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Carte issue du prospectus publicitaire de Vik.
Réveillé de bonne heure par les campeurs qui partent de bonne heure et parlent fort. Mais en fait, j'ai envie de me lever. 7h30.... C'est vraiment tôt, mais je suis en vacances, et si j'ai envie de dormir plus tard, personne ne m'en empêchera. Donc, selon le principe "fais ce qu'il te plait", et comme il me plait de me lever...
Le temps est maussade, humide, couvert... Bref, tout ce qui correspond à une mise en route du PC pour continuer mon journal de bord toujours en retard!
Je fais une apparition vers 10 heures sur le terrain pour aller chercher de l'eau et me faire un café. Andréas est près de sa tente. Une longue discussion commence. Je pense que nous sommes bien restés une heure à papoter comme des nanas... Enfin, je dis "comme des nanas", je ne parle que de la durée, qui est similaire à un bavardage féminin. Par contre, pour ce qui est du contenu, cela n'a absolument rien à voir avec les filles. Il n'y a pas de futilités dans notre conversation, rien de superflu, que de l'utile...
Ouahhhh. Ah, je sais, ça fait mal, mais c'est comme ça, je ne fais que dire les choses telles qu'elles sont, ni plus ni moins. Mais on vous adore quand même, les filles...
Et vous le savez bien!
Bref, tout ça pour dire que nous avons parlé de la traversée de l'Islande à pied telle qu'Andréas avait l''intention de la faire. Les Islandais le lui ont très fortement déconseillé. Il a beaucoup neigé cette année dans l'intérieur, il est seul, les risques sont vraiment très importants! Du coup, il a fait une partie sans risque, a pris le bus pour traverser le centre, puis a repris la marche pour la partie finale. Il a quand même fait un parcours de rêve. Il a souvent marché très tard le soir, me racontant combien c'était magique, au niveau des couleurs, et au niveau de la solitude. Car à minuit, au milieu de nulle part, il n'y a pas un chat. Déjà de jour, il n'y a pas grand monde. Nous avons aussi parlé de la société de consommation telle que nous la haïssons. Points de vues similaires!
Bref, je retourne sur mon PC.
Le temps, qui devait être très beau, est loin d'être terrible. je dirais, pour être gentil, qu'il est très triste. Pas de bonne lumière, pas de bonnes couleurs. Cependant, je veux vraiment sortir un peu.
Dans la salle commune, je retrouve mes camping-caristes de Clermont-Ferrand! C'est rigolo. Encore une bonne conversation. Je dois passer les voir ce soir, ils me passeront des bouquins.
Après manger, je prends mes bottes -non, mes chaussures de marche!- et mon blousin, et mon casque, et...
Vroummmm. Akitsu démarre à la première sollicitation, comme toujours. Direction Dirholaey. Ce n'est vraiment pas loin, une vingtaine de kilomètres. En effet, j'ai entendu des gens parler des macareux. Je suis allé demander aux dames du camping. L'une d'entre elle me dit qu'elle va m'envoyer sa fille, elle sait. Et tout-à-l'heure, alors que j'étais en train de bosser -quel mot.. non, de m'amuser- su le PC, elle est venue me voir à la tente. Oui, elle a vu des macareux -qui s'appèlent "lundi" en Islandais...- hier, à Dirholaey. Elle me dit qu'il y en avait un peu partout, qu'il devait y avoir une "party" chez les macareux...

D'abord la route n° 1. Sur les sommets, peu après être sorti de Vik, je vois ces sculptures laissées par une lave qui s'est solidifiée en haut de la montagne, juste au-dessus du vide. C'est superbe.

La région est extrêmement verte. Ben oui, je sais, c'est le coin le plus humide d'Islande, et je m'en aperçois!
Puis je bifurque sur la 218 à gauche. C'est goudronné sur 500 mètres, puis je retrouve une route de gravillons.

Et ça va à peu près, j'ai connu pire. Quelques passages avec de très gros cailloux, mais bon, Akitsu passe, et moi avec! Je traverse un coin avec des formations géologiques très curieuses, et très jolies.

Regardez comme c'est beau! Des fleurs poussent parmi les pierres, dans le sable noir.

Pas que des fleurs, d'ailleurs! Je viens de faire une découverte archéologique très importante. Et sans fouiller, juste là, sur le sol. Je daterais ça de la deuxième partie du XXè siècle, à vue de nez.

Au loin, le Reynisdrangar. Qui se trouve tout près de Vik, en face du terrain de camping.

Dans le lointain, une nouvelle enclume recouverte de son nuage, comme on en voit assez souvent en Islande. Dans les fjords de l'Est, comme vous l'avez vu sur mes photos, ce sont souvent des montagnes de cet aspect qui forment les côtés des fjords. Je vous avais parlé d'un bateau à l'envers, et c'est bien ce dont il s'agit!

Je viens d'arriver au bout de ma route de cailloux, qui se termine sur un grand parking de... cailloux, toujours dangereux pour les motards!
La grande plage noire de Vik, qui se trouve en fait de l'autre côté de montagne verte au fond! Elle fait deux kilomètres jusqu'à Gardar, la ferme située au bout -voyez la carte. Au premier plan, une énorme masse rocheuse, un très gros caillou, de 120 mètres de haut -incroyable, mais vrai!-, formé en partie de basalte dont on aperçoit les colonnes en bas.


Et tout au bout, le Reynisdrangar. Pour ceux qui ne le savent pas, le Reynisdrangar s'est formé lorsque deux trolls essayèrent de jetetr un navire trois-mâts à la côte. Lorsque la lumière du jour est apparue, ils furent changés en pierre. Le point le plus haut culmine quand même à 66 mètres au-dessus du niveau de la mer!

Et voilà mes oiseaux préférés -parmi les oiseaux de petite taille!

Dommage, ils sont un peu loin, protégés des hommes par une corde placée ici pendant la période de nidification, qui touche bientôt à sa fin.

Je suis ici avec le zoom au maximum. Très franchement, j'adore ces oiseaux. Tout simplement à cause de leur visage tellement expressif. On dirait qu'ils sont en train de réfléchir!


Ils sont d'ailleurs très sérieux, c'est du moins ce que les dessins de leurs becs suggèrent.

Cadeau. Je l'ai extrait de ma photo, ce qui vous permet de l'avoir en taille réelle! Adorable!


De temps en temps, l'un d'entre eux bat des ailes. C'est d'ailleurs très curieux de voir ces oiseaux voler. Le meilleur de tout est l'atterrissage. mais je n'étais pas en mesure de faire de bonnes photos -zoom trop faible, pas d'assez bonne qualité, pas de pied, lumière pas terrible.
J'ai donc tout enregistré avec mes yeux!

Zoom maxi sur le Reynisdrangar.


Impossible de descendre sur la plage, la falaise se termine presque comme un mur! D'ailleurs, je ne m'approche même pas de trop près, car le sol est constitué de matière volcanique assez friable.

De l'autre côté se trouve une autre plage, beaucoup plus petite.

Incroyable, la forme de ces falaises! Ce sont encore des colonnes de basalte!

Il y a du monde sur la plage. J'ai bien envie d'aller y faire un tour.

Le passage est obstrué par un impressionnant monticule de gravillons, très certainement poussé jusqu'ici par les marrées qui s'y succèdent. La descente en est rigolote, la remontée risuqe de l'être un peu moins...

La falaise sur laquelle j'étais grimpé précédemment.


Des traces de pas sur le sable.. En fait, le bas de la falaise est truffé de galeries très basses et très étroites. Et regardant bien, j'ai vu des macareux revenir de la mer et plonger à l'intérieur. Il y a du monde là-dedans, mais je ne peux rien voir, ni vraiment m'approcher.

Je recule donc, et... que vois-je en levant la tête? Vraiment adorables! A croquer...
D'ailleurs, c'est bien ce que font les Islandais, ils les croquent!

La falaise que je longe sur la plage, avec les grottes dont je vous parlais.

Vue un peu plus générale.


Je poursuis vers le bout de la plage. Il y a des macareux dans l'eau en train de pêcher. J'en vois un plonger de temps en temps.



J'approche du fond de la plage. Il y a plein de canards. Ils s'envolent lorsqu'ils me trouvent un peu trop près. Les canards sont des oiseaux très sauvages, qui ne se laissent vraiment pas approcher!

Au loin, le Reynisdrangar vient de faire son apparition.

Et comme ça, vous le voyez? Vraiment pénibles, hein, le nombre de photos qu'il faut faire pour certains....

Retour vers la sortie. En effet, le bout de cette plage se termine par une falaise bloquant toute issue. Par conséquent, si vous allez sur cette plage, faites bien attention à la marée, car il se pourrait bien que vous ne puissiez pas rentrer du tout! Aucun écriteau ne vous avertit de ce danger. Il était temps que je revienne, l'eau montant plutôt vite! Regardez, elle est déjà venue lécher la paroi, et mon issue est un peu plus loin à gauche!


Je retourne vers l'autre côté, sur un autre rocher qui fait face à la grande plage.

Une arche naturelle de lave refroidie -évidemment... En tout cas, je n'ai vu personne s'y risquer!

Et ça, c'est le bout de la falaise de l'autre côté de la plage sur laquelle je viens de marcher, et dont on aperçoit un bout à droite.

Là-bas, les parties ajourées sont en fait des arches naturelles assez grandes pour laisser passer un bateau ou de petits avions, un peu comme à Etretat, en Normandie, en France...

Le Reynisdrangar. Mais je ne sais pas pourquoi je vous le dis, vous le connaissez maintenant.

Et la falaise qui lui fait face, et qui commence à se recouvrir d'un nuage. Ce que je vois me confirme absolument à quel point Vik est un endroit humide. Du glavier qui le surplombe, je n'ai pas vu le moindre petit bout, car les sommets sont toujours couverts. Je vais partir demain.

Le bloc que je vous ai photographié en arrivant ici, vu sous un autre angle, qui permet de voir le lac, ou plutôt la baie, appelée Dyrholaos, presque entièrement refermée par la plage, qui est en fait un énorme banc de sable noir qui s'est formé naturellement!

Le parking se trouve à gauche... Forcément! S'il était à droite, ce serait un port de plaisance, et je serais en bateau!

Bon, la pollution en goudrons et autres vidanges existe aussi ici! Des tâches de goudron sont visibles jusqu'au plus haut point des falaises, très certainement dues aux "dégazages" sauvages de navires pollueurs... Même l'Islande est touchée!

Retour vers la route n° 1. Je dois donc d'abord franchir ma partie non goudronnée, puisque, comme vous venez de le voir, tout le goudron est en haut des falaises...

Arrivée sur la route n°1. L'église de Skeidflatarkirkja -"kirkja" signifiant "église".

Et arrivée à Vik par l'Ouest, ce qui change toute la perspective!

Je file vers mon café-restaurant préféré, dans lequel je suis accueilli avec beaucoup de gentillesse par tout le personnel. Le serveur, dont je ne connais même pas le prénom -pardon pour ça- m'offre un café après m'avoir installé sur la table près du comptoir, là où je peux me connecter sans souci. Ensuite, il vient m'apporter un grand verre de lait, après m'avoir demandé si c'est ce que je voulais -comme hier.
Je' reçois un nouveau mail de Michel, le motard Italien. Il est déjà arrivé à Myvatn, au Nord! Il part demain en excursion avec le bus. Il a un garnd ciel bleu. décidément, Vik est très humide, il faut que je dégage...
Je bosse jusque vers 20h30. J'étais au téléphone avec ma fille lorsque la patronne est venue me demander si je pouvais soit libérer la table, soit accepter que quelqu'un s'y installe pour manger. Je préfère partir, ne voulant pas abuser de leur gentillesse. Le serveur n'a pas voulu que je paye mon verre de lait. Ils sont vraiment formidables, et je vous conseille vivement de venir ici. Ah oui, où est-ce? Il fait partie de l'Office de Tourisme. Vous le trouverez bien, quand même....
Du coup, je vais me coucher! Lorsque j'arrive au camping, il y a deux énormes 4x4 aux roues immenses stationnés près de ma tente, ainsi que deux caravanes déployées. Pourvu que celui qui est le plus près de ma tente n'oublie pas de débrayer en démarrant son tank... Ou pourvu que je ne sois pas dans la tente à ce moment-là!
Je vais voir mes Auvergnats, qui sont bien sagement occupés dans leur camping-car. Ils sont aussi hérité d'un monstre à quatre roues près d'eux. Les Islandais sont également en vacances. On discute bien pendant une demi-heure à refaire le monde, et nous constatons que nous partageons également les mêmes opinions sur la société de consommation! Je repars avec de la lecture pour un mois, que je dois rendre demain... Merci pour ce prêt! Ils m'ont un peu expliqué les voyages "Theillier" -je crois- l'organisateur de ces groupes de camping-cars. Les gens se retrouvent tous les soirs sur les mêmes endroist, mais sont libres dans la journée. Ils ont discuté avec un Français du groupe hier soir, qui leur disait faire cet "essai" en vue d'un voyage vers la Libye. Il est très satisfait. Mais ils ne savent pas le prix que ça coûte.
Donc, ce soir, c'est lecture au coin du feu.... hum... au creux du sac de couchage! Et c'est aussi bien. Oui oui, et je vais vous dire pourquoi. parce que la chaleur est constante, et qu'il n'y a pas besoin de recharge le poêle! Ah, fainéantise, quand tu nous tiens!

338 photos. 44 km
Depuis le départ, 11.723 km
Depuis le départ, 27.568 photos
Compteur Akitsu, 25.734 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 140 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 328 photos