C'est une très bonne question Aslio !
Pour ma part, outre ma sensibilité, que je ménage, je pense que la multiplication d'images chocs entraîne à terme leur banalisation et que l'effet recherché s'estompe. La porte reste ouverte pour le voyeurisme sordide, comme c'est le cas pour les horreurs mises en ligne par les assassins actuels.
De même dans la campagne anti-tabac, la succession d'images horribles amène une réaction d'auto-protection qui évacue l'horreur de la mémoire (cf les photos des cancers sur les paquets de cigarettes, qui sont moins dissuasifs que l' augmentation de leur prix).
Je préfère les spots de la dernière campagne de sécurité routière, du genre "maintenant votre fille ne pourra plus jamais se déplacer toute seule".
C'est comme dans les films Hitchcock. La mise en scène parle à l'imagination, le rideau de la douche bouge, une ombre assassine apparaît, la musique et le cri font frémir le spectateur...pas de sang, pas de scène gore, mais l'effet est là !!!!
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Faire appel à l'imagination fait réfléchir, et l'esprit travaille à mettre en forme une réponse sensée qui s'imprime dans la mémoire pour longtemps.