[Test] AD 125/250 par Aslio
Salut à tous !
Comme promis la semaine dernière, je vous propose mes impressions après avoir effectué quelques kilomètres au guidon de l'Adiva AD250.
J'ai déposé hier matin mon Majesty 250ABS au garage de Cyril pour faire changer un pneu et procéder à 2/3 réglages. Cyril a eu la gentillesse de me confier son AD250 personnel pour 24h, j'ai ainsi pu tester ce véhicule essentiellement dans Paris, n'ayant pas eu le temps de m'aventurer plus loin faute de temps.
Tour du propriétaire en images
Après un rapide briefing, me voici en possession des clés, je sors mon petit appareil photo et fais le tour du propriétaire :
Voilà l'AD250 de profil.
A côté se trouve un Renault Fulltime, on voit nettement l'évolution entre les 2 modèles ! L'Adiva se montre bien plus accueillant et moins exigü !
Vue de face. Ca en impose ! Le toit culmine environ à 175cm.
Après avoir fait le tour de la bête, j'ouvre les coffres pour y fourrer mes petites affaires. L'ouverture des coffres se fait en pressant sur la clé dans le contacteur et en tournant vers la gauche pour le coffre de selle et vers la droite pour l'immense coffre arrière (80L).
Mon demi-jet pour un éventuel passager trouve sans problème sa place sous la selle. Toutefois la forme du coffre interdit un intégral ou un modulable.
Ah, il y a déjà un casque dans le coffre. Mon U et mon petit sac à dos vont malgré tout avoir de l'espace à revendre !!
Une fois mes petites affaires rangées, je continue le tour du propriétaire avec un examen plus approfondi des détails. On reconnaît aisément l'excellent bloc moteur Piaggio "Quasar" qui équipe une bonne partie de la production mondiale de scoots 250 : Piaggio X8/X9/Xevo, MP3, Granturismo (Salut Benoît), Beverly 250, Nexus 250 (que j'ai eu le bonheur de posséder), Aprilia Sportcity et Scarabeo 250, Peugeot Satelis et Geopolis 250, Malaguti Madison 3-250, etc...
Le bloc moteur Quasar
Sur les côtés des montants de pare-brise se trouvent les déflecteurs optionnels qu'on peut ajouter pour parfaire la protection.
Ensuite, je me mets au guidon. La finition est très plastique, comme sur toutes les productions actuelles, et de nombreux et vastes vide-poches garnissent le tableau de bord, aucun ne fermant à clé. Un cache abrite un logement pour autoradio. Sur le guidon, je note la présence de commandes inhabituelles sur un 2RM : essuie-glace, chauffage, lave-glace...
Les grosses buses (croââ) qui orientent l'air chaud directement sur les mains : le pied.
A droite : la commande de soufflerie à 1 vitesse pour l'air chaud. En dessous, l'essuie-glace à 2 vitesses. Le bouton de warning se trouve au milieu du guidon.
En lieu et place de la commande d'appel de phares, le lave-glace. Conséquence: à chaque c... qui a déboîté devant moi, j'ai balancé des grandes giclées. Jouissif :biggrin_New1:.
Les rétroviseurs qui font un peu Playmobil® au premier abord, mais qui remplissent leur office. Sans plus.
Le tableau de bord. On est loin du boeing, il manque cruellement une jauge de température d'eau à mon sens (même si un témoin se trouve sous la jauge à essence). Le reste y est: totalisateur partiel, température, heure, etc...
Mes impressions de conduite
Check-Up
Une fois les photos rangées, je démarre la tondeuse. Le moteur s'ébroue dans un bruit feutré, je reconnais bien le bruit du Quasar qui équipait feu mon Nexus. Je grimpe sur la selle, en cognant mon casque sur les déflecteurs (grrr!) et me secoue comme un beau diable pour débéquiller l'engin. Rien à faire. Je descends en me recognant le casque. J'ai vite compris un truc : dès qu'on bouge, on se cogne le casque.
Bon je débéquille le scooter à impériale après avoir dégotté la poignée sous un repli latéral de la carrosserie. Je me méfie de ne pas me laisser emporter par le poids qui paraît situé un peu plus haut que sur mes précédents scoots (Neo's 100 > Sportcity 125 > Nexus 250 > Majesty 400x2, Majesty 250) et je regrimpe sur la selle. Ah, il n'y a pas de frein à main. Dommage.
Un petit réglage des rétros, la selle à l'air plutôt confortable et sa hauteur est limitée donc mes pieds sont bien à plat au sol malgré mes 174cm, mais la largeur de la selle fait remonter le bas du pantalon ce qui découvre les chevilles. A part ça, le moteur vibre peu, le guidon est étroit: je suis paré. A la moindre rotation de la poignée, l'Adiva s'élance. On sent que le moteur n'est pas à la peine !!
On the road (again)
Je rentre mes pieds sous le tablier (optionnel) et je constate que cet Adiva n'est pas fait pour les grands : je me sens tout recroquevillé : ça me change complètement de mes Majestys successifs. Le guidon est à 40 cm de mon thorax donc les bras sont repliés, et même en mettant les pieds en avant les jambes sont à 90°.
Place au sport ! Voyons ce qu'il a dans le ventre. Je profite de la descente du boulevard Arago désert pour zigzaguer fortement pour ressentir le comportement de l'Adiva en appui. Ce n'est pas la rigidité d'un Majesty 400! D'ores et déjà, je sais qu'il ne faudra pas rechercher un comportement "sportif" dans cet engin.
Par contre, dès qu'on ouvre, ça part avec une poussée très conséquente. Nombre de 2RM en ont fait les frais durant ces 24h, alors que je n'ai jamais tiré dessus plus que de raison. Pour le 400m DA, c'est un client et les motos doivent s'employer pour me distancer. Quant aux 125, ils n'essaient qu'une fois.
Le feu suivant permet de constater que le freinage est puissant, plus que celui de mon Majesty 250 (mais moins que celui de mon ex400).
La circulation ne tarde pas à s'intensifier, grève oblige ! A cette occasion, je remarque que l'Adiva se faufile sans souci grace à une largeur mesurée, si l'on n'oublie pas de prendre garde à sa hauteur lorsqu'on le penche !! Avec un peu d'habitude, je pense que ce doit être une formalité.
En roulant, je remarque plusieurs choses :
- Pas besoin de fermer la visière du casque !!!
- Le chauffage sur les mains est très efficace !
- Les déflecteurs latéraux provoquent un effet visuel désagréable, comme si de l'eau coulait dessus.
- Sur les irrégularités de la route, on entend le toit amovible grincer un peu
En ce qui concerne la protection, elle m'a paru bonne, même si un courant d'air remonte sur les jambes. Hélas (!!!) il n'a pas plu durant cet essai ce qui fait que je n'ai pas pu tester l'étanchéïté. J'ai par contre bien senti lors des prises de vitesses la prise au vent conséquente: à chaque rue perpendiculaire franchie, on sent une légère déviation. De même, l'Adiva m'a paru très sensible aux raccords de bitume longitudinaux.
Hier soir tard, je suis rentré du travail vers 21h30. J'ai pu noter d'autres petites choses : l'éclairage est excellent, puissant et dense. Les boulevards dégagés m'ont une fois de plus permis de constater l'accélération brillante de l'AD250. Très fun !
Conclusion
Difficile de tirer des conclusions définitives d'un essai effectué sur une trentaine de kilomètres, essentiellement dans des bouchons un jour de grève. Mon impression finale est que ce véhicule est particulièrement adapté à la ville. Je crains que sur autoroute ou sur route, son chassis moyennement rigide et son importante prise au vent ne le désserve.
En milieu urbain par contre, ses caractéristiques de maniabilité et sa largeur mesurée, alliées à son moteur vif en font un véhicule parfaitement ADapté. Même si je n'ai pas testé le duo, je suppose que le passager est soigné grâce à une place arrière accueillante et un dossier spacieux. La position de conduite recroquevillée sera un obstacle pour les plus grands, mais la capacité d'emport et la protection sont sans concurrence actuellement.
A un peu moins de 6000 euros, cet Adiva se place environ 1300 euros au-dessus de ses concurrents, mais équipé d'un tablier, il permettra au travailleur en costume/weston de trimballer son attaché-case et un imper sans se soucier des intempéries. A mon sens il lui manque l'ABS pour trouver sa clientèle. Par contre je ne vois vraiment pas l'intérêt d'un 400 en l'absence d'un chassis plus rigide.
Dernière chose :
Si l'envie vous prend d'essayer l'AD 125/250, appelez Cyril au numéro présent sur les photos pour prendre rendez-vous !
Re : [AD 125/250] Petit essai –
