Très intéressant article dans Challenges : "Comment la voiture électrique est devenue reine en Norvège"
Où l'on apprend qu'en raison d'une politique publique volontariste, la Norvège, premier producteur de pétrole européen, est le pays d'Europe où l'on achète le plus de véhicules électriques, 1/3 des ventes européennes (soit 18.000 véhicule en 2014 pour un pays ne comptant "que" 5 millions d'habitants). Le succès est tel que les délais d'attente peuvent être de plusieurs mois.
En Norvège, les véhicules électriques "ne paient pas de taxes ni de TVA, bénéficient de la gratuité des parkings et des ferries, et peuvent emprunter les couloirs de bus" alors que les véhicules thermiques sont plus chers que dans les autres pays d'Europe, en raison de pénalités en fonction de leurs poids, puissance et émission de CO2 et d'oxyde d'azote.
De plus, les garages individuels "sont dotés de prises électriques qui servent à chauffer les voitures thermiques durant l’hiver", ce qui bien sûr favorise l'électrique.
Cerise sur le gâteau, cette électricité est propre, puisqu'elle n'est ni produite à partir des énergies fossiles et polluantes, ni nucléaire, plus de 95% de l'électricité provenant de l'hydraulique. "Si l’intégralité des 2,5 millions de voitures roulant chez nous étaient électriques, seulement 6% de nos ressources seraient utilisées", indique le project leader à la commune d’Oslo.
Un succès qui commence à coûter cher à l'Etat norvégien.
En France, en revanche, un autre article, "Le boom (dérisoire) de la voiture électrique", nous montre que la situation est bien différente : malgré une augmentation des immatriculations de voitures particulières électriques neuves de 75% sur les cinq premiers mois de l’année et de 150% pour les hybrides rechargeables, les volumes demeurent très faibles : 0,7% de parts de marché pour les "zéro émission" et 0,2% pour les hybrides rechargeables. Soit 9.000 véhicules vendus, en y incluant les utilitaires électriques, à comparer aux 466.000 diesels vendus sur la période.