus en sécurité dans un Cayenne à 200 que dans une Clio à 130, ça ne changera pas la sanction si je me fais choper.
En faisant ça, je crois qu'on transgresse délibérément une règle qui engage directement notre responsabilité, mais c'est difficilement défendable d'arguer qu'on a, ce faisant, une conduite objectivement responsable (au sens réfléchi, sérieux), quelles que soient les circonstances, l'expérience, la météo, les idées, le vécu ou le véhicule qui va bien.
Pour tout dire, je pense qu'une conduite responsable (au sens réfléchi, sérieux) est forcément une conduite dans le respect du code de la route. Dès qu'on sort de ce cadre, on sort objectivement de cette conduite responsable (au sens réfléchi, sérieux), et on engage notre responsabilité (civile, pénale, morale...).
C'est pourquoi je suggérais que "chacun se crée son propre degré de respect des règles" dans la phrase sus-citée...
Ou alors, si tu tiens au terme "responsabilité", chacun PREND ses responsabilités, ce qui n'est pas, d'un point de vue sémantique, exactement la même chose.
Mais comme je le disais plus haut, si je chipote sur la forme, j'avais bien saisi le fond et je partage pour l'essentiel: il m'arrive aussi... d'être irresponsable !