... la suite.
Et j'essaye de m'imaginer comment c'est par en-dessous. Car ce que je vois, ce ne sont que les parties émergées. Or, nous savons que 90% de leur volume est immergé!




Il y a du volume à venir par derrière. Et pourtant, en ce moment, le glacier recule! En 1930, il arrivait à la mer...








Les zodiacs sont revenus sur la berge. Les couleurs de cette photo sont totalement mortes, à cause du contre-jour. Dommage.
Les visites avec les engins amphibies sont-elles arrêtées par la marée montantes? Je ne sais pas, je n'ai pas pensé à vérifier, mais c'est bien possible.






J'ai termoiné de manger, et je reviens vers Akitsu en longeant le lac, pour remettre mon sac de nourriture, qui me gêne, dans la sacoche. Une dame m'interpèlle en Anglais d'abord, et me demande si je pars. Un camping-car est derrière, moteur toutnant, en train de m'attendre. Ce sont des Français, il y en a plein, je dirais à vue d'eoil une quinzaine de camping-cars. Je réponds en Français "Non, pas maintenant". Elle me regarde, un peu surprise, et me répond, très ironiquement "Vous comptez partir quand? dans un jour ou deux?". Là, sur le coup, je n'ai pas compris le ton, mais je réponds gentilment que "Je n'en sais absolument rien!". Je la vois parler au conducteur, qui fait demi-tour. Je pars vers le pont enjambant la Jökulsa, puisque tel est le nom de la rivière issue du Jökulsarlon.




Le flot ne s'occupe pas de mes petites histoires, et continue de vouloir pénétrer dans le lac. Merveilleux!

Les aspects des glaçons sont tellement différents. Pire, certains glaçons, qui étaient presque sortis de la rivière, sont ramenés à leur point de départ par le flot montant. la nature a tout son temps, et une année, ce n'est rien pour elle. Petit à petit, les choses arrivent, et passent!
Certains sont pratiquement fondus. Pleins d'eau, seule une petite enveloppe de glace demeure, qui ne tardera pas à disparaître!






Coup d'oeil vers le Öraefajökull.



Les sternes, en plein repas!





Je reviens à ma moto pour partir, et que vois-je? Le fameux camping-car, immatriculé 13 -Bouches-du-Rhône- est stationné contre ma moto, me bloquant la sortie. Je me dis que ce n'est pas possible d'être débile à ce point! Ce type est un fêlé, il n'y a pas d'autre mot. Ce qui est dommage, dans cette histoire, c'est que les cons voyagent aussi. Et c'est particulièrement déprimant de retrouver un con parmi ses propres compatriotes si loin de chez soi. Quelle misère! Ce mec est assis dans son camping-car, obnubilé par ma moto. Il en fait une "affaire". C'est un malade mental. Il est dans un des coins les plus fabuleux au monde, qu'il a pu atteindre avec un camping-car! Au lieu de profiter du spectacle, il est en train de se comporter comme un citadin ayant un problème de parking. Pire, le parking est immense, il était stationné à, mettons, 30 mètres, mais pas à côté du lac. En plus, je ne sias pas, moi, mais quand on arrive sur un parking, on ne cherche pas les places occupées, mais les places libres, ce qui tombe sous le sens! Il estimait que je lui prenais "sa" place. Il me dit que j'ai fait exprès de me mettre en travers -je suis stationné dans le sens de la largeur- pour empêcher un camping-car de s'y mettre. Est-ce que vous vous rendez compte de la situation? C'est du vaudeville, ce genre de truc. Il n'a pas voulu reculer pour que je passe! Heureusement, j'avais assez de place. Evidemment, je n'ai pu m'empêcher, en bon Français, bien fort et bien tourné devant les autres Français qui étaient là, de lui dire ce que je pensais de ce genre de comportement, absolument désolant, et que je n'avais jamais un con de ce niveau depuis fort longtemps -en fait, depuis l'ours des Pyrénées, au cirque de gavarnie, pour ceux qui ont lu ce récit! Dommage, mes deux plus beaux cons sont des Français! mais celui-là atteint des sommets dans la hiérarchie, et en plus d'être con, il est méchant! C'est... Je ne trouve pas de mot, c'est grandiose au même niveau que le paysage!
Juste en passant... Et à cause du comportement de ce genre de personnes, je crois qu'un jour, les Islandais interdiront aux camping-cars de se mettre au premier rang, bloquant définitivement toute vision d'ensemble pour les touristes. En fait, aucun véhicule ne devrait pouvoir stationner devant le spectacle, ce serait bien plus logique! Je trouve les Isalandais très permissifs sur ce point, et c'est un bien. Si les Anglo-Saxons géraient ce site, le parking serait à un kilomètre, il faudrait payer dix euros pour s'y mettre, et ils auraient mis des navettes en place... ce que je ne voudrais pas non plus. Il y a un juste milieu, mais certaines personnes, qui ont déjà tout, veulent encore davantage! Egoïsme!





Je traverse le pont et passe sur le parking de l'autre côté de la Jökulsa, pour apprécier une nouvelle vue du lac.
Mais je suis terriblement déçu par les couleurs de mes photos! Complètement ratées.









Ensuite, je me dirige vers la mer. Tout le côté est remblayé et tatssé, je m'aventure donc avec Akitsu. Sans trop de mal, excepté pour trouver un bon appui pour la béquille.

Et là, je vois au loin, sur la petite plage noire, quelques glaçons en train de finir de fondre. Pour ceux-là, une nouvelle vie commence...

Oh, nature, quelle merveille! le temps ne compte pas. Et j'aimerais vivre 200 ou 300 mille ans. Le temps qui nous est offert est si court. Profitez-en! Ne perdez pas de temps en chamailleries et autres bêtises. Allez voir le monde. Visitez-le. Je pense que ça vaut le coup!

Je continue sur la route n° 1, pour voir si je ne pourrais pas avoir une autre vision de ce splendide lieu. Sur ma droite, de grosses collines de dépôts d'alluvions. Je descends Akitsu en contrebas de la route. Et je pars en escalade, pour voir ce qu'il y a derrière.

Je ne suis pas déçu.

La vue d'ensemble est bien meilleure que sur le parking du Jökulsarlon. Et rien ne la bloque!



Vers le Breidamerkurjökull.

Ils arrivent, là-bas, en rangs serrés...

Au zoom maxi, les touristes stationnés sur le parking du Jökulsarlon, longeant le lac comme je le faisais tout-à-l'heure!



Je reprends Akitsu, cette fois, en direction de Höfn... J'ai vu ce que je voulais voir! Et je n'ai pas été déçu!
Regard arrière vers le pont sur la Jökulsa que je viens de repasser. En arrière-plan, à droite, le L'Öraefajökull, qui fume...

Je retraverse le champ de ... sternes!
Je vois un cycliste avec son chargement sortir du parking du Jökulsarlon, arrêté pour prendre des photos. Il part dans la même direction que moi. Le pauvre, avec ce vent, comme il va souffrir!

J'ai le soleil dans le dos. Les contours des montagnes se détachent avec une netteté parfaite!


Des aiguilles de basalte! Comme c'est beau!

le vent souffle très violemment, avec des directions différentes selon les endroits. Par moment, il n'y a pas un souffle, et par moments, je me retrouve presque à 45 degrés. Je déteste rouler par grand vent, et je suis obligé, en approchant de Höfn, de baisser l'allure, car cette fois, il passe en rafales.



Brunnholl. C'est curieux de trouver une minuscule église dans un minuscule village, composé de quelques fermes seulement!


Je retrouve les langues glaciaires vues ce matin.


Le Vidbordfjall, 538 mètres, peu avant le pont traversaént la Hornafjardarfljot.

Une ancienne coulée de lave solidifiée? On le dirait bien.


Quelle montagne, encore.

L'immense prairie un peu avant le pont.

Dernier virage à angle droit, puis dernière grande ligne droite avant de prendre la direction de la maison...

Que je retrouve comme je l'avais laissée.

Dernière photo, à 20 mètres de ma tente, en direction du Nord.
Quelle journée fabuleuse. Du coup, demain, je vais rester me reposer, à moins que je ne file à Skatafell, qui sera ma prochaine étape. En effet, je n'ai même pas visité les fermes-campings comme j'en avais l'intention, puisque j'ai envie de pousser jusqu'au camping suivant. Il y a environ 130 km, et j'en ai désormais visité les 2/3. Donc, la route sera plus rapide pour Akitsu...
La température a été bonne aujourd'hui. Elle est montée à 15 degrés au Jökulsarlon, où j'avais vraiment chaud. D'ailleurs, le vent qui souffle est un vent chaud, et j'ai plusieurs fois été surpris par la température d'Akitsu, car je m'attendais vraiment à y lire 18 ou 20 degrés! Serais-je en train de m'habituer aux degrés Islandais?
Un camping-car de Français vient s'installer près de moi. Un couple de retraités de Clermont-Ferrand. Ils sont là pour deux mois eux aussi, et vont dans la même direction que moi. Ce sont de grands voyageurs en camping-car, mais en solitaires, loin des autres. Ils ont bien raison. Ils ont pris la place de Danois qui sont partis ce matin. Toutes les nationalités de touristes sont visibles sur les terrains de camping, c'est assez impressionnant! Il y a tout près des Allemands d'Osnabrück, ville que je connais très bien. J'aurais aimé leur parler, mais ils ne cherchent pas le contact. Je comprends d'ailleurs fort bien que certains n'aient pas envie de faire connaissance, chacun son voyage et sa personnalité, c'est bien normal. Je respecte ça sans aucun état d'âme, ayant moi-même des moments pendant lesquels je ne veux surtout pas être dérangé!
Je vais faire mes sauvegardes et choisir mes photos au bureau d'accueil, que je quitte à la fermeture, à 21 heures.
Soirée consacrée à la lecture des informations en ma possession sur ce coin d'Islande. Mais le sommeil finit par m'emporter....

Le Jökulsarlon. Au premier plan, ces glaçons se déplacent lentement vers la mer, situé à gauche, à 300 ou 400 mètres d'ici, de l'autre côté de la route!

1407 photos. 165 km
Depuis le départ, 11.373 km
Depuis le départ, 25.094 photos
Compteur Akitsu, 25.384 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 146 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 322 photos