Phase 3: la vitesse de la Lumière
Les étoiles brillent dans l'obscurité, bien qu'elle ne soient que lumière. Paradoxe des contrastes, contradiction des opposés, qui s'incarnent avec ces chromes dans la pénombre.
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Chaque instant donne à l'œil une nouvelle optique, unique, non renouvelable, instantanée et précieuse.
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Chaque variation de lumière ouvre un nouvel horizon, repousse les limites de l'imaginaire, apporte une nouvelle couleur à la réalité, sublime une forme, donne naissance à une nouvelle ombre. Les traits s'affirment et s'épurent, et c'est l'économie de détails qui se met au service d'une représentation radicale.
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La Marauder est là, telle un être fait de néant et d'éclat, de noirceur et de lumière, presque binaire. Chaque reflet est une invitation à la translation, je me projette déjà sur cette ombre qui m'appelle.
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Et de la lumière qui glisse sur le métal lisse naît la vitesse, celle de la lumière, pensez-donc, 299 792,458 km par seconde. Une presqu'infinité qui se perd dans la profondeur insondable des chromes...
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La Marauder sort de l'ombre pour révéler sa complexe simplicité. La lumière souligne l'équilibre que l'ombre suggérait. Réalité et imagination se rejoignent et le regard se plaît à se suffire à lui-même.
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Enfin, la lumière vient caresser une surface, modélise une texture avec acuité. L'image suffit à illustrer l'appel inéluctable auquel toutes ces photos auront donné naissance: l'appel de la route... au grand jour !
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