26 mesures pour la sécurité routière

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Je sens que la campagne médiatique va reprendre avec la publication des chiffres de la mortalité routière en 2015 (+2,24% par rapport à 2014).

Avec 3464 morts en 2015, la hausse de la mortalité routière est indéniable par rapport à 2014 (3388 morts).
Cependant, attention à l'exploitation des chiffres.

Comme je l'ai déjà dit ici, cette hausse depuis deux années consécutives fait suite à deux baisses exceptionnelles en 2012 (-8%) et 2013 (-10%).
Il était donc hélas prévisible que les statistiques soient "corrigées" par les faits.

De fait, personne ne signale qu'avec 3464 morts en 2015, la mortalité routière est inférieure de 5,2% à celle de 2012 (3645 morts) et inférieure de 14.4% à celle de 2011 (3963 morts).
De plus, sur une échelle de chiffre aussi faible (si j'ose dire), avec 76 morts de plus par rapport a 2015 les pourcentages sont à prendre avec des pincettes.
Par exemple, le seul accident de bus de Puisseguin (43 morts) représente plus de la moitié de l'augmentation (+0.97% sans cet accident).

Comprenons nous bien, je ne nie pas l'efficacité qu'ont pu avoir les contrôles de vitesse sur la mortalité routière.
Mais il me semble que les arguments évoqués depuis tant d'années doivent être révisés.

Chantal Perrichon a d'ailleurs déjà réagi et dénoncé la non généralisation de la limitation à 80 km/h sur le réseau secondaire.
Il me semble toujours que cet argumentaire est une sorte d'insulte à l'intelligence dans la mesure où il fait toujours de la vitesse le principal facteur de la mortalité.
Or, rappelons qu'en Allemagne par exemple, la mortalité routière est inférieure alors que la vitesse sur le réseau secondaire est limité à 100 km/h.

Mais ce n'est que mon avis.