(suite...)
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Vue vesr l'Est. En face, c'est le glacier du Drangajökull, au fond du Kaldalon.

Le hameau de Ögur.

A nouveau le Drangajökull.

Une petite plage et quelques estivants quand même, qui ont tous gardé leurs manteaux. Vous l'avez compris, les moutons occupent la grève, et ne sont dérangés par personne. je vous le disais, les fjords de l'Ouest, même au plus fort de l'été, sont désertés par les touristes.

La côte est très peu accidentée, et me fait un peu penser au bord d'un très grand lac. Ce ne sont plus vraiment les paysages de fjords comme je les aime!

Je suis vraiment maintenant en face du Drangajökull. Ce glacier ne fait que 850 mètres d'altitude! Toute l'Islande! Imaginez quand même. Beaucoup moins haut que la plupart des monts du Massif Central, et ce glacier fait entre 150 et 200 km2.


Voilà, au zoom maximum pour moi. Je suis trop loin pour avoir du détail, mais on voit quand même les brisures de la glace dans la pente! Celà dit, je vous avoue être un peu déçu, car je m'attendais à du grandiose. Je sais, je suis difficile. Mais très sincèrement, entre cette bordure de fjord arrondie et les montagnes des fjords autour d'Isafjördur, reconnaissez qu'il y a un monde, et que le spectacle n'est pas le même. Pas même comparable! Ce sont deux mondes différents.
Et la montagne est tellement majestueuse, c'est toujours elle qui me fait craquer. Dès que je passe en zone de collines ou, pire, en zone de plaine, je déchante tès vite. Ma drogue, en matière de paysage, c'est bien la montagne!

Ögur, un peu plus loin. Hameau de quelques fermes au fond d'une petite baie que vous voyez ici.
La route continue le long de cette côte plate et très calme. Quelques rides sur l'eau à cause d'un petit vent, mais vraiment rien de bien méchant, bien au contraire. L'Isafjardardjup fait ici un virage à 90 degrés vers le Sud, et se termine par deux doigts crochus, un peu comme une pince en train de se fermer. Les deux parties de la pince sont bien sûr deux nouveaux fjords, le Mjoïfjördur -tiens tiens, encore! Cette fois, c'est le troisième qui porte ce nom, ça commence à bien faire!- et l'Isafjördur -le nom de la ville que j'ai quittée ce matin!
Comme le grand fjord s'incline vers le Sud, il est très protégé de la pleine mer! C'est pourquoi tout est si calme.
Malheureusement pour moi, en plus de perdre le superbe paysage des hautes montagnes, je perds la qualité de la route...

Voilà... Pas bonne du tout, cette route. Beaucoup, vraiment beaucoup de nids de poule. Pas très profonds, heureusement, mais je ne peux plus lever les yeux!
J'entre maintenant vraiment dans le Mjoïfjördur, qui n'a rien à voir avec son homologue de l'Est, mille fois plus joli! Le pauvre, il n'a pas de chance. Il y a de gros travaux sur la gauche. En fait, les Islandais sont en train de terminer une digue qui va permettre de traverser ce fjord et passer directement sur la péninsule suivante. Ce ne sera pas un mal, et vous ne manquerez rien, surtout si la route reste dans cet état, ce qui risque de se produire!

Bref, j'approche du fond du fjord avec un grand plaisir, et je prends la décision de ne pas poursuivre. En effet, j'ai une nouvelle alternative, que je n'avais absolument pas envisagée au départ. Compte tenu du mauvais état de la route, d'un paysage beaucoup plus monotone que je ne l'envisageais -les altitudes sont maintenant descendues entre 300 et 400 mètres, et j'aurais dû m'en douter si j'avais mieux regardé les courbes de niveau-, et d'un ciel qui se charge à nouveau de nuages, je ne vais pas remonter l'autre rive.
En effet, la route 61 poursuit dans la montagne, passant un col et rejoignant en 11 km le fond du fjord suivant, l'Isafjördur, dont les rives ne pointent plus qu'à 300 mètres de hauteur! C'est la 633 qui fait le tour de la péninsule.

Là-bas, je la vois. OK, c'est ce que je vais faire! Je ne verrai pas Reykjanes, une zone de petite géothermie. pas bien grave, il y a beaucoup mieux à Myvatn.

La descente vers le fond du fjord.

Et la superbe route, pas mal défoncée, en tout cas bien trop à mon goût. Akitsu tressaute, mais ce n'est pas de plaisir!

Coup d'oeil arrière vers le Mjoïfjördur. Et j'attaque le col.

Une pancarte annonce 12% de montée, et des limitations de vitesse descendant à 20 km/h! Quand les Islandais demandent de rétrograder à cette vitesse, c'est que ça va mal... Sinon, la vitesse sur ces routes est de 80 km/h!

Je monte vers un plateau désertique. Enfin, pas tout-à-fait, car il y a des moutons, qui se sauvent à l'approche d'Akitsu. Ils ne doivent pas entendre souvent de motos dans le coin. En effet, le nombre de motos en Islande -touristes compris- ne représentant qu'une infime partie du nombre de véhicules roulants, et le nombre de touristes dans les fjords de l'Ouest ne représentant qu'une infime partie des touristes roulants... Vous avez compris, je n'en ai pas vu une seule!

Sur ma droite, uen très belle vallée.

Qui part vers le Sud-Ouest. Je peux y voir un profond canyon, que vous pouvez distinguer sur cette photo. Une superbe vallée de randonnée, c'est garanti! C'est la Bessadalur, et partir dans cette direction signifie passer à 800 mètres d'altitude, et redescendre vers Dynjandi... Ah, ça vous rappèlle quelque chose? La belle cascade. C'est, et j'en suis absolument certain, un très très très beau trek envisageable!

J'arrive au col. je vous fais un zoom en arrière. pourquoi? Pour vous montrer la digue en cours de construction sur le Mjoïfjördur. Au loin, c'est l'Isafjardardjup, et bien sûr ls montagnes du Snaefjallaströnd.

Me voici maintetnant sur le plateau. La route est toujours aussi mauvaise. Je sais que certains me diront que c'est une belle route. Chacun ses goûts en la matière, et je respecte ceux des autres. Pour ma part, et je vous l'ai déjà dit cent fois, ce n'est pas du tout ce que je suis venu chercher en Islande, mais je dois bien faire avec, parfois!

Et j'amorce la descente, qui promet d'être diffcile. la même pancarte qu'en montant. 12 % de pente, et 20 km/h... Je sens que, là-bas, c'est le "trou" de l'Isafjördur. Ce ne peut être que ça!

Une assez longue descente, qui serait très belle si la route l'était!

Et voici l'Isafjördur. Exactement comme je le pensais. Rives en forme de collines. Pas de regret. La route le surplombe un peu avant de virer à 180 degrés pour descendre sur la rive.

J'amorce le virage...

Et je me retrouve dans le sesn opposé, vers le fond du fjord.

Effectivement, c'est une très belle descente... Dans laquelle je dois être très attentif! Et en plus, il s'arrête faire des photos, le gars! Trop fort!
Ben oui, si je ne m'envoie pas de fleurs, qui le fera, hein?

Ouf. je suis en bas. Un petit coup d'oeil en arrière. Ah ben oui, en effet, c'est une belle pente!

Et vous savez quoi? Goudron. Je suis sur le goudron à nouveau! Vous ne pouvez pas savoir le bonheur!
Non, vous ne pouvez pas savoir ce que ça représente pour moi.

Une très belle rencontre au fond du fjord.
Martin le Hollandais et Karine la Suisse, qui se sont rencontrés en Islande voici maintenant neuf ans, et qui ne se quittent plus! C'est leur quatrième voyage dans ce fabuleux pays, et on peut les comprendre, si en plus il y ont rencontré l'Amour!
Pendant que nous discutons, un paquet de mouches nous entoure... Sales bêtes!
Martin et Karine vont s'arrêter ici. Ils vont se faire un camping sauvage.
Merci les amis, pour ces bons moments passés à discuter ensemble. Donnez-moi de vos nouvelles, racontez-moi la suite, ça me fera très plaisir!

De l'autre côté du fjord, j'aperçois la 61 descendant du col. Vue d'ici, elle paraît bien sympathique... Une qui cache bien son jeu!

Oh bonheur de rouler sur le macadam! Akitsu s'envole, et je la laisse faire.

Le paysage est plat. Je fais deux-trois photos, et nous roulons, nous nous laissons aller, nous nous dérouillons les jambes...

Je l'ai arrêtée en plain élan, la pauvre!
J'avais prévu d'aller au Kaldalon, vous savez, là où se trouve le glacier que je vous montrais tout-à-l'heure. Mais son environnement peu montagneux, et surtout le fait que la route 635 qui y mène est non goudronnée m'en dissuadent totalement. Je n'y vais pas, et poursuis donc sur la 61, direction Holmavik
Une quarantaine de km sur le plateau, pour traverser le Steingrimsfjardarheidi -ouf.... Plus une dizaine de bornes pour rejoindre Holmavik sur le Steingrimsfjördur. Il y fait froid, très froid même. Un vent glacial. Mais on s'en moque, Akitsu et moi. Nous fonçons dans le vent. Le paysage est assez joli, puisque nous longeons une très belle rivière montagneuse aux eaux bien bleues, qui descend en de multiples petites cascades. Il reste encore des traces de neige. Mais à part ça, des pierres à perte de vue, à gauche, à droite, devant, et derrière forcément -bien que je n'aie pas regardé, mais comme je venais de les passer, je suppose qu'elles étaient ensuite derrière, non?

Je m'arrête pour photographier cette belle hutte de pierre au toît d'herbe, perdue dans ce désert minéral Je suis seul. Non?
Non, pas loin de cette maison, un type est en train de pousser un petit rouleau manuel, pour tasser, je pense, l'accotement qui me semble très récent, fait de terre et de pierres! Il fait un vent glacial, je le répète, il fait sombre, et il est tout seul. Je ne voudrais pas être à sa place, mais il a l'air tout-à-fait content de lui. Tant mieux!

Quelques petits lacs emplissent de minuscules dépressions. Très certainement de l'eau issue de la fonte des neiges.

J'amorce ensuite une belle descente, sans problème pour nous sur ce goudron. Nous ralentissons à peine. La vallée traversée est jolie, je me force juste à faire cette photo!

Des cygnes se sauvent à notre approche. Il y en a un peu partout.

C'est assez vert, en raison des nombreuses fermes le long du fjord.

La zone est agricole. Mais je suis toujours heureux de voir le goémon sur la berge, c'est signe que je longe l'eau de mer, tellement plus vivante et animée que l'eau douce!

Holmavik. L'égise sur la colline.

Un vieux bateau sur le port.

Quelques maisons.

Et peintures naïves. Très jolies. J'aime bien ce style, certainement peint par des enfants.

Le bistrot, mais pas Internet. Je suis obligé de demander où se trouve le camping. En fait, je suis passé devant. Il est près de la route principale. En face de la station N1.
Alors pour info, les enfants, il n'y a AUCUNE station d'essence entre Isafjördur et Holmavik sur la route que je viens de suivre. Sauf à Reykjanes, où je ne suis pas allé. ce qui fait quand même une bagatelle de plus de 200 km. Je m'en doutais, et j'ai bien fait de faire le plein à Isafjördur à mon retour de Bolungarvik.

Ouf, me voici installé. Il est 18h15.
J'ai quand même très bien roulé, finalement!
Toilettes et lavabos sont au centre d'information, qui est fermé, mais dont une porte reste toujours ouverte pour les campeurs! Heureusement, je l'ai su par la fille qui m'a accueilli à la piscine. En effet, il faut payer à la piscine. C'est très curieux, en Islande! Et comme il y a des lavabos d'eau glacée et de vieilles toilettes sur le camping, si personne ne t'en parle, tu t'en contentes! Ils ne disent rien. J'ai questionné, en leur demandant pourquoi je n'avais pas d'eau chaude! Et les sanitaires du centre d'information sont parfaits!
Ensuite, la fille a accepté de me donner une table et une chaise dans le hall de la piscine, et la possibilité de brancher le PC. C'est ainsi que j'ai pu recharger mes batteries, être au chaud, et sauvegatrder mes photos, jusqu'à 21 heures. J'étais au milieu des chaussures, et les Islandais quittant la piscine étaient tout surpris de voir ce type en train de pianoter sur un PC parmi les rangées de chaussures...
Quand je suis retourné à ma tente, elle était entourée de voitures et de caravanes d'Islandais... Pas grave!
Content de la retrouver, ma petite tente! Par ce froid!
En face, de l'autre côté du fjord, un immense nuage gris a tout recouvert, le ciel, le fjord et les collines.
On verra bien ce qu'il en adviendra demain!

473 photos. 267 km
Depuis le départ, 13.795 km
Depuis le départ, 33.799 photos
Compteur Akitsu, 27.806 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 135 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 331 photos