Le panorama est raté à cause des contre-jours. Les raccords sont moches, mais je n'ai pas mieux pour vous le montrer en entier.

Des solfatares dans la pentes. Et ça fume. Et des sources chaudes dans le lac du Viti. Quelle nature incroyable!

Des gens se baignent. Il y en a pas mal, plus que je pensais en voir. Nous n'avons pas les maillots de bain.
Mais nous n'avons pas envie de descendre, la pente est très forte, et sans bâtons de marche, ça semble être la galère, il suffit de les voir...


Entre les deux cratères....

Vers le chemin conduisant au refuge. Ce doit être une marche éblouissante! Le temps, une fois de plus, nous est compté...

De l'autre côté du Viti. On apprécie mieux la "descente" vers le cratère...

L'Askja et un bout de son crétère. La coulée de lave est d'une beauté remarquable!

Vanessa a même emporté son pied. Une vraie professionnelle! Par contre, je crois bien que c'est Eric qui l'a porté jusqu'ici... Je dis ça comme ça....

Askja et son cratère. Extraordinaires couleurs. Fantastique coulée de lave. Beauté naturelle garantie!

Contre-jour sur le cratère d'Askja et son lac Öskjuvatn.
Allez. Retour vers le parking maintenant!

Ici, c'est le rouge qui domine! Et l'Herdubreid aussi.... Toujours là, celui-là!
Nous avons vu sur nos cartes qu'il y avait une possibilité de retourner vers Myvatn par la F910, au lieu de revenir exactement dans nos pas! Je ne suis pas très chaud, car il y a deux gués que nous ne connaissons pas, alors que nous sommes maintenant des spécialistes des deux que nous avons passés ce matin. Arrivés au refuge d'Askja, nous décidons de demander aux "rangers" comment est cette piste comparée à la F88, et comment sont les gués. Sa réponse est claire. Les gués sont plus petits. La piste est comparable.
Vanessa et Eric veulent rentrer par la F910. Je me range finalement aussi à leur opinion, car il est vrai que j'essaye toujours d'éviter d'avoir à refaire le même chemin. Nous avons une possibilité de voir encore autre chose, et nous savons que les paysages sont très différents.
,Alea jacta est...

Très vite, la F910 nous apparaît, non pas similaire, mais au contraire très différente, de la F88.
Elle traverse le Virkursandur, et est très sablonneuse. Les paysages sont, comme toujours, absolument fantastiques.
Vanessa a pris le volant, Eric s'est installé à l'arrière pour me permettre de mieux voir. Pourtant, on voit très bien depuis l'arrière de Jimmy. Merci quand même, Eric.

La piste se perd dans le paysage. Regardez ce coup d'oeil en arrière.
Et tout d'un coup, la voiture part en dérapages, plutôt bien controllés. J'éclate de rire. C'est fantastique. Vanessa ne rit pas tout de suite, Eric non plus d'ailleurs.
Pour moi, c'est venu de façon instantanée. Je n'ai pas eu peur. Maintenant, Vanessa commence réellement à se faire plaisir.
Eric rigole aussi, peut-être juste un peu moins que nous...?

Nous décidons de faire moins d'arrêts, car il est déjà 17h30, et nous n'avons aucune envie de rouler de nuit. Par ailleurs, notre expérience de ce matin nous a appris à ne pas sous-estimer l'Islande et ses pistes. On table sur 30 km/h de moyenne.
Du coup, je prends quelques photos à la volée, sans cadrage... Rgardez un peu la route. Je peux vous assurer que la conductrice s'en donne à coeur joie.
Nous nous amusons comme des fous. Nous sommes toujours autant émerveillés que lors de nos premiers kilomètres sur la F88 de ce matin.

Quelques arrêts sont tout-de-même obligatoires, car c'est trop beau. cette fois, l'Herdubreid est à notre gauche, à l'Ouest. Nous allons le doubler par l'Est, pour ensuite bifurquer vers l'Ouest et rejoindre la route n° 1 une trentaine de km au Sud-Est du départ de la F88. Nous estimons avoir une vingtaine de km de moins sur piste que lors de l'aller.

Vers le Sud, nous apercevons les glaciers du Vatnajökull. Le Dyngjujökull, le Kverkfjöll.

Malheureusement, le soir tombe déjà. Les ombres s'allongent démesurément...
Je fais part à Eric et Vanessa de ce fait, et surtout de la vitesse à laquelle les jours ici raccourcissent!

Non, ce n'est pas le premier gué. On ne rigole pas avec la Jökulsa à Fjöllum!
Il y a un pont. Ce fleuve est une véritable furie.
Je suis en admiration devant la rive Est, vers laquelle nous allons. Une immense dune de sable de lave noir, complètement vierge de toute trace.

Si Jimmy mettait ne serait-ce qu'une roue là-dedans, il serait emporté comme un fétu de paille!
Nous descendons encore un peu vers le Sud, jsuqu'au croisement avec la F903. C'est là que nous remonterons plein Nord, sur la rive droite de la Jökulsa à Fjöllum.

Voilà le croisement. 56 km de pistes. Il est 18h10. C'est bon. Sauf que nous avons encore deux gués à passer... complètement inconnus!

Le paysage est une fois de plus extraordinairement beau. Nous allons remonter cette vallée minérale, dans laquelle quelques brins d'herbe s'accrochent coûte que coûte!

Nous retrouvons alors une nouvelle zone sableuse. Incroyablement sableuse.
Les traces laissées par les autres véhicules sont de plus en plus profondément enfoncées dans le sable, et la bosse centrale de plus en plus haute.
Jimmy est ballotté d'un bord à l'autre, et a du mal à rester dans la trace. Je suis mort de rire, un vrai fou rire. Je suis incapable de m'arrêter.
Je pense que nous allons bientôt être enlisés, le petit Jimmy ne semblant pas être assez haut sur pattes pour continuer bien longtemps dans cette "poudreuse".
Mon fou rire se communique à mes deux compagnons de voyage.
Et nous voici tous les trois, à rire aux larmes, dans le désert Islandais, dans une boîte à roues secouée comme un bouchon.
Je pense que Vanessa doit commencer à moins voir, mais elle a besoin de ses deux mains. Elle contrôle comme elle peut, mais hésite à ralentir, de peur de rester sur place.
Et elle fait bien.... On passe, ça se calme.
On s'arrête, on essuie nos larmes. Quel moment intense, inoubliable. Rien qu'à le raconter, je recommence à rire.

Et notre ami l'Herdubreid, qui semble nous narguer.

La Kreppa. Qui se jette dans la Jökulsa à Fjollum un peu plus au Nord.
Je vous rassure, il y a un pont.
Mais qui nous a quand même fait stresser quelque peu. En effet, au bout du pont, il y a une barrière, et elle est fermée. Et au milieu de la barrière, il y a une pancarte.
Bon sang de bon sang, si jamais la route est fermée pour une raison quelconque, nous sommes mal.... Retourner à Askja, et refaire la F88. Nous n'aurons pas assez d'essence.
Je pense que nos trois coeurs battent fort, pendant que je marche jusqu'à la barrière.
Elle s'ouvre! Et ce ne sont pas des travaux. Soulagement général!

Nous sommes, encore et encore, émerveillés par tous ces changements de paysages dans un même désert. Il nous offre une infinité de beautés dans lesquelles nous mordons à pleines dents.
Nous ne sommes pas lassés, nous sommes juste désolés de voir le soir tomber, la lumière baisser ostensiblement.

Une nouvelle zone nous fait vivre une nouvelle aventure. Nous slalomons parmi des dépôts de lave, tantôt sur du minéral, tantôt dans du sable.

Le suspense de nouvelles découvertes est toujours présent. Il ne nous quitte pas d'un poil.

Ah ah... Cette fois, j'ai comme l'impression que le desert commence à desserrer son étreinte...

Mais c'est, une fois encore, renversant! Les pyramides d'Egypte, maintenant...

28 km. Si la route reste comme elle est maintenant, je crois que le rythme va s'accélérer.
Sauf que... ben oui, il nous reste toujours deux gués à franchir....

Tiens, en parlant de gué! Je crois bien que voici le premier, non? Vers notre gauche, vers l'Ouest.

Et vers l'Est. Oui, c'est bien notre premier gué.
Il ne paraît pas bien méchant. Bien sûr, nous descendons tous les trois.
Pas question d'attendre quelqu'un... Nous n'avons croisé qu'une voiture depuis une cinquantaine de bornes...
Mais nous sommes des "pros", maintenant -hi hi... Nous inspectons sérieusement le terrain.
Eric prend le volant. Les gués, c'est son affaire. On y va, dit-il.
Et nous y sommes allés. Et nous sommes ressortis de l'autre côté.
Youpeeee. Nous nous applaudissons nous-mêmes. De vrais gamins, je vous le disais.
Le deuxième gué ne va pas tarder, environ 4-5 kilomètres....

Tiens, quand on parle du loup.

Oh là, plus sérieux, le garçon. On aperçoit la route ressurgir des flots sur l'autre rive, où nous aimerions bien être, tout d'un coup!

Sur la gauche, on voit parfaitement les pierres. Il faut passer par là. Parce que directement en face, c'est assez profond.
Il y a juste une très grosse pierre, au début, qu'il faudrait déplacer. Je vais le faire, Vanessa est d'accord avec moi.
Eric est déjà dans la voiture. Non, non, pas de problème, montez.
Et nous montons.
Et c'est assez profond, en effet. Nous retenons notre souffle....
Puis des hurlements résonnent dans le désert Islandais.
Une explosion de joie. Trois poitrines criant à gorge déployée, voulant faire partager leur bonheur d'avoir réussi!

Bah... Personne ne nous écoute. Mais nous nous en moquons bien.
Vanessa reprend le volant. Eric retourne à l'arrière, très satisfait de ses prouesses. Et il peut l'être. Nous sommes très fiers de lui.

Le soir tombe vite maintenant. Il était quand même temps d'arriver ici. Il est 19h40 lorsque je prends cette photo.

Vanessa fonce maintenant, depuis qu'elle a son permis de pilotage de Jimmy en poche, aux alentours de 80 km/h.
Vanessa me dit qu'elle a vu deux autres rivières sur la carte. Je vérifie. C'est exact.
Bah, le ranger nous a dit qu'il n'y avait que deux gués.
Oui, mais le ranger a dit que la F910 était similaire à la F88, ce qui est totalement faux!
Au fait, j'en profite pour laisser un mot à mes amis les motards. Attention à la F910. Au moins 30 km de sable. Personnellement, je déteste rouler en moto dans du "mou"...
Je vous conseille donc, si vous avez le choix entre les deux, de prendre la F88, plus cassante, certes, mais paradoxalement moins "casse-gueule". Plus "casse-moto", par contre.

Un dernier arrêt pour, une fois de plus, un paysagle éblouissant, malgré la pénombre. L'Islande ne nous aura rien épargné, aujourd'hui!

Je vous l'avais bien dit. Les pyramides d'Egypte, je m'en doutais. On a un peu dévié de notre route, quand même...

Allez, zou, à fond la caissse...
Soudain, Vanessa s'arcboute sur les freins. Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii........ Il était temps!
Caché derrière une bosse, il y avait un gué. Oh, pas gros, le gué. Je veux dire, pas bien large. A peu près la largeur de deux "Jimmy".
Mais un beau trou quand même. Et si on s'était pris ce trou à 80, on aurait moins rigolé, c'est moi qui vous le dit!
Alors, bravo pour les réflexes. Pour le coup, elle ralentit un peu, s'attendait à en voir un autre. Et d'après la carte, c'est fort probable.
Et il y en avait bien un deuxième. Aussi vicieux que le premier. Mais... chat échaudé craint l'eau froide. En l'occurence, on pourrait bien dire aussi "chatte échaudée....".
Bon, moi, ce que j'en dis!
Bravo Vanessa.

Là-bas, nos premières maisons depuis Askja. C'est Modrudalur. Un joli hameau, avec un petit terrain de camping, entouré de superbes montagnes.
Nous sommes maintenant sur une route de graviers classique. Quelques kilomètres plus loin, nous récupérons la route numéro un.
Le changement est considérable. Vanessa se cale à 90 km/h.
La nuit tombe. Eric s'endort. Normal, il a beaucoup donné aujourd'hui. Nous arrêtons faire le plein à Reykjahlid, puis longeons à nouveau le Myvatn.
Nous arrivons vers 21h15. Crevés. Mais tellement heureux. Nous mangeons dans ma tente, qui a une grande abside.
Nous ne tardons pas à bailler de fatigue. Et nous avons froid. Nous décidons de ne pas tarder, car il n'y aura pas de grasse matinée demain!
Je dis à tout le monde que je vais certainement rouler dans le désert toute la nuit.
Et vous savez quoi? Non seulement je n'ai pas roulé, mais je n'ai rien vu non plus. je suis littéralement tombé de sommeil. D'un seul coup. A peine eu le temps de fermer le duvet et d'enlever les lunettes. Mort, le gars! Mort de n'avoir rien fait de la journée.
L'Askja m'a tué. Vive l'Askja.
J'espère que cette journée vous a plu. Vos commentaires sont toujours les bienvenus, alors prenez 5 minutes pour m'en donner, j'ai bien pris 5 minutes pour vous faire part des miens.
Quoi, vous n'avez rien demandé? C'est vrai. A vot' bon coeur, m'sieurs dames.... .
719 photos. Environ 380 km, effectués en voiture. Akitsu n'a pas bougé d'un millimètre. Elle n'a même pas ouvert les yeux!
Depuis le départ, 15.881 km
Depuis le départ, 42.007 photos
Compteur Akitsu, 29.892 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 125 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 331 photos