http://www.allersretours.com/Euro200...Euro_J073.html

Hier soir, après avoir mangé sous la tente, je vais saisir ma journée dans le petit bureau, bien au chaud, assis dans une chaise. Lorsque j'en sors, il est 23h30, et je suis heureux d'avoir emporté la veste de moto pour rejoindre la tente, car je trouve qu'il fait vraiment froid. Par curiosité, je regarde le thermomètre d'Akitsu...
Je dois vérifier par deux fois pour être bien certain de ce que je lis... 2 degrés, il fait deux degrés, un 24 Juin au soir! Pas chaud chaud, l'Islande. Il faut vraiment en vouloir. Je dis ça pour mon petit frère, lui qui est heureux à partir de 25 degrés...
Finalement, j'avoue avoir eu un peu froid cette nuit, et je pense que le thermomètre est descendu sous la barre du zéro! Par contre, lorsque je me lève, vers 8h30, il fait 9 degrés. Donc, ça va!

Une des montagnes entourant Reydarfjördur, toutes plus belles les unes que les autres, et chacune d'entre elles plus ou moins "chapeautée"... J'adore!

Je vous ai déjà fait part de mon admiration devant ces montagnes pas très hautes, mais d'une majesté incomparable. Ce sont des masses d'une ampleur difficile à décrire. Curieusement, elles semblent parfois modestes, et par moments monstrueuses, selon l'endroit depuis lequel on les regarde. Pour ma part, je ne m'en lasse pas, et j'aimerais vraiment aller y marcher. Non pas les escalader, je n'en ai pas les capacités, mais au moins aller y faire une randonnée ou deux, les effleurer quelque peu!

Mon oeil est attiré par un mouvement sur le terrain vague derrière le camping. Je ne suis pas le seul à avoir été attiré par un mouvement... Elles m'ont vu aussi. Et comme elles sont très craintives, elles s'envolent aussitôt. Heureusement, j'ai mon fusil avec moi, et en plus, il est chargé... En plein vol!

Non non, ce n'est pas un volcan, mais ça y ressemble beaucoup, le danger en moins! Vue depuis ma tente, c'est le mont vers lequel mes pas -pardon, les roues d'Akitsu- vont me diriger. Sur la carte, il est près du "1", et il pointe à 1.044 mètres. Vous ne le voyez pas, mais moi je le vois bien, parce que je sais où il se trouve. Néanmoins, je vous le dis, et vous pouvez me croire, on voit bien sur cette photo la route 96, et l'entrée du tunnel que je vais emprunter, et permettant aux voyageurs de traverser ce massif sans devoir contourner le Reydarfjördur.

En approche du fameux tunnel. Je suis entre 0 -le camping- et 1, et je viens de contourner le fond du fjord.

Vue vers l'Est et la mer. Si vous voulez, pour être bien clair, vue depuis le point 1 vers le point 5, pour ceux qui seraient un peu "lourds"...

Coup d'oeil arrière vers le fond du fjord, d'où je viens. mon camping se trouve en face, un peu à droite de cette photo. Et tout au fond, c'est la route 92 qui conduit à Egilsstadir, et par laquelle je suis arrivé.

Juste avant l'entrée du tunnel, il y a un parking, depuis lequel je fais ces quelques photos. Je pointe l'appareil vers le ciel, vers le sommet dont je vous parlais plus haut. Quelle rocher imposant! C'est curieux comme la plupart de ces montagnes ont cet aspect, à savoir celui d'immenses enclumes, presque plates sur leurs sommet, avec cet énorme éperon, d'un bord comme de l'autre d'ailleurs. Un peu comme un bateau à l'envers, aussi.

Le fameux tunnel. Enfin, non, la pancarte indiquant le tunnel. Si je ne suis pas précis, je vais me faire taper sur les doigts par certains!

Et voici l'entrée du tunnel. Vitesse limitée à 70 km/h. On est averti de contrôles radar possibles. D'ailleurs, je suis surpris de voir pas mal de voitures de police en Islande. Dimanche, un gars me doublait justement sur la 92, alors que je me dirigeais vers la 953 pour visiter le Mjoifjördur. Je roulais à 80-85, et lui sans doute à 100.. Et il se met à freiner presque aussitôt. Et j'ai bien vu pourquoi! Une voiture de police était stationnée un peu plus haut... Ils n'ont vraiment pas de bol, les flics, ici, car il leur est très difficile de se cacher. Pas d'arbres, pas de parkings, la route souvent en forme de digue... Visibles à 200 mètres minimum! Les pauvres...

Vallée étroite, ou canyon, en formation. C'est génial, en Islande, pour observer la géographie physique, et voir comment la nature s'y prend pour faire passer une rivière, creuser un lit, former des tas d'éboulis...

Je trouve qu'ils auraient pu "travailler" un peu la forme extérieure du tunnel, au niveau architectural. Comme ça, on dirait la sortie d'un égout...

Sortie du tunnel, 6 bornes plus loin. Tunnel parfait, d'ailleurs, deux voies, très bien aéré. Rien à redire, en dehors de l'aspect architectural évoqué plus haut.
On débouche sur une immense vallée, où se rejoignent plein de torrents, et où se trouvent plusieurs fermes.

Dalir, que vous voyez sur la carte. Il s'agit non pas d'un village, mais de deux-trois maisons seulement!


Le tunnel est quelque part là-bas, car c'est ici une vue arrière, alors que je descends la vallée.
Encore un de ces paquebots à l'envers.

Sans le zoom maintenant! On voit très nettement deux enclumes, recouvertes de nuages.


Et voivi mon arrivée à Faskrudsfjördur, et le fjord de même nom. Contre-jour!

Les pointets acérées de ces montagnes n'en finissent pas de m'étonner!

Akitsu devant le Faskrudsfjördur.


Pancarte pour le bistrot. C'est écrit "Les Français en Islande", en Français dans le texte, bien sûr.

En fait, ce village a été construit par les Français. Vous avez entendu parler de "Pêcheurs d'Islande"? Cherchez "Faskrudsfjördur" sur un moteur de recherche, et lisez... Je ne vais pas tout vous mettre dans le bec, non! Toujours est-il que els Islandais nous ont mis les noms de rues de ce village dans les deux langues.

Peinture sur un pont enjambant un torrent, que j'ai trouvé très originale.

Vue arrière sur Faskrudsfjördur, pour vous montrer la pancarte d'entrée dans le village, entre autres...


Vers la sortie du Faskrudsfjördur. Je suis ici entre 2 et 3, mais tout près de 2.

Vue arrière sur l'autre rive.

Zoom sur les sommets déchiquetés des montagnes me faisant face, de l'autre côtét du fjord. Les formes semblent défier les lois de la pesanteur.

Plusieurs fermes se trouvent sur cette rive. Ici, près de Brimnes.

Les deux rives en sortie du Faskrudsfjördur

Zoom maxi sur cette petite île, je pense que c'est Skrudur.

Qui a dit que les Islandais n'avaient pas d'humour? Ce bidet se trouve près d'une petite cascade. Très curieux, mais j'ai bien rigolé!


Nous traversons un paysage d'une grande sauvagerie. Très franchement, c'est superbe, mais je ne voudrais vraiment pas habiter ici. Par ailleurs, la température oscille entre 8 et 9 degrés, autant vous dire que ça caille.... Bande de veinards, quand je pense que vous êtes à coup sûr entre 20 et 30!

Vue arrière sur le Faskrudsfjördur, entre Brimnes et Höfdahus, là où le fjord forme une petite baie intérieure.

Attention, je vous le redis, que ce soit bien clair. Les villages ne sont composés que de quelques maisons, et espacées les unes des autres en plus!

Toujours en vue arrière.

Voilà un village. Je pense que c'est Höfdahus.

Et voici un cheval... Islandais! Bravo!

Dans son environnement. Comme c'est beau...

Ah, ça vous en bouche un coin, non? Tout est beau, tout est démesuré, tout est immense. Le Français du camping-car me disait "Bof, ici, c'est très moyen...." Encore un qui a perdu la faculté de s'émerveiller, qui est déjà vieux! Pour ma part, je sais que tant que j'arriverais à trouver ça beau, tant que je ne serai pas blasé, c'est que je serai encore jeune dans ma tête, et c'est essentiel.

En contre-jour vers l'autre rive du Faskrudsfjördur, que je visiterai dans quelques jours. En effet, j'ai décidé de poursuivre l'aventure d'abord par le Sud, contrairement à ma première idée!

L'église de Kolfreyjustadur. Dur dur.... Bon, c'est très surprenant. Une église, un petit cimetière, et, à toucher l'église, une ferme. Et c'est tout!

Belle petite grimpette. Non, elle ne va pas au ciel! Sinon, ça se saurait. A droite, le caillou, c'est la petite île de Skrudur.

Voilà, en fait de ciel... C'est divin!

J'admire une fois de plus le travail de sape de l'érosion, par gel, par fonte des neiges, par vent... Une fantastique muraille de pierres.

Au pied de laquelle broutent quelques rares moutons à toison d'or.

Je vous parlais d'érosion... Regardons de plus près!


N'est-ce-pas fantastique? Combien d'années ont été nécessaires pour en arriver là? Je n'en ai pas la moindre idée!

Et à ma droite, le fjord, bien sûr. Et le goudron s'arrête ici... Et le stress commence pour moi, et pour Akitsu.

Nous sommes arrivés sur la Lune. Ah, mais non, il paraît qu'il n'y a pas d'eau là-haut! Alors, où sommes-nous donc?
Si ce n'est pas la Lune, c'est l'Islande, bien sûr!

En face, le bout de l'autre rive. Encore un magnifique éperon rocheux. On dirait l'étrave d'un sous-marin.

Les cascades, toujours. Je suis maintenant au bout de la rive Nord du fjord. Je contourne donc la pointe, sur les gravillons, et je pénètre dans le Reydarfjördur.

Là, c'est la sortie du Faskrudsfjördur.


Et ça, c'est la pointe de la rive Nord, entre les deux fjords, face à la pleine mer. Remarquez la route de graviers, à flanc de pente. Autant vous dire qu'il ne faut pas déraper...



Je n'ai pas dérapé. Mais heureusement, je n'ai pas eu à croiser de camion!


Les pierriers sur ma gauche. Les murailles sont telles que les oiseaux y nichent en quantité, car il y a des dizaines d'anfractuosités, et totalement inaccessibles à l'homme, du moins, au commun des mortels...



Apparition de la rive Nord du Reydarfjörden. Tout simplement...

Ben oui, c'est eactement ça. Je n'osais pas vous le dire, mais c'est le qualificatif parfait. Je suis en extase!

Beaucoup moins ici. Mais, ça manque un peu de gravillons, non? En tout cas, je viens de la descendre en serrant les fesses, comme toujours. C'est vraiment pénible, et ça me gâche une partie de mon plaisir! Quand je pense qu'il y en a qui recherchent justement ça, chacun son truc. Franchement, ce ne serait que de la terre et des cailloux par ci par là, ça ne me dérangerait pas du tout. Au contraire, ce serait rigolo. Mais là, j'ai l'impression de rouler sur des billes, et je trouve ça beaucoup moins marrant. Si encore j'étais avec une moto pourrie, et que me casser la figure ne signifierait pas une descente sur les rochers qui me font des clins d'oeil tout en bas, je ne dis pas.

Heureusement, le panorama a la gentillesse de faire en sorte que je ne puisse pas le louper, malgré mes préoccupations... routières!

La vue s'élargit. je pénètre maintenant carrément dans le fjord. Il est immense.
Elle dort?

Elle dort! Elle n'a pas bronché d'un poil. Curieux quand même!

Ces falaises. Explorer tout ça? mais mon pauvre monsieur, vous en avez pour des années...

Je roule désormais entre 4 et 5.

Et cet immense éperon, c'est celui qui se trouve au Nord du chiffre "955" sur la carte. Tel un bateau qui s'avance dans le fjord, avec dans son sillage, deux morceaux de fjords, l'un se terminant à Reydarfjördur, où j'habite en ce moment, et l'autre à Eskifjördur, où nous allons aller tout-à-l'heure.



Séquence "réflexion"...

Pendant qu'elle réfléchit, je bombarde...

Elle a réfléchit, ses deux petits se contentant de faire semblant de réfléchir, puisqu'ils suivent bêtement leur mère.
Une fois de l'autre côté, ils "tombent" sur un de ces oiseaux que j'adore, au cri si caractéristique, et qui si souvent m'accompagnent sur les routes. En fait, maman oiseau est très certainement en train de couver, et mamn mouton ne comprend rien, s'approche, et renifle. Je reste à les observer un moment. De temps en temps, la maman mouton regarde dans ma direction -elle ne m'a pas oublié-, mais comme je ne bouge pas, elle tourne autour de l'oiseau, les deux petits la suivant au doigt et à l'oeil, sans qu'elle ait besoin de leur parler. Si les petits d'hommes pouvaient faire pareil...
Cette scène est vraiment géniale, un grand moment naturel.

Puis j'avance. Les moutons partent, l'oiseau s'envole, le charme est rompu. L'homme n'a pas sa place ici... Ou alors, je n'ai pas ma place ici.

En tout cas, j'avais l'impression qu'il n'y avait que de la roche et de l'herbe morte. Faux. La végétation est très discrète, mais bien présente.

Seulement, déjà elle n'est pas aidée par les saisons difficiles, mais en plus, elle doit faire avec les moutons, ce qui n'arrange rien!

Je retourne vers Akitsu.



La route que je viens de parcourir. Au fait, je suis revenu en zone goudronnée. Quel bonheur.


Une ferme. Il y en a tout du long, mais très espacées.






Pernunes



Ce bateau est un patrouilleur de la marine Islandaise.


Et voici l'embranchement, enfin, non, plutôt le virage fait par le Reydarfjördur. Regardez la carte. Je m'approche de 5.



je suis maintenant vers le "5". En face, une des usines se trouvant sur la rive Nord. Il y en a deux-trois qui se suivent, je pense que c'est le même énorme consortium. Le Français me disait que c'est la fameuse usine d'aluminium Américaine. ?

Le panneau indiquant la fin du goudron... "Malbik endar"... Ben voyons. Et pourquoi?

suite...