Re : Passage du scooter à la moto...et inversement
Que d'encre ! Eh bin j'y vais de ma petite contribution!
Pour moi, la comparaison n'est pas vraiment pertinente. Certaines motos se rapprochent plus du scoot que d'autres motos, et réduire la comparaison scooter/moto est trop réductrice: il y a plus d'écart entre un Gsxr et une Deauville, qu'entre la seconde et un BB par exemple.
Il y a 2 différences fondamentales entre scoot et moto :
- la première est immuable et tient à l'architecture des 2. Elle conditionne le contrôle de l'engin (réservoir entre les jambes) et le confort (suspension arrière, diamètre des roues), comme l'ont largement évoqué krisscc et jef, entre autres: on est assis sur le premier, on fait corps avec le second. Pour un usage quotidien dans le respect du code de la route, la position qu'impose le scoot ne me paraît pas rédhibitoire, même si tous les modèles n'offrent pas les mêmes qualités dynamiques (suspensions, rigidité, tenue de route...). Outre des usages spécifiques (tout-terrain, arsouille, etc), la nécessité de faire corps avec la moto prend plus de relief du fait de la puissance disponible souvent très largement supérieure à ce qu'on peut constater sur les scoots.
- La seconde est traditionnelle: la moto n'est pas automatique, le scooter l'est. Tous les constructeurs qui ont défriché la voie de l'automatisme en moto l'ont fait sans conviction, avec des engins bâtards ou des concepts mal aboutis dont l'absence de succès commercial était inévitable: la Mana? le roadster ne s'adresse pas à des gens prioritairement soucieux de confort; le DN01? un engin bâtard sans aspect pratique, qui finalement ne réunit que des inconvénients; la FJR AS? elle ne propose pas de vrai mode automatique.
Pour mon quotidien, il me semble aujourd'hui qu'aucune moto ne pourra se substituer au scoot tant qu'un automatisme performant ne sera pas proposé sur une moto "routière/polyvalente" (comme par exemple la Deauville).
Car l'automatisme de la transmission des scoots est décisif pour moi. Ajouté à cela une protection que quasiment aucune moto n'égale fait que la question de la substitution ne se pose finalement même pas. Aujourd'hui, la moto ne peut être qu'un complément du scoot par rapport à mon utilisation, et pour bien faire, il me faudrait un grand garage pour satisfaire mes envies multiples.
N'ayant ni la place, ni les moyens, mon existence motarde se déroule comme un parcours initiatique au cours duquel je teste différentes montures au gré de mes envies, de mon expérience, de mon ressenti. Ainsi, la Marauder s'est imposée par le triple déclencheur d'un voyage aux USA où moto rime avec chrome, de son budget mesuré et de sa facilité de prise en mains.
Il en va de même pour le scoot: le Tmax est venu remplacer un BB à la suspension arrière déplorable sur mauvais revêtement et qui faisait planer sur ma bourse l'augure d'une panne onéreuse, alors que quelques mois auparavant j'écartais totalement la possibilité d'opter pour le Yam.
Tout cela fait que je n'écarte pour l'avenir aucune piste. Mes envies évoluent, je ne suis qu'un jeune usager de 2RM et la vérité d'un jour n'est pas celle du lendemain. Ma seule certitude est ma volonté de concilier passion et raison. A ce titre, le Tmax est de tous les 2RM que j'ai possédés celui qui clairement représente le meilleur compromis. Ca ne m'empêche pas de rêver de posséder un jour une Goldwing, d'avoir envie de réessayer la 1200Gs de Stéph, d'avoir envisagé un temps d'opter pour une Deauville...
Hébin, je ne pensais pas que j'aurais tant de choses à dire sur le sujet moi...! Ce que je ressors comme conclusion de la lecture de cette discussion, c'est que tout cela est fonction de la sensibilité et du vécu de chacun... Alors scooter ou moto, bonnes routes à tous(tes)
Re : Passage du scooter à la moto...et inversement –
