http://www.allersretours.com/Euro200...Euro_J071.html
Il fait un temps superbe, et c'est la chaleur qui m'a réveillé à 7h30. Je reste à somnoler un peu, puis je me lève. En fait, le temps change énormément pendant que je prends mon café, et pas dans le bon sens! Je vais à Egilsstadir pour chercher un garage pour mon pneu arrière, et faire quelques courses, voir où se trouve la bibliothèque, des magasins de chaussures, etc. Puis je retourne au camping.
Je fais une lessive, depuis le temps... Le ciel étant plutôt beau, et un léger zéphir soufflant, ce devrait être sec ce soir!
Avec tout ça, il est midi, et je mange dans ma tente. Comme il pleut un peu, je me mets sur le PC, mais j'aperçois de nouveau le soleil, et j'ai envie de sortir. Aussitôt dit, aussitôt fait. Je pars finalement à 13h30.

Direction le Sud du Lagarfljot. Je commence par suivre la route n° 1, celle qui fait le tour complet de l'Islande, et que beaucoup de touristes font, notamment les camping-caristes. J'ai mis des numéros en vert sur la carte. Le numéro "0" correspondant au terrain de camping, et donc au départ, ainsi qu'à l'arrivée, puisqu'il s'agit, ici, d'un aller-retour!

Il y a beaucoup de fermes d'élevage de chevaux Islandais dnas cette région. J'ai pris ici la photo au niveau du 1, alors que je quitte la route n° 1 pour prendre la route 931, qui, à ma grande joie, est goudronnée.

Au même endroit.

Comme vous pouvez le constater sur la carte, la 931 revient vers la Lagarfljot, dont la route n° 1 s'était éloignée. Partout, sur les bors de la route, les fameuses clochettes dont je vous parlais l'autre jour en longeant la rive Sud du Seydisfjordur. Ce sont en fait des lupins!

Je longe maintenant la Lagarfljot. A l'horizon, une superbe masse montagneuse enneigée.

Voilà la Lagarfljot. Au premier plan, des milliers de lupins en fleurs.

Et la fameuse forêt Hallormsstadarhals. Pourquoi fameuse? Parce que c'est tout simplement la plus grande forêt d'Islande, pour ne pas dire la seule, et ils en sont très fiers. En effet, ce pays n'a pas -ou n'a plus- de forêts...

C'est très champêtre.


On distingue l'autre rive. Que j'aurais pu prendre, et que j'aurais certainement prise en premier si je n'avais pas eu l'avis de mes voisins Allemands. En effet, ils m'ont dit qu'elle était en travaux, et que sur environ 5 kilomètres, la masse de gravillons est telle que même leur van partait à la dérive... Alors une moto! De plus, ils m'ont garanti que cette rive est bien plus jolie! Dans ce cas...

Je me retourne pour regarder vers le Nord. le camping est donc en haut, sur l'autre rive, mais non visible d'ici.


On aperçoit maintenant le pont situé en "2" sur la carte.

Le voilà au zoom.




Toute la famille se dirige vers le pont...

Dès que je vais démarrer, ils vont se sauver en courant vers la gauche!

Juste avant le pont, la route 933, que je prends, car je veux aller jusqu'à l'autre pont, là où deux rivières se rejoignent pour former la Lagarfljot.
malheureusement, celle-ci n'est pas goudronnée! Retour dans le gravier. Horrible.

Au loin, sur l'autre rive, la Hengifoss, 120 mètres de chute, spécifiée sur les guides de voyage.

La voici au zoom maxi, dans son cirque naturel. Les Allemands y sont allés hier. Une heure de marche pas très agréable, m'ont-ils dit. Bien entendu, je m'éviterai cet effort....


La quantité de graviers est tellement importante qu'ils ont jugé bon de mettre un panneau "graviers"....


Toujours la même montagne enneigée à l'horizon. Et c'est tant mieux, car sinon, ça voudrait dire qu'elles se déplacent! Déjà, sans qu'elles ne bougent, elles sont difficiles, alors vous imaginez le boulot si ces montagnes changeaient de place!
Quoi que, ici, en Islande, ça bouge, elles bougent...

Vue arrière vers le pont que je n'ai pas pris! La photo est prise ici entre 2 et 3

Du même endroi, vers le chemin parcouru. C'est une large plaine formée par les alluvions qui se sont déposés sur cette rive.

Vers l'avant maintenant.

La route 933, bien plate jusqu'ici, commence à escalader quelques collines surplombant la vaste rivière.


Comme ici par exemple. Avec une quantité de graviers phénoménale. C'est épuisant!


Zoom sur la vaste plaine alluviale, là où les rivières glaciares se rejoignent.

Et voilà. Vue depuis le petit pont enjambant la lagarfljot, à sa création. A droite, une rivière, à gauche l'autre. Remarquez les différences de teintes, l'une charriant beaucoup plus de matériau que l'autre!


Akitsu, bien hésitante...

La petite église de Valbjofsstadur.

Et la 933, sur l'autre rive, en 4

Là, trop c'est trop, j'abandonne. Où est le plaisir à rouler là-dessus. ce ne sont même plus des gravillons, mais carrément des galets. Les pierres sont rondes. Le pneu avant d'Akitsu y entre comme dans du beurre. Le demi-tour a été bien difficile, et si j'avais eu mes sacs, j'aurais vraiment eu beaucoup de mal. En effet, le béquillage est absolument interdit ici, la béquille disparaissant entre les caillous...!!!

Demi-tour, et je retrouve l'asphlate. Quel plaisir, quelle différence!

Je roule maintenant entre 4 et 5. Des petites rivières vont rejoindre les eaux de la Lagarfljot.
Au niveau de 5, je n'en crois pas mes yeux. Des panneaux annoncent la F910. Alors que je roulais pour rentrer à la maison, comme cette F910 commence par une partie asphaltée, qui par en lacets dans la montagne, vers le plateau, je me dis que je peux au moins rouler jusqu'à voir comment c'est, une route en "F"...

En montant, vue arrière sur la Lagarfljot. Que la route me paraît facile, avec le goudron. Les lacets sont un plaisir pour Akitsu comme pour moi!

Plus on monte en altitude, plus la vue devient aérienne...

Zoom sur le fameux pont que je n'ai toujours pas emprunté! Au premier plan, vous pouvez apercevoir un des lacets.

Arrivée sur le plateau. Il fait sombre, ce soir, et pourtant, il n'est pas encore très tard. Il n'est que 16 heures, dans un pays où il ne fait pas nuit... C'est très curieux, d'ailleurs, car la couverture nuageuse est importante au-dessus du plateau, mais cette impression de peu de clarté va me poursuivre tout au long de ce parcours, le rendant triste et angoissant.

Cette énorme masse montagneuse que j'aperçois à l'horizon est, je pense, le Snaefell, à 1.833 mètres. A l'arrière et sur sa gauche, dans le zoom de mon appareil-photo, je distingue vaguement d'immenses glaciers, et des sommets d'une blancheur éblouissante. Loin, très loin...
Je pense qu'il s'agit de l'immense Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe.


Curieux, que tout me semble si sombre. On dirait une fin de soirée, vers les 20h-21 heures. J'ai du mal à comprendre!


Ce sentiment d'angoisse ne me quitte pas vraiment. Je vois de plus la température du thermomètre d'Akitsu descendre jusqu'à 7 degrés. je m'arrête pour me couvrir avec mes survêtements de pluie, qui me protègent bien du froid généré par le vent.
Mais la F910 est asphaltée. C'est absolument incroyable. Je n'y comprends rien du tout. Et pourquoi ont-ils gardé le "F"???


Ces montagnes sont, en fait, dans mon dos. Elles sont de l'autre côté de la Lagarfljot, au Sud d'Egilsstadir! Là-bas, il fait très clair, et le ciel bleu domine!

mais Dieu que ce plateau est triste, triste...

A perte de vue, cette végétation d'herbe rabougrie brunie, des plaques de neige et de glace non encore fondues, de petits lacs, des mares, de petits torrents partout, et des pierres, et encore des pierres à perte de vue. Tout celà sur un terrain presque plat.


Soudain...
Fantastique! J'ai cette chance de voir des rennes. ce sont des rennes sauvages, importés par les Norvégiens voici deux siècles, alors qu'ils gouvernaient l'Islande. Ils vivent dans cette région.

Ils se décident à traverser. Bien sûr, Akitsu est arr^étée, moteur coupé.

Ils sont trois.

Et ils prennent leurs jambes à leur cou, comme on dit.


Puis ils se remettent à brouter de l'autre côté. On les voit à peine sur cette toundra!
Si je devais être réincarné en renne, j'en serais malade!

Par contre, ça roule admirablement bien. 80-90 sans aucun problème. Quelques soubresauts par moments, quelques tassements de goudron, certainement dûs aux mastodontes qui passent, et que je croise. Je pense que cette route a été payée par les Américains qui se font cette énorme usine d'aluminium sur le dos de certains -et en accord de certains- Islandais...
De nombreuses routes partent sur le plateau, protégées par d'énormes pancartes "seulement pour le personnel"... Que se trame-t-il là-bas? C'est un chantier proprement gigantesque!


Très très très loin, ces sommets... Vatnajökull?

Le Snaeffel?

Zoom sur les pentes du Snaeffel, s'il s'agit de lui.

L'immense glacier du Vatnajökull?



Et me voici à l'embranchement avec la F... qui descend vers Laugafell... Je n'en reviens pas!

La rivière au même endroit.

Voilà... Vers Laugarfell. Elle me parait roulable pour moi.
Mais, il fait sombre, il fait froid, j'ai vu bien plus que je ne pensais voir. Je fais donc demi-tour ici, car j'ai pas mal de route pour rentrer au bercail, au moins 70 km... Heureusement, que du goudron!


Le demi-tour est fait. Akitsu est heureuse, elle va pouvoir se dégourdir les jambes, je lui ai dit que j'en avais terminé avec les photos...

Enfin, celui-ci est plus lent à décoller, je vais pouvoir faire une photo!
Bien que n'étant pas fou des oiseaux, j'adore ceux qui sont grands. Surtout en vol. Par exemple, je suis un admirateurs des hérons, des vautours, des grands aigles, des cygnes,etc... Tout ce qui est majestueux dans les airs.
Et celui-là, il l'est. J'en ai vu trois sur ma route à l'aller, et je n'ai pas pu les photographier. Ils partent comme des fous en entandant Akitsu, et en poussant des cris bizarres. Lui, il est plus lent.
Alors, on dirait de très grandes oies. Vraiment très très grandes, et très belles!

Voilà, je n'ai pas pu faire mieux! Désolé!

Où l'on retrouve la Lagarfljot... J'ai roulé comme prévu, très bien roulé.

Ici commence la longue descente vers la Lagarfljot. Vue au zoom.

Toujours au zoom. J'en suis encore loin...

Le canyon de la Bessastada, toujours sur le plateau.







Les pauvres, j'en ai vu sur de meilleurs terrains...

Voilà ma descente.

Curieux phénomène. Ma route "tombe" vers la Lagarfljot. Au loin, c'est la 931 suivie à l'aller, juste avant d'arriver au grand pont...

En taille normale...!!





Me voici maintenant sur la 933, entre 5 et 7. Et où je retrouve la fameuse Hengifoss...


La Lagarfljot, vue depuis le grand pont, en direction du Nord, et des superbes montagnes enneigées au Nord d'Egilsstadir. le Herfell, je pense, à 1.064 mètres, brillant dans la lumière vespérale.


Toujours au milieu du pont, regardant cette fois vers le Sud.

Vers le Sud, et cette même montagne enneigée que je vous ai montrée plusieurs fois, lorsque je roulais sur la 933 gravillonnée.


Et je me retrouve sur la 931. Au fond, vers mon camping, vers le Nord, j'ai bien l'impression que la pluie tombe à verse. On voir parfaitement les trombes d'eau se déversant du ciel!

Le superbe dôme du Herfell, au Nord d'Egilsstadir.


La pluie sur Fellabaer.
Et effectivement, je passe en 30 secondes du ciel presque entièrement bleu à la pluie battante sur le pont me séparant de Fellabaer. Mes affaires sur le fil, qui devaient être sèches.... tant pis, elles sècheront cette nuit.
Mes voisins Allemands sont rentrés voici peu de temps. Ils me disent que la pluie vient juste de commencer. En fait, ce ne sera pas grand chose. Ils sont encore sous le charme du fjord qu'ils sont allés voir. Nous échangeons nos impressions.
La douche... chaude, cette fois, et longue, et bonne... Quel bonheur, après ce plateau, sur lequl j'ai roulé environ 70 km. Il est vraimen t immense!
Alors que je rentre sous ma tente, un jeune homme m'aborde en Anglais, puis en Français en découvrant ma plaque d'immatriculation... Ce sont deux jeunes, et ils veulent savoir si le camping est bien. Oui, il est extra! Ils sont en voiture de location, arrivés depuis 8 jours à Reykjavik, ils font le tour. Ils viennent du Sud. Ont adoré le galcier, et un trek de 3 jours de 50 km. Ils vont rester ici cette nuit.
Pour ma part, je rentre avec joie dans ma tente, faire ma petite popotte, peu de PC, et lecture...
1034 photos. 110 km
Depuis le départ, 10.514 km
Depuis le départ, 19.213 photos
Compteur Akitsu, 24.525 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 150 km
Moyenne quotidienne depuis le départ - 274 photos