http://www.allersretours.com/Euro200...Euro_J081.html
Il fait beau! Pas de doute, interdiction absolue de rester glander sous la tente! Non mais alors!
Je suis réveillé de bonne heure, car les randonneurs se lèvent tôt. Et c'est l'ambiance camping. les gens parlent fort.
Un groupe de Français, un peu plus loin. En allant au bloc des sanitaires, tout le monde passe devant chez moi! J'ai acheté ce terrain sans réfléchir. Au croisement de toutes les routes. Je suis juste à côté, c'est pratique. Mais quand même! Le citadin qui habite en ville, au lieu de s'installer à la campagne.
Celà dit, ce n'est pas bien grave. J'aime assez entendre les gens parler tard le soir -jusqu'à une certaine limite- ou tôt le matin. Car je n'ai en fait aucun mal à me rendormir, en général.


Et à 8h30, je suis sur la route! Etant donné que j'ai eu froid hier soir près du glacier, j'emporte un peu de trucs, le tout bien tassé dans ma sacoche réservoir, sur mon épaule. Pas très pratique, mais on ne sait jamais. J'ai en plus un litre de jus d'orange. Et tout ça tire un peu sur mon épaule. Une fois de plus, trop de poids!

Le début du terrain de camping, près du Centre du parc National. A2kitsu et ma tente sont dans le triangle. Au fond, le Svinafellsjökull.

L'autre bout du camping, qui se termine sur l'immense "sandur"...

Au loin, le nouveua pont sur la Skeidara, remplaçant celui détruit par le jökulhlaup de 1996

Le chemin est très plaisant et facile. Curieux comme j'ai l'impression de marcher sur de la tourbe, comme si le sol n'était pas tassé.

Je distingue légèrement le glacier Skeidararjökull, au Sud.

La cascade Hundafoss, "foss" signifiant cascade en islandais. Une traduction exacte serait la cascade "Hunda".

La même cascade, mais vue de l'autre côté.... juste avant le grand saut! L'horizon est rempli par l'immense Skadararsandur!

La même petite rivière.

Le sentier est absolument parfait pour le "marcheur du dimanche" que je suis. Vue arrière sur le "sandur"

Et vue avant sur le Kristinartindar, qui a deux pics, 979 et 1126 mètres. Une merveille.

Ma montagne préférée dans le coin.

J'aperçois à gauche la Svartifoss, la star du coin, la rando la plus faite par les visiteurs d'un jour.


L'énorme cassure dans la roche basaltique. Vue comme ça, elle a quelque chose de mystérieux, de "trou" dans la jungle, ce qui est extrêmement surprenant pour l'Islande, cette île sans arbres!



Coup d'oeil arrière sur la plaine immense qu'est le sandur. La mer est à une vingtaine de kilomètres! Vous imaginez la quantité de sédiments déposés ici!



Je suis tombé amoureux de cette montagne. C'est un cône volcanique, à n'en pas douter, dont le centre a littéralement explosé! C'est mon interprétation visuelle, comme d'habitude.

Au zoom maximum. La draperie basaltique qui entoure la cascade est absolument superbe.

Je suis émerveillé! Svartifoss est le point n° 1 sur la carte.

Montagnes de désolation, qui sont en train de s'éroder depuis combien de milliers d'années? Les hommes passent, elles passeront aussi!

Sans commentaire! Pour ma part, je la trouve superbe.

Voilà. Ce n'était pas un trou, mais une belle vallée dont une partie était cachée par les arbustes....


Leur couleur noire, marron foncée, rappèle bien sûr le feu. Je n'ai pas trop de mal à imaginer l'explosion, et je vois en rêve -enfin, non, pas en rêve quand même...- le jet de feu qui sort de cette bouche monstrueuse!





C'est la ptremière chose qui me frappe en approchant du lieu. Des morceaux de basalte, de la même forme que ceux de la Chaussée des Géants, sur la côte de l'Irlande du Nord. Et ils me font penser aux colonnes de temples Romains éparpillées par terre dans les péplums catastrophe. sauf que ces fragments de colonne sont bien naturels, et n'ont jamais été sculptés par les mains humaines. Sauf que ce temple est plus ancien que tous les temples créés par les hommes...



Tous ces morceaux épars sur le sol. Comme si un cataclysme s'était abattu sur la région! Mais c'est bien ce qui s'est passé.


Les molécules d'eau sont figées par l'appareil photo. On voit comme une partie du jet entoure la colonne supérieure, un peu comme une main qui caresse.



Je monte au plus près de la cascade. Je lève les yeux. C'est très impressionnant.
A un endroit, une des colonnes s'est écartée de ses voisines, de plus de 50 cm. la colonne s'écarte comme la corde s'éloigne de l'arc lorsqu'on le bande. Un morceau s'est cassé. Elle tient par miracle. pour combien de temps encore. Je me surprends à ne faire aucun bruit, pour ne pas la déranger, alors que l'eau tombe bruyamment... Je rigole.

Mais c'est vraiment une vision grandiose. Quelques personnes arrivent. J'étais seul. Un photographe avance de l'autre côtét. L'instant magique est passé. Je redescends de mon perchoir. Mais je vous avoue que je serais bien resté une heure ou deux ici, à admirer cette cathédrale.

Une draperie? Un nid d'abeilles....

Quand je pense que le sol est formé de ces colonnes, je trouve ça inimaginable. je suis émerveillé, comme toujours. Il ne me faut pas grand chose....

Vous voyez comme elles se détachent lentement de leurs consoeurs.



Celle-ci s'est détachée et brisée comme du verre en touchant terre.


Le sol correspond au sommet des colonnes.



Et des fougères parviennent à s'installer ici, entre les colonnes!

Les éclaboussures et le soleil forment un arc-en-ciel. Splendide, instant magique, d'autant plus qu'il est très fugace!


Petit coup de vent...

J'entends parler Français. Un jeune couple. Le gars me remercie en Anglais en passant sur le petit pont, alors que je m'écarte pour le laisser passer. Je réponds "de rien". La conversation commence. ce sont des belges, mais très franchement, je ne l'aurais vraiment pas reconnu. Arrivés depuis dimanche en avion à Reykjavik, ils se sont loués une petite voiture, et ont leur petite tente pour les campings. Un voyage de 2 sempaines qui commence avec beaucoup d'émerveillement!



Le chemin se poursuit de l'autre côté. J'aurais aimé aller vers le glacier, mais cette vieille douleur au genou est déjà revenue! Je n'ai mal que lorsque je descends, mais c'est systématique. Et en descendant vers le fond de la cascade, j'ai eu du mal. Mes bâtons de marche me manquent, ils sont d'une aide incroyable, et je n'aurais pas souffert du tout! mais je pense que j'ai déjà assez chargé Akitsu. En fait, les bâtons de marche sont d'une telle légèreté que j'aurais bien pu les emporter. mais je n'étais pas certain de faire de la rando, alors transporter un objet pour rien...
Bref, le chemin qui remonte est en partie constitué avec le haut des colonnes, ce qui forme un escalier extrordinaire et d'une très grande stabilité!

Adieu belle cascade. J'ai passé un bon moment près de toi.

Et je retrouve le Kristinartindar.

Je me dirige vers le Sjonarsker. Regardez sur la carte! Je pense que c'est un col, ou l'arrivée sur le plateau. Il y a une forte grimpette avant d'y parvenir, et une table d'orientation.
Que je n'ai même pas photographiée....!!!! C'est le point n° 2 de la carte.

Le Jökulfell et le Skaidararjökull

Le Skeidararsandur, le Skaidararjökull et au fond, le Lomagnupur, qui forme la barrière Ouest du glacier.

Vous le connaissez maintenant!

Au loin, les amis Belges qui partent sans hésiter pour la grande traversée. 5 à 6 heures. Je n'en ai pas la force. Ni vraiment l'envie... Je ne serais pas seul, j'aurais quelqu'un pour porter ma bouteille, et avec mes bâtons, je ne dis pas...

N'empêche...

Admiratif, je suis!

Vue vers l'Est, al route n° 1, droite comme un "i" -je vous l'ai dit- en direction de Freysnes, et Svinafell.


Les rivières glaciaires qui sortent des glaciers et répandent leur chargement de limon dans le Sandur!


Vers l'Ouest.

Vers le Nord

Murailles puissantes, coupantes comme le rasoir!

Volcans encore en activité. Mais non, ce sont les nuages, je plaisante, voyons!


Je redescends vers Sel, la ferme reconstituée. Ce n'est pas une grosse rallonge, et ça va "meubler" ma fin de matinée de façon très utile pour ma culture générale!

Ici, la grimpette qui conduisait au Sjonasker.

Au loin, des gens montant vers Svartifoss



Vers l'Ouest et le Skeidararsandur.


Sans doute des renforts contruits par l'homme pour briser les flots.

Arrivée à Sel. Le point 3 de la carte.

Un coq, des poules, pas sauvages pour deux sous...

L'herbe est d'un superbe vert foncé!

L'intérieur de l'habitation.

La grange à côté. Ils disent que les hommes -et les femmes....- dormaient au-dessus de l'étable pour récupérer de la chaleur. Ce n'est vraiment pas spécial "Islande", mais commun chez tous les peuples ayant vécu de l'agriculture et ayant des animaux. Dans la ferme de mes grands-parents, c'était la même chose...

De l'étable, vue sur l'immense sandur.

Construction que je qualifierais de rudimentaire et de sensationnelle à la fois. Facile à fabriquer, certainement d'une grande protection ausis bien thermique que générale, je ne supporte vraiment pas l'idée que l'on nous empêche de construire comme nous le voulons. C'est un abus de droit, je dirais même que c'est de l'esclavagisme. Personnellement -et je ne suis pas un manuel- si j'en avais l'autorisation, je construirais moi-même ma maison sur ce modèle. C'est tout simplement parfait. En tout cas, ça me suffirait très largement!

Au-dessus, la terre et l'herbe. Comme en Norvège. Fabriquer une telle maison reviendrait à quelques mois de salaire seulement. Je ne vous raconte même pas la vitesse à laquelle on pourrait loger des milliers de sans-abris, à peu de frais, et qui seraient plus qu'heureux de fabriquer eux-mêmes leur maison! Mais non, au lieu de ça, il faut respecter des millions de normes, qui ne rapportent qu'aux gros industriels, et en attendant, les décennies passent, des centaines de plans "machin" et "truc" sont mis en place puis oubliés, et il manque toujours autant de logements. Scandaleux!

Les barrages.

Le grand pont, que je vais emprunter demain.

Il y a une table et des bancs. Il fait un temps superbe, j'ai un peu mal à la patte. Le banc me tend les bras. Je m'installe, sort les céréales et la bouteille de jus d'orange. C'est parfait, le bonheur.
Qui ne va pas durer longtemps....

Les poules arrivent. Sans peur. Elles grimpent sur le banc, sur la table. je les chasse, elles rouspètent et reviennent.

C'est vraiment la meilleure! Je dois les fuir, vous vous rendez compte!
C'est ça, les poules, tu ne peux plus t'en débarasser... Obligé de fuir!
Je rigooole....

N'empêche que je pars sans terminer mon repas, la gamelle à la main. Une fuite!

Kristinartindar à nouveau.

Encore une cascade, que vous ne voyez pas, puisqu'elle est en-dessous!


Vers l'Est et Svinafell.
Au camping, repos, détente, repas... Quel bonheur. Une mini sieste.
C'est déjà bon. Il fait si beau que j'ai envie de faire un autre tour. Je voudrais aller au Sjonamipa, le point 6. Ils annoncent 2,5 km, 5 km aller-retour, ce n'est quand même pas un problème!

Et c'est parti. Le chemin longe le camping, mais en hauteur. Le grand parking des visiteurs du Centre

Ma tente dans le triangle, à la croisée des chemins!

Le Skaftafellsheidi.

A gauche, le Svinafellsjökull

Le point culminant d'Islande, ou autour de lui....


parmi les bois, un routin minuscule, où l'on ne passe qu'en file indienne, et où les croisements sont difficiles. C'est une "Single Road Track", mais sans les "Passing Places"...

En sortie du bois, le sentier est à flanc de montagne. Ici entre 4 et 5.

Je surplombe le sentier suivi hier pour aller vers le glacier, vous savez, le sentier goudronné.

Le Skaftafellsjökull montre le bout de son nez.

Et son lac. On aperçoit des gens sur les rives, ce qui donne une idée de l'échelle!

A SUIVRE...