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Je suis réveillé de bonne heure ce matin. En revenant de faire ma toilette, je prends la décision soudaine de sortir Akitsu.
Le ciel est chargé de nuages, mais j'ai une envie impérieuse de prendre la route.
Il est peu après 9h30...

Je vais aller à Bolungarvik.
La route est goudronnée jusque là-bas. Je n'ai donc aucune excuse pour ne pas y aller...
Ce sera juste un aller-retour, car Bolungarvik est un cul-de-sac. Il y a bien quelques routes supplémentaires au-delà, que j'aimerais "faire", mais elles sont de mauvaise qualité, non revêtues. Alors ce sera pour la prochaine fois, quand ils auront rajouté du goudron, dans quelques années...
Donc, peu après Isafjördur, on traverse ici Hnifsdalur, qui est plus ancien qu'Isafjördur. Les maisons ne sont pas belles, et l'ensemble a un aspect plutôt sale.

La route 61 conduisant à Bolungarvik est protégée par quelques édifices. Il faut savoir que de nombreuses avalanches ont eu lieu ici par le passé, et ont tué! Et que les risques demeurent extrêmement élevés!
Voici Bolungarvik, au pied du Tradarhyma, 638 mètres!

Zoom sur Bolungarvik. On aperçoit la route 629 en arrière-plan.

Le phare de Bolungarvik. J'aime beaucoup les peintures des phares Islandais, le jaune et l'orange.

Un peu avant la ville, en contrebas de la route, j'aperçois ces maisons anciennes servant de musée.

Depuis la plage.

La plage en enfilade. Il y a plein de canards en train de s'y baigner, ou de se nourrir (?) .
Je ne vais pas jusqu'au village, et fais demi-tour devant la plage.

Arrivée à Isafjördur.

Et son énorme cratère éventré. J'espère qu'un lecteur pourra m'apporter une explication sur la géologie de cette montagne qui m'intrigue énormément.

Vers le fond du Skutulsfjördur. Mon campoing-hôtel est un peu plus loin à droite.

Bon, ces quelques kilomètres m'ont donné envie de poursuivre. C'est décidé, je quitte Isafjördur.
Je ne mets pas longtemps à plier bagages, et c'est avec une joie non dissimulée que j'entends vrombir Akitsu à la première sollicitation, comme toujours d'ailleurs!
C'est ici qu'elle vient de passer trois journées, telle que vous la voyez, la pelouse du terrain de camping étant derrière moi, et l'entrée de l'hôtel un peu plus loin à gauche.

Il est 11h45. Me revoici sur la route.

Contournement du Skutulsfjördur. Isafjördur le long de la montagne Eyrarfjall, 724 mètres.

Un joli navire de plaisance est à quai.

Sortie du Skutulsfjördur peu avant Arnarnes.

Coup d'oeil arrière vers le fond du Skutulsfjördur.

Zoom sur cette avancée de terre caractéristique d'Isafjördur, fermant en partie le fjord, et sur laquelle se trouve, entre autres et fort logiquement, le port.

Depuis Arnarnes, vue vers la côte en direction de Bolungarvik et ses montagnes à avalanches.
La route débouche sur l'Isafjardardjup. C'est quoi, cette bête-là? En fait, c'est un immense fjord, de plus de 40 km de longueur et d'environ 8 km de largeur, et sur la rive Sud duquel s'enfoncent toute une série de fjords, qui sont ceux que je vais contourner. Les fjords de l'Ouest ont un peu la forme d'une tête d'écrevisse avec ses pinces, et ce grand fjord sépare la tête de la pince droite.

Je ne longe que très peu de temps l'Isafjardardjup, et pénètre très vite dans le fjord suivant, l'Alftafjördur, à l'entrée duquel se trouve le village de Sudavik, dont voici le port.

Et l'église!

Vers le fond de l'Alftafjördur, des montagnes encore bien enneigées se réflètent dans les eaux du fjord.

De superbes montagnes ferment le fjord.

Si je les traversais, j'arriverais au fond du Dyrarfjördur, contourné l'autre soir -dimanche soir, en fait-, celui sur lequel se trouve Pingeyri. Quoi, vous y perdez votre latin? Menteurs!
Bon, c'est vrai, ce n'est pas simple, et à moins d'apprendre la carte par coeur, il faut l'avoir sur ses genoux... L'exploration de ces montagnes est encore un superbe morceau d'Islande à découvrir, qui mériterait à elle seule tout un été! La majorité de ces montagnes pointe entre 700 et 800 mètres, quelques unes atteignent et dépassent légèrement les 900 mètres. Bref, tout ça pour dire qu'elles sont toutes à moins de mille mètres de hauteur, et sont toutes de formidables massifs extrêmement impressionnants, une fois de plus. Je sais, je vous l'ai déjà dit, eh bien, je le répète, car il y en a qui lisent à toute vitesse -si si, j'ai des noms...- et qui sautent des lignes. Dommage pour les autres!

Le ciel est menaçant, comme vous pouvez le voir.

Il y a plusieurs fermes au fond du fjord.

Je pense qu'il s'agit du Pverfell, 922 mètres. Ah, ça vous est égal? C'est bien la peine que je fasse des recherches!
Admirez les effets de l'érosion aquifère -j'espère que mon Français est correct... aquifère ou aquatique?-, c'est-à-dire dûe à l'eau en provenance de la fonte des neiges au printemps. Cette roche doit être assez tendre pour être emportée et creusée de la sorte. De vrais canyons, mais verticaux! Un jour, cette montagne sera lisse -de loin, car ce sont quand même de gros cailloux- comme je vous en ai montré quelques unes!

Détail sur les canyons creusés dans la roche par les torrents printaniers.

Les fermes sur la rive Est -les fjords débouchant dans l'Isafjardardjup -dur dur...- sont tous orienté NE-SO, presque Nord-Sud. Leurs rives sont donc à l'Ouest ou à l'Est.

Le Lambadalsfjall, 957 mètres, qui est, je pense, le point culmminant des fjords de l'Ouest. Allez voir la description de cette journée pour voir son autre face!

Je viens de contourner le fjord, comme les plus perspicaces l'ont deviné. Et je vous fais une petite photo de la rive que je viens de parcourir.

Une des fermes en bas de pente.

Au premier plan, une famille de canard fuyant le méchant homme. Tout au fond, avec de la neige, ce sont les montagnes situées sur l'autre rive de l'Isafjardardjup, à savoir le Snaefjallaströnd. Attention, rien à voir avec le Snaeffelsness!

Zoom sur Sudavik. Derrière, la pointe du Snaefjallaströnd. Encore plus loin, à l'horizon, la péninsule inhabitée du Hornstrandir.

Et voilà ce que ça donne en taille réelle!

Sudavik se trouve près d'une superbe vallée, la Sauradalur, qui vaut certainement quelques randonnées!

Une fois contournée la pointe de Kambsnes, un magnifique panorama s'offre à mes yeux émerveillés. Un parking y a même été aménagé. Des gens sont en train d'y pique-niquer.
Ici, l'Eyrarfjall, 481 mètres seulement. Mais quelle prestance, quelle classe! C'est le mont qui ferme la rive Est de l'Alftafjördur que je viens juste de longer.

Vers le fond de l'Alftafjördur.

En face de moi, Sudavik, bien sûr. Vous l'aviez bien deviné! Et le Dvergasteinsfjall, 856 mètres. Une autre montagne époustouflante, aux formes extraordinaires. Encore un défi aux alpinistes, je pense!

Akitsu sur le parking du point-de-vue, face à l'Isafjardardjup et aux montagnes plus arrondies du Snaefjallaströnd.

J'entre maintenant dans le Seydisfjördur. Ah, ça vous dit quelque chose? Ben oui, c'est le même nom que le fjord dans lequel on arrive en Islande par le ferry! Ils sont agaçants, les Islandais, à nommer plusieurs lieux de façon identique! Quoi? Nous aussi? En France? Ah oui, c'est vrai pour certaines petites villes. Mais pas pour des lieux géographiques aussi importants, du moins je ne crois pas. En tout cas, nous n'avons pas deux fjords portant le même nom, nous! Quoi? On n'en a pas un seul? Ah oui, c'est vrai... Ceci explique sans doute celà.
Cette montagne à la forme caractéristique est la pointe séparant le Seydisfjördur du Hestfjördur, s'appèlle le Hestur, et fait 536 mètres d'altitude. Et comme toujours, une élancée vertigineuse d'un seul tenant depuis le point zéro.

Une petite église et son cimetière près de cette ferme sur les rives du Seydisfjördur.


Une superbe ligne droite. La montagne tombant dans la partie terminale du Seydisfjördur est bien érodée. Le Seydisfjördur forme un "S" allongé dans sa partie ternale.

Je décide de manger ici, car je commence à avoir une petite faim.

Sur ma gauche, vers le Nord, le Hestur. Il pourrait presque faire une île. Comme sa partie terminale n'est pas bien élevée, la route, au lieu de le contourner, va sauter par-dessus sa langue terminale et se retrouver d'un seul coup au milieu du fjord suivant, le Hestfjördur.

Au loin, au Nord, les montagnes du Snaefjallaströnd. Ici au zoom, bien sûr!

Akitsu. Derrière elle, la rive Ouest du Seydisfjördur.

Arrivée dans l'Hestfjördur, occupé par quelques familles de cygnes. Beaucoup d'oiseaux, eiders et autres espèces de canards, barbotent dans les eaux de ces fjords, pleins de vie animale.C'est très agréable.

La route est belle, et j'arrive rapidement au fond de l'Hestfjördur. Plus j'avance dans ces fjords, et plus je constate que l'altitude des montagnes les encerclant faiblit. Les points culminants des montagnes entourant les fjords Seydisfjördur et Hestfjördur sont respectivement de 646 m (Hattardalsfjall) et de 640 mètres (Valahnukur).

Du fond de l'Hestfjördur apparapit le Hestur sous un angle différent, le faisant ressembler à la cheminée d'un paquebot. Les deux rives de l'Hestfjördur sont les restes complètement affaissés et érodés d'une ancienne vallée glaciare, du moins est-ce la conclusion à laquelle je parviens en les voyant.

Tout le monde s'envole à l'approche d'Akitsu, qui n'a vraiment jamais été une bonne chasseuse! Au contraire, c'est l'amie des bêtes. Sauvez-vous, du monde arrive.... Comment voulez-vous que je fasse des photos de la vie animale avec elle?

Détail sur le Hestur, majestueux.

Regardez comme sa forme change selon l'angle.

Un vrai régal pour les yeux. J'ai vraiment adoré ce mont tout le temps que je l'ai eu sous mon regard émerveillé!

Encore des cygnes sur l'autre rive.

Vers la sortie du Hestfjördur.


Avec un zoom sur le Snaefjallaströnd.

Plus je m'approche de la sortie du fjord et donc de l'Isafjardardjup -ben oui, vous savez bien que je retombe toujours dans celui-ci- et mieux je vois l'île de Vigur, habitée.
Je passe donc la pointe Hvitanes, puis la grande ferme du même nom, à l'entrée du fjord suivant, le Skötufjördur.

Habité par des moutons appartenant très certainement au groupe de fermes de Hvitanes.

Elle a retiré les manches de son manteau, mais elle le garde quand même sur les épaules, à cause des soirées encore fraîches. Je la comprends. Vous pouvez voir qu'elle a même dégraffé le col. Je crois pouvoir affirmer sans me tromper qu'il s'agit de laine Islandaise, très certainement!

Vous ne la voyez sans doute pas, mais entre la route et la montagne, il y a l'eau du Skötufjördur. La rive Ouest s'y réflète totalement. L'altitude de cette rive oscille entre 450 et 600 mètres. Les sommets sont arrondis. C'est moins grandiose!

Quelques fermes au fond du fjord.

Dont j'attaque l'autre rive, retournant une fois de plus vers l'Isafjardardjup!


Sur l'autre rive, Hvitanes, passée tout-à-l'heure. En arrière-plan, Hestur, toujours aussi majestueuse!

Zoom sur Hvitanes.

En face, de l'autre côté de l'Isafjardardjup, les montagnes du Snaefjallaströnd, que vous commencez à connaître maintenant, depuis le temps qu'on s'en éloigne, puis s'en rapproche à nouveau, sans jamais les toucher.

Zoom maximum vers l'Ouest, une fois sur l'Isafjardardjup. Au premier plan, l'île de Vigur. Au loin, les caps des fjords que je viens de longer, avec, tout au bout, celui derrière lequel se trouve Bolungarvik! Seulement 15 kilomètres, alors que je viens d'en faire plus de 100... Ici, c'est le bateau qui est le plus rapide!


Ögurnes, à la pointe. Restes d'une habitation bien connue dans les sagas Islandaises... ( suivre ci-dessous)