Re : Le salut entre motards/scootistes –
Salut à toutes et tous.
Je viens du vélo et je pratique la randonnée en montagne.
Il est de tradition, à vélo, quand tu es à hauteur d'un cycliste, et surtout si le terrain est difficile (col de montagne) de se saluer, car on partage le même effort au même instant ; la même chose lors d'une étape du tour de France où des miliers de cyclistes grimpent le même col pour voir voir passer les coureurs, et plus grand monde ne regarde ses congénères...
A pied, on salue le randonneur, on échange même un mot ou deux sur où il va, comment est le passage du col (enneigé ? il y a des bouquetins en contrebas...) Mais si on croise des dizaines de groupes qui font juste la petite promenade familiale autour du village, on arrête bien vite de parler, on n'appartient pas au même monde de l'élite, celle qui va coucher en refuge et va faire le sommet de plus de 3000 mètres le lendemain, ça se reconnait à son équipement (on se débrouille pour avoir un bout de corde qui dépasse, les crampons sur le sommet du sac, ça fait classe). C'était de l'humour.
A scooter, je fais de la rando ou du déplacement utilitaire non urbain.
En rando motorisée, je vais saluer la moto ou scoter qui semble pratiquer la même activité que moi ; je ne regarde pas l'engin (je n'y connais rien et pour moi, ce n'est que le support de l'activité j'essaye de capter le regard, et je salue celui dont j'ai croisé les yeux, s'il a pris le temps de me regarder moi et non mon engin c'est que l'être humain l'intéresse plus que la bécane ; en principe, de loin, j'ai repéré s'il est un ou deux sur l'engin, s'il a des bagages et s'il roule prudemment ou pas ; celui qui est couché sur un engin qui hurle et double des files entières d'autos en franchissant la ligne blanche ne m'intéresse pas, nous ne sommes pas du même monde (mais je lui reconnais le droit absolu d'exister et je n'irai pas le dénoncer aux flics) ; par contre, à l'arrêt au bistrot ou pompiste, nous sommes tous des êtres humains et donc, bonjour articulé et signe de la main.
Anecdote : croisé en Chartreuse dans le col de Porte une moto qui doublait une auto ; il salue en même temps du pied la bagnole et moi de la main ; on aurait dit Nadia Comanecci aux jeux olympiques ; je lui ai tiré mon chapeau en soulevant et abaissant la visière :o))
