Et voilà donc l'ultime partie de notre séjour au pays des scooters :

"Le Pompei qui est le mien"

C'est l'avant-dernier jour de vacances. Au programme, ascension du Vésuve le matin, visite de Pompei l'après-midi.


Du balcon de la chambre, je saisis ce pêcheur matinal sur l'eau turquoise.

En montant sur les pentes du Vésuve, on s'est rapprochés de Naples et on se rend compte que les problèmes d'ordures qui ont isolé la ville voici quelques mois ne sont pas entièrement résolus. Des tas d'ordures s'amoncellent encore ça et là au bord de la route.


Arrivée au cratère du Vésuve. Il est monumental (300m de profondeur pour 400m de diamètre, j'aurais cru plus en étant sur place)


La vue sur la baie de Naples est un peu gâchée par les nuages.
Pompei, que nous partons visiter après, est à plus de 15km. Ca a dû pêter, en 79!


Pompei, c'est immense. La ville a été figée par une nuée ardente qui a déposé plusieurs mètres de cendres brûlantes. Celle-ci s'est ensuite solidifiée, ce qui a permis de retrouver la ville telle qu'au moment de l'éruption. Le site a été retrouvé vers 1600 lors du creusement d'un canal. Il fut identifié en 1763. Jusqu'à l'arrivée de Murat comme Roi de Naples, les fouilles n'avaient pour but que de retrouver les richesses enfouies. Mais Murat initia des fouilles dans un but archéologique.


Une multitude de bâtiments, temples, termes, bordels, boulangeries, commerces, habitations, etc sont là pour rappeler que les Romains avaient une civilisation très avancée.


Ici, un des nombreux fours à pain.


Les Romains ont également inventé le passage piéton. Par chance, les notres sont moins casse-gueule pour les 2RM.


La surélévation permet en fait aux piétons de traverser au sec lorsque la chaussée est inondée.


On voit ici nettement l'usure de la pierre consécutive au ralentissement des chariots, dont les roues passaient évidemment entre les dalles.


Un des cadavres pétrifié. On distingue nettement les dents (bonnes dents, les Romains), ainsi que le crâne et les os de la main droite.

Je me suis longuement demandé comment les habitants avaient pu être pétrifiés par l'éruption. En réalité, la nuée ardente a recouvert la ville de cendres. Les habitants et animaux ont été figés dans ce qui en se solidifiant est devenu de la pierre pons. En se décomposant, les corps ont laissé place à des cavités dans la roche. En 1860, un ingénieur du nom de Fiorelli, alerté par un ouvrier qui avait trouvé l'une de ces cavités dans laquelle reposaient des ossements, eut l'idée géniale de couler du plâtre à l'intérieur de la cavité. Une fois séché, on enleva précautionneusement la gangue de pierre qui l'entourait.

C'est ainsi qu'on a "pétrifié" plusieurs centaines de corps humains, d'animaux et même de végétaux. Certaines de ces "statues" ont figé l'expression ou l'attitude de souffrance ou de tentative de protection.


Cette personne tente vainement de protéger son visage.


Ce chien n'a pas eu plus de chance...


Le frère de Diane : Apollon




Les fresques du Lupanar (bordel romain) évoquent un ouvrage appelé Kamasutrus.




Certains bâtiments sont particulièrement bien conservés, presque habitables. Ici, la Villa des Mystères (2 photos du bas).


Un atrium (entrée) qui comporte le bassin où s'écoulaient les eaux de pluie.

La visite de Pompei s'achève sous la pluie battante. Heureusement j'ai mon poncho magnifique pour me protéger. Nous récupérons la Mito sur le parking (à 10€), non sans que le gardien ne tente de nous soutirer une seconde fois 10€. Ha bin si on n'essaie pas...

Le soir, nous dînons à l'Hôtel que nous quittons à regrets au matin, pour aller visiter un autre site archéologique, d'influence grecque celui-là: Paestum (ou PoseÏdonia). Situé un peu plus au Sud, au cœur de la région qui produit la Mozzarella di Buffone, ce site est plus ancien que Pompei, et on y trouve là encore des traces d'une civilisation avancée, qui savait maîtriser l'eau, les termes, les voies romaines, les fours à pain, les mosaïques...


Un temple monumental, étonnament bien conservé.


Encore une statue d'Apollon...

Et voilà. Suite à cette visite, retour à Rome pour rendre la Mito et reprendre l'avion.

Parenthèse
Une petite parenthèse pour parler de la conduite des Italiens.
D'une façon générale, ce n'est pas trop déroutant. Le point le plus marquant est qu'ils roulent "près" les uns des autres (et donc de nous).

On ne s'arrête pas au STOP... Ca se prend comme un "Cédez le passage". Lorsqu'on force le passage, pas de souci. Un petit coup de klaxon tout au plus, on fait un petit signe de la main pour remercier et c'est tout. Rarement de l'agressivité, en tous cas moins qu'à Paris !! Il faut juste... ne pas hésiter et souvent forcer le passage.

A Rome comme aux alentours de Naples, peu de bouchons. Je n'ai pas voulu m'aventurer à Naples, faute de temps et aussi parce qu'il paraît que c'est assez risqué, très étroit.

Conclusion
Voilà j'espère que vous aurez apprécié ces quelques images et les textes qui les accompagnent, et que tout cela aura rappelé des bons souvenirs à ceux qui connaissent déjà, et auront donné envie de s'y rendre aux autres!
Merci de m'avoir lu jusqu'ici !