Re : Shark evoline –
J’ai bien relu l’ensemble de cette discussion et je souhaite déterrer ce post pour apporter mon témoignage sur la version 2 de ce casque original.
Cela fait presque 5 ans que j’utilise un AGV Open GT dont j’étais satisfait avec ajout d’un pin-lock et intercom Scala rider. Mais 5 ans, cela compte pour un casque qui est utilisé tous les jours.
Aussi, j’ai décidé de devancer le changement de ce casque avant un trip de 2 600 Km en Corse… que je vous raconterai si vous êtes bien sages.
Je voulais la série 2 de l’Evoline. En effet, beaucoup de revendeurs bradent leurs derniers Shark car il semble y avoir une problème de service après-vente. De plus la qualité des produits Shark laissent à désirer. Mon fils a acquis un magnifique intégral Shark dont la décoration a été ruinée en quelques milliers de Kilomètres. Et le service après-vente s’en bat les c*****
Les essais des professionnels sur la série 2 de l’Evoline m’ont toutefois interpellé tant la philosophie de ce casque correspond à mon utilisation. Pouvoir rouler en intégral à la fraîche à 5 heures du mat et mettre en jet sous le soleil de 14 heures… c’était mon rêve que j’ai pu enfin réaliser !!!
Toutefois, j’étais assez sceptique et cela faisait plusieurs mois que je guettais ce casque en magasin. En effet, je voulais le voir, le toucher et le manipuler à ma guise avant la décision.
La version 1 avait essuyé beaucoup trop de critiques pour que je me lance à l’aveuglette.
Je me permet de citer mon fournisseur car j’en pense beaucoup de bien depuis son installation il y a deux ans. C’est l’enseigne Daffy de Corbeil dans le 91 qui a pu m’offrir l’essai de ce casque sur un vaste choix de tailles et de coloris. Bravo à eux et merci de leur confiance.
Dès le premier contact, j’ai été convaincu d’un net bond en avant de la qualité. J’avais manipulé maintes fois la première mouture et j’avais toujours été déçu par le coté « bricolo » du machin.
Là, je suis tombé sous le charme. Tant au niveau des teintes qui paraissent plus solides (voir essai longue durée) que des mécanismes, plus doux et moins ferraillant. Et j’ai tranquillement choisis ma taille et mon coloris avant de signer un chèque de 340 roros.
Cher ? Oui, je l’admets volontiers. Mais c’est le prix de l’innovation.
Reste qu’il ne faut pas acheter ce casque sans l’avoir vu et manipuler. J’ai vu des modèles moins bien finis et limite douteux. Donc, pas de commande en ligne.
Premier contact :
La fermeture de la jugulaire est tout simplement divine. Des crans permettent à chaque fermeture d’ajuster suivant que l’on porte un foulard ou pas. Le décrochage est instantané et d’une seule main. Le tout avec des gants d’été, pour le moment, mais je ne crois pas que cela change avec les gants hiver. Très instinctif (Voir photo)
Confort. C’est le mot qui vient tout de suite. Confort des mousses intérieures, confort pour le porter, confort dès les premiers kilomètres à 90 ou 130, en jet ou en intégral.
Par rapport à l’AGV, le silence est tout de suite perceptible. Je ne savais pas mon casque aussi bruyant. J’entends enfin le moteur de ma Deauv’ !… Je vous remercie, chers amis, de garder vos remarques désobligeantes pour vous…
Précisons tout de même que je voyage en première classe derrière une visière classique Ermax pour Deauville 650. Je mesure 1m73 et j’ai une selle confort surbaissée. Voilà pour les techniciens qui me liront.
La vision est énorme, même en intégral. Tant en vertical que en latéral. La visière fumée descend assez bas. Hélas, son mécanisme n’est pas intuitif et le relevage n’est pas immédiat, il faut pousser manuellement le curseur à fond sur le sommet de son crâne. Mais je m’y suis fait tout en ayant des doutes sur la longévité de ce mécanisme un peu trop basique… Version 3 peut-être ?
Toujours par rapport à l ‘AGV, le surplus de poids, environ 100g, ne se fait pas sentir grâce à un bon équilibrage et à un confort accru. Nous verrons cela sur longue distance.
Essai longue durée sur 2600 Km en 8 jours.
Départ à la fraîche à 5 heures du mat le dimanche 25 juillet. La Deauv’ ronronne de plaisir…
Non ! Ça c’est l’histoire de mon trip, et il fera l’objet d’un autre récit. Revenons à notre… à MON casque !!!
Départ donc à la fraîche en mode intégral. Cela va durer Jusqu’à Clermont. Précisons que je pars de Melun nord (près du fameux camping qui n’a jamais existé) Le tout sans autoroute. En effet, je ne suis déjà pas très adepte en Wouâture, alors en brêle… Cette route comporte beaucoup de zones de travaux et les gravillons me sautent à la figure comme tous les moucherons suicidaires qui se sont donné rendez-vous sur ma visière.
Nettoyage à chaque plein toutes les 2 heures. Misère, mon beau casque blanc et gris tout neuf…
Au bout de 350 bornes, ma nuque me fait mal et je dois faire des exercices de rotation du cou. Mais j’avais le même souci avec l’AGV. C’est dû au poids et à l’équilibre.
Dès que je met en jet, l’équilibre est parfait et la douleur disparaît. La stabilité est parfaite aussi, même à 130 sur l’A75 au sud de Clermont.
J’arrive à mon campement le dimanche après midi après 750 bornes. Je suis bluffé par ma petite Deauv’ que je croyais connaître, par son agilité, sa puissance bien suffisante et son confort. Je fais régulièrement ce trajet en BAR. D’ailleurs je l’ai refait à la suite de mon voyage en Corse, le samedi 7 août, mais en caisse avec femme et enfants. Et je dois reconnaître que malgré la fréquentations des nationales, je suis moins fatigué qu’en voiture !…
« Bon, tu t’égares Al, tu t’égares… »
« Bin quoi ? Ils sont tous passionnés par mon récit !!! »
« C’est toi qui le dit, Al… Et ton casque ? »
Ah oui, le casque. Eh bien, il m’a également bluffé par son confort, son silence, la facilité, avec un peu d’expérience, pour le passage jet/intégral, l’excellente vision et l’équilibrage en jet qui fait totalement oublier le poids conséquent.
Ce premier soir, je fais minutieusement le tour de ma Deauv’ car l’étape du lendemain…
« Al ?… »
…Mais oui, j’y viens !!! Bref, je nettoie minutieusement mon casque et miracle, il est comme neuf… et, j’ai oublié de le dire, il est Bô… tout simplement !!!
A ce sujet, sachez que les photos de cet article ont été prises à mon retour de Corse après 2 600 Km, et le Shark est toujours comme neuf malgré les attaques des routes corses. Bien sûr, j’en ai pris soin. Vous savez ce que c’est, c’est le premier soir que l’on fait une rayure à la visière et c’est la seule rayure qui restera dans votre champ de vision durant des milliers de kilomètres… C’est comme le premier, et parfois dernier, gnon à nos mobylettes adorées… une sorte de dépucelage en fait !!! Là, j’ai fait le sans faute et je touche du bois…
Rien à signaler en Corse. Que du bonheur et je me dis que j’ai bien fait de devancer l’achat de ce casque. Il est déjà en partie amorti !!!
Mais z’encore ?
Je n’ai pas parlé de la pluie… mais ce n’est pas de ma faute si le temps était favorable à mon petit voyage. Il paraît que l’étanchéité de la visière a été améliorée par l’inversion des joints. Je n’ai aucune idée sur le sujet et vous ferai un complément d’essai cet hiver en sachant que de ce coté, mon AGV était top.
Pareil pour la buée. Il semble que l’adjonction d’un pin-lock est un peu juste car l’écran frôle le joint supérieur à l’ouverture et risque de buter dans le pin-lock. A suivre.
L’intercom Scala.
Pour le moment je le laisse sur l’AGV que je mets lorsque j’ai un SDS avec qui je veux communiquer. C’est en effet le seul usage que je fais de cet excellent moyen de communication. Durant mon trip solitaire en Corse, il m’était totalement inutile. Je vous informe si j’adapte le Scala Rider sur l’Evoline.
Pour le reste, je vous laisse voir les photos… si j’arrive à les insérer !
Bonnes vacances à tous,
Al.
