Et encore des routes manquantes que je suis obligé de dessiner. C'est pénible, car ça me prend beaucoup de temps, mais je tiens à vous situer précisément là où j'ai pris les photos. C'est également indispensable pour ma pauvre mémoire, de façon à avoir moins de problème l'hiver prochain, lorsque je vais mettre tout ça en forme finale! Elles sont en vert foncé, cette fois, et j'ai rajouté des chiffres style 2a, 2b, etc...
Eh bien, pour une fois, je me réveille à 8h45... me lève à 9 heures, et je pars à 10h30, alors que je n'ai même pas à défaire la tente. En effet, en consultant ma carte hier soir, je me suis rendu compte que je n'avais pas prévu de balade dans le Burren National Park. Je vais voir la patronne du camping, qui me dit que c'est indispensable! Je prends donc la décision -mais j'y étais déjà décidé- de rester ici une nuit de plus, et de faire la boucle du Burren Park, à savoir l'intérieur et la côte.

Le petit lac près de Corrofin, pour les pêcheurs... Hein, les frangins... Le Lough (lac) Inchiquin.

Très joli, pour commencer une nouvelle belle journée ensoleillée.


Et la petite rivière qui s'y jette, et qui semble également très poissonneuse!

Et me voici directement dans le vif du sujet. Les Burren, c'est en fait un immense plateau calcaire qui effleure à même le sol. Pas de terre, ou si peu, la pierre calcaire est ici la reine, et recouvre le sol, partout, à perte de vue!

Quelques arbustes ont réussi à pousser dans les interstices de calcaire dans lesquels un peu de terre a fini par s'infiltrer. Je roule ici sur une route de cailloux, appelée la Green Road, sans doute à cause du "végétal" qui s'est invité ici.

On trouve un peu de tout dans les Burren... Un cycliste, dégoûté, qui a laissé sa monture!

C'est extrêmement curieux à voir. La pierre calcaire a été attaquée par l'eau et de multiples alvéoles sont visibles dans les pierres.



Je reviens sur la petite route (la 2a représentant l'aller-retour sur la Green Road). Au loin, un des monts caractéristiques des Burren.

Et sur la roche, partout, des murets de pierre poir séparer les propriétés... de cailloux!

Des restes de maisons, aux environs de 2b

Un mur de pierres sur une montagne de pierres....

De son côté, Akitsu s'en moque éperdument.

Après 2b, peu avant d'arriver sur la R480

A un carrefour de routes, à Carran. Il y a très souvent quelques superbes maisons aux carrefours. Ici aussi, dans cette région des Burren, j'ai vu une quantité incroyable de belles et grandes maisons pratiquement neuves. Elles sortent de terre comme des champignons, et croyez-pas, ce ne sont pas des petites maisons!

Détail sur un mur de pierre. J'en ai longé des dizaines de km aujourd'hui, et je peux affirmer qu'il y en a des centaines, compte tenu de tous ceux que je vois à perte de vue partout dans les montagnes!

Si vous achetez un terrain ici, sachez que c'est un terrain de cailloux que vous aurez...


Ma route en bas. Une belle descente pour quitter le plateau, et prendre la R480.


Les cuvettes crées par l'eau dans le calcaire.

La "Poulnabrone Tomb", sur la N480. Très intéressante pierre, avec énormément d'explications, que je tiens à signaler car c'est assez rare en Irlande, surtout sur un site complètement gratuit. C'est très bien fait, bien présenté. Je vous l'expliquerai plus tard en détails. La pierre sommitale pèse environ 1,5 tonne. Cette tombe est datée d'environ 3.000 avant JC. Des fouilles ont révélé qu'au moins 33 personnes ont été enterrées ici.



Un groupe de 4 motards anglais en BMW GS -décidément, BMW fait un carnage avec cette bécane auprès des Anglais et des Allemands. On a discuté un peu. Ils étaient sympas. Ils se font le tour de l'Irlande en 8 jours... Pas le mêm voyage que moi.

Entre 2c et 3

Ballyvaughan, en 3. A l'entrée du village, je vois une pancarte "café Internet". Mais le prix me fait reculer. 1,50 euro le quart d'heure... Ils font aussi à manger. Finalement, la dame me fait une grosse soupe, avec 3 tranches de pain ressemblant à du gâteau -un délice- et du beurre -je n'en ai pas mangé depuis plus de 4 semaines... On discute un peu, et elle me garantit que le débit est excellent, et que je peux me connecter avec mon portable, le courant est gratuit, et elle est certaine que je peux faire mes transferts en moins de 15 minutes. Et c'était vrai. Du coup, j'ai pu mettre à jour mon site et envoyer des nouvelles à la famille. Parfait!

Il y avait cette reproduction dans le café. Je trouve cette peinture superbe. Malheureusement, je n'ai pas pu éviter les reflets de la vitre. Ces hommes d'un autre âge marchant sur la grève, les mains dans le dos, dans ce paysage de bout du monde... La vie humaine.

Cette fois, je retrouve la mer, car je vais maintenant longer l'Océan Atlantique en roulant, une fois n'est pas coutume, vers le Sud.

C'est très joli.

Il s'agit ici d'un coup d'oeil en arrière.

Cette immense baie est la baie de Gallway, nom de la grande ville qui se trouve au fond, et qui a donné aussi son nom à un comté. Mais c'est l'autre côté, nous irons voir ça demain...

Ici, les Burren tombent dans la mer. Ici, juste avant la Black Head, qui est la pointe la plus au Nord de cette côte.

Ici, la falaise tombe avant, et c'est un grand plateau qui rejoint l'Océan.

Avec des murets de pierre jusqu'à l'eau!

En face, dans la brume, la côte de Gallway, à environ 10 kilomètres de mer.

Ici, je décide de quitter la côte pour faire une incursion dans la montagne. J'avais en effet remarqué une petite route qui fait presque une boucle.

De la pierre, de la pierre, et de la pierre... C'est un paysage insolite!




Au croisement de la route qui revient vers la mer.


Quelques rares troupeaux de vaches. Pas de moutons dans les Burren, je n'en ai pas vu un seul de la journée. J'en conclus que le mouton ne se nourrit pas de pierres, mais la vache, oui.


Petite église de Fanore.

Je suis revenu sur la R477 en bordure de mer. Toujours ces belles couleurs.

Cette route côtière est très belle. Par contre, j'ai croisé pas mal de bus de touristes, y compris sur les petites routes des Burren, et nous ne sommes qu'à la mi-mai. le trafic ici en Juillet-Août doit être effrayant.

Fanore toujours. Ce village est très étendu.

Coup d'oeil arrière sur Fanore.

On aperçoit dans le lointain les célèbres falaises de Moher. De plus petites falaises se trouvent ici, mais j'y ai vu des gens encordés en train de faire de l'escalade.

Akitsu semble bien frêle dans ce monde minéral.

Le calcaire strié de longues fissures.


Je m'approche du bord, mais c'est dansgereux, car le sol est plein de trous de toutes tailles, de la petite coupole au petit bassin, sans compter les multiples fractures. C'est magnifique.


Et c'est le printemps, les fleurs sortent des fissures comme si des mains invisibles me tendaient les bouquets. C'est beau.

Akitsu est au fond, devant l'autre falaise. La petite tache de bleu, c'est elle.

Doolin et son église.

Zoom sur les falaises de Moher.

Petit port de Doolin, où setrouve un joli camping, et un départ de ferries pour les îles d'Aran, qui sont en face. Ce sont des îles extrêmement réputées pour des tas de raisons, mais entre autres, pour de fantastiques vestiges de forts préhistoriques en pierres.

D'énormes escaliers de pierres, tout-à-fait naturels, descendent vers la plage de Doolin.

Une petite route interdite aux caravanes -tu m'étonnes....- remonte vers la R476.


Au fond, dans la brume, une des îles d'Aran.

Je vous garantis que la côte est bonne, mais malgré ça, ce n'est rien pour Akitsu!

Des cyclistes arrivant du haut arrivent et s'arrêtent près de moi.

Scott et ??? Ma mémoire me fait défaut, le prénom est peu connu. Ce sont deux Canadiens de la région des grands lacs, donc du Canada de langue Anglaise. Ils ont décidé de faire le tour de l'Irlande en vélo. Extrêmement gentils, de grands baroudeurs devant l'éternel, rien ne leur fait peur! Ils ont déjà visité des dizaines de pays, on peut dire que ce sont des globe-trotteurs. En tout cas, nous avons passé un grand moment à discuter. Ils partent demain sur la plus grande des îles d'Aran, jsutement!
Ensuite, je vais en 5, pour les falaises de Moher. Enorme parking, payant, cher, avec toute une infrastructure de tourisme de masse. J'avoue que ça m'a gavé, et j'ai fait demi-tour. S'il faut payer maintenant pour voir les beautés naturelles d'un pays, ça me gonfle. Les touristes viennent visiter un pays. Donc, ils mangent, boivent, dorment, consomment.... Je trouve que ça suffit comme ça. Des falaises, j'en verrai d'autres dans ma vie, gratuitement. Elles ne s'appèleront pas "Moher", et feront peut-être 10 mètres de moins de hauteur, peu m'importe! Je ne paierai pas pour ça.
Cette fois, je rentre, car en plus il est tard, et je suis fatigué.

La campagne que je traverse, peu avant Kilfenora, en 7

Evidemment, la tetnte est au même endroit qu'hier soir. Photo sous un autre angle.
La patronne du camping vient me trouver à la tente lorsque j'arrive, car elle n'avait pas de monnaie à me rendre ce matin, et me devait donc de l'argent. Elle me demande comment j'ai trouvé les Burren. Je lui réponds, sans sourire, que j'ai été assez déçu.... Vous auriez vu son visage, qui était souriant, se décomposer -j'exagère- mais devenir très sérieux. Elle me dit "Ah, bon! C'est curieux...", et je ne peux m'empêcher de rire, en lui disant "It's a joke... It was beautiful...!". "Ah, mais je vous avais vraiment cru, je suis vraiment soulagée...".

365 photos. 145 km
Depuis le départ, 5.556 km
(NB. : ne remerciez pas Pirmil pour cet excellent message... C'est Jef qui fait tout . Signé Pirmil )