(suite)


L'entrée du fjord suivant apparaît déjà, le Borgarfjördur. Je suis ici aucentre de la queue de poisson. Un motard Islandais vient me dire bonjour alors que je prends cette photo. Il est avec un copain que je croise peu après. C'est leur ballade dominicale. ben oui, c'est dimanche aujourd'hui. Et les véhicules qui me croisent ou me doublent sont pour la plupart des Islandais. Comment le sais-je? C'est simple. Les touristes ne louent pas de voitures avec caravanes, il me semble. Or, ce sont de tels attelages que je vois aujourd'hui!

Dynjandi à nouveau, dans son ensemble rocheux. C'est la robe de mariée. On distingue en-dessous une autre des cascades du groupe.

Vue sur la rive Nord de l'Arnarfjördur.

Vers le fond du Borgarfjördur.


En roulant, j'aperçois des lacets dans la montagne, qui m'inquiètent un peu. C'est sûrement la rtoute dont me parlait la dame ce matin, difficile et dans laquelle il vaut mieux ne pas tomber en panne d'essence! Et tout ça en gravillons. Aïe aïe aïe.

Au fond du Borgarfjördur. je me rends compte que ce n'est pas ma route, ouf. Je suis soulagé, car celle-ci me semble bien difficile.

Sur l'autre rive.

Dynjandi, qui se trouve de l'autre côté de l'autre fjord, reste tout de même extrêmement bien visible. Malheureusement, je devrais utiliser ici un pied de façon à faire une photo bien nette, ce que je ne fais jamais. Sinon, il me faidrait une semaine pour faire chaque journée, au rythme de mes photos. On voit un peu les autres cacscades faisant partie de l'ensemble, et il est facile d'imaginer que la balade pour tout voir doit prendre du temps. A faire absolument à mon avis, si vous avez à la fois du temps et du beau temps -ah ah....

Pour vous donner une idée de la route. Ceci vous permettra de comprendre pourquoi je râle et je réclame du bitume. Je ne vois pas l'intérêt et ne comprends pas le plaisir que l'on peut avoir à rouler là-dessus! En tout cas, vous savez maintenant pourquoi il ne faut pas quitter la route des yeux. Certains préconisent que là-dessus, il vaut mieux rouler très vite, genre 80-100 km/h. C'est limité à 80. De plus, si je roule à 80, je ne regarde plus du tout la nature qui m'entoure. Or, il se trouve que je suis venu pour elle, pas pour la route!

Moutons sur la plage.

Vue arrière. La petite tache blanche à droite est bien sûr la cascade Dynjandi.

Et je retrouve l'Arnarfjördur. En face, ce sont les montagnes des fjords longés ce matin.

Hrafnseyri. Grande ferme. C'est ici que la route tourne à 90 degrés.

Et attaque la montagne par une superbe ligne droite. Au fond, l'Arnarfjördur que je quitte. Bildudalur est de l'autre côté. C'est fait, j'ai contourné ce splendide fjord et ses satellites. cette route aurait bien mérité deux journées, si les infrastructures étaient là! Mais ce n'est pas le cas.

Zoom sur l'Arnarfjördur.


La route s'élève, et c'est bien celle que j'attendais. Mais je suis soulagé, car elle est en très bon état.
Une surprise m'attend pendant la montée. De gros camions-citerne -c'est pourtant dimanche après-midi- me rattrapent et me doublent, dans un énorme nuage de poussière, et avec une vitesse incroyable. Ces types-là sont des chauffards, il n'y a pas d'autre mot. C'est à cause d'eux que les routes sont abîmées, mais celà leur est complètement égal, ils ne roulent pas avec leur propre véhicule, ils ne font pas les routes, ils ne les payent pas, et ils ne risquent rien!
En contrebas se trouve la route et, au loin, les fjords. Splendide. Dommage que la luminosité ne soit pas là. Il est 15h30 à peine, et il fait déjà sombre. C'est absolument incroyable qu'il fasse si sombre certains jours en islande, à cette époque de l'année. Mais j'ai plusieurs fois remarqué à quel point la lumière change, vite, très très vite, en qualité comme en quantité. On peut passer de lumineux à sombre en quelques minutes.

Une merveille de route. Heureusement qu'elle est en très bon état, car autrement, ce serait difficile.

Oups! Et voici l'autre côté. Le Dyrafjördur, et le mont Sandafell sur lequel on voit cette petite route.

La descente est vertigineuse, et terriblement impressionnante. Inutile de vous dire que je freine Akitsu avec tous les moyens mis à ma disposition! Regardez cette épingle plus bas, et tout ça avec ce gravier, ça ne me dit rien qui vaille.

C'est évidemment en serrant les fesses que je négocie cette plongée vers le Dyrafjörden!

Et en prenant le maximum de précautions. Doublez-moi, ça ne me dérange absolument pas.

Les montagnes qui m'entourent sont d'une rare beauté. Quel dommage que le ciel ne soit pas de mon côté.

Terribles, elles sont terribles. Je suis muet d'admiration.


Je vous l'avais bien dit. Muet!

Et c'est l'arrivée vers Pingeyri. Quelques fermes sont installées ici en haut de la vallée.

Les dernières pentes. je suis soulagé, vous pouvez me croire sur parole!

Le Dyrafjördur vers l'Est, et donc vers le fond. La mer est à l'Ouest, de l'autre côté. Je dois donc le contourner, mais je sais que je retrouve le goudron, et ça, c'est pour moi le grand bonheur, la libération, la fin des soucis, un nouveau départ vers le plaisir de la route, la joie de regarder autour de moi, la liberté... Et j'en passe!

Dernières pentes glissantes....

Derniers virages dangereux....

Voilà, c'est fait, j'y suis. Pingeyri. Son église. Je vais voir le terrain de camping.
C'est triste. Mais c'est sans doute le ciel gris et sombre qui me fait cet effet! Il n'est pourtant pas tard. Un grand soleil devrait briller ici, pour donner à ce lieu sa vraie grandeur.

Je zoome vers le fond du fjord. Au loin, les montagnes sont encore bien enneigées. Et la vue de la neige me fait presque frissonner. C'est le Lambadalsfjall, qui culmine à 957 mètres.
Allez, ma décision est prise, je continue. Car il se pourrait bien que la pluie arrive, et, en regardant la carte, je vois qu'Isafjördur est tout-à-fait à ma portée. Là-bas, j'aurai Internet, j'aurai l'électricité. C'est parti!

Vers le fond du Dyrafjördur. A cause de ce plafond bas et triste, de ces couleurs ternes, je ne vois pas les fjords à leur juste beauté aujourd'hui! Et comme je vous l'ai déjà dit, je passe tout simplement trop vite. C'est vraiment malheureux, compte-tenu des nombreux jours à ma disposition.

Mais c'est la vie. Il n'y a pas mort d'homme, ce n'est donc finalement pas bien grave.

Toujours ces impressionnantes murailles, partout.

Akitsu est en pleine forme et roule comme une malade. Vous pensez bien, puisque je lui ai fésormais lâché la bride. J'en suis malade de devoir l'arrêter si souvent pour les photos, particulièrement maintenant. Elle a déjà fait le tour du fjord, vous vous rendez compte!

En face, on aperçoit Pingeyri.

Pingeyri.


La route 60 quitte maintenant le fjord et passe à l'attaque de la péninsule suivante en traversant la montagne. Cette vue arrière vous permet d'apercevoir Pingeyri pour la dernière fois.

Ah, ben non, c'était l'avant-dernière fois....

Traversée de la zone montagneuse sur une route parfaite. la moyenne change. Un vrai plaisir.
Et la descente vers le fjord suivant est déjà là...

Le Önundarfjördur.

Vue vers le Nord-Ouest et la sortie du fjord.

De l'autre côté du fjord -que l'on traverse sur un pont dans sa partie terminale- se trouve une montagne splendide.

Une pyramide comme je les aime, presque parfaite!

La rive Nord de l'Önundarfjördur. Au loin se trouve Flateyri. J'en prends la direction pour faire quelques photos, mais je reviens de suite sur mes pas. Je suis pressé d'arriver, ce soir.

Flateyri se trouve donc dans mon dos. Je vais prendre à gauche -puisque je viens de la droite!

La route 60 attaque la montagne, mais ne va pas bien loin sur elle. En effet, elle a jugé plus facile et plus sage de lui rentrer dedans que de lui passer sur le corps.
Vous avez sans doute compris. C'est un tunnel qui va me conduire vers le prochain fjord. C'est assez rare en islande, tellement courant en Norvège.
Ce tunnel est très particulier. En fait, il se divise en trois branches. Une branche va au centre de la montagne. Du centre, une branche va vers Sudureyri, et une autre va vers Isafjördur. dans la première partie, le tunnel est à une seule voie, mais il n'y a que les usagers d'un sens qui doivent laisser le passage. C'est ainsi que tout le monde me laisse passer pour rejoindre le centre du tunnel. Cool.... Celà dit, "tout le monde" est un grand mot, car je n'ai croisé personne! Ensuite, je tourne à gauche dans le tunnel, direction Sudureyri.

Sortie du tunnel, vue sur le Sugandafjördur. Magnifique! Seul le temps ne l'est pas, les nuages sont de plus en plus sombres, et ça sent vraiment la pluie.

Par conséquent, je fonce...

la route est superbe, et j'arrive bientôt dans ce village de pêcheurs.


L'église de Sudureyri.

Les taggueurs de Sudureyri sont passés par ici.

Bon. J'ai voulu voir Sudureyri, j'ai vu Sudureyri.... Demi-tour. Car c'est un cul-de-sac, bien sûr!

On aperçoit le tunnel au bout de la route, 15 km plus tard.... Et vous savez quoi?
Non?
Il... PLEUT! Horreur... Malheur....

Ouf. Le tunnel me sauve. je suis à l'abri. Mais il fait un froid glacial. Et on n'y voit... goutte!
Je rejoins la bifurcation à l'intérieur. Je prends à gauche. Plus que 8 km, ça va le faire...

Sortie de tunnel. Il pleut aussi. J'avais un petit espoir. En effet, vous savez, parfois, d'une vallée à une autre....
Il y a un premier terrain de camping, en bas du tunnel. Il ne me plait pas. Je continue vers la ville, il doit y en avoir un autre.
Un jeune homme me renseigne à la station service. En fait, il y est. C'est un Hollandais, super sympa.
J'y fonce, car la pluie est très faible, et j'ai hâte de monter ma maison.

Et voilà. C'est fait. En fait, c'est le camping de l'hôtel Edda. Nous avons nos toilettes -très propres- et lavabos dans les toilettes. Nous pouvons prendre des douches à l'hôtel, moyennant quelques couronnes. C'est parfait, ça me plaît beaucoup. Je suis enchanté des décisions prises le long de la route, je ne voudrais pas être à Dynjandi avec cette pluie.
Et vous savez quoi?
Internet gratuit, sans fil, quand je veux et 24 heures sur 24 si je veux, confortablement installé dans les fauteuils de l'hôtel.
Pour moi, c'est le confort absolu, l'idéal, la perfection....
Le bonheur!

740 photos. 210 km
Depuis le départ, 13.528 km
Depuis le départ, 33.295 photos
Compteur Akitsu, 27.539 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 138 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 340 photos