Bel article dans M, Le magazine du Monde, sur la collection Baillon, intitulé "Sous la ferraille, la Ferrari", à l'occasion de la vente aux enchères qui se tiendra après-demain dans le cadre de Rétromobile.
60 des 95 véhicules trouvés l'an dernier en Charente seront présentés à la vente, mais on apprend dans l'article que Roger Baillon en a possédé 200, dont la moitié a donc été déjà vendue lors de 2 ventes aux enchères du temps des Baillon.
Extraits de l'article :
(...) Dans une dépendance, abritées sous un amas de revues automobiles, une Maserati A6G Gran Sport Frua de 1956 et, le clou de la collection, un cabriolet Ferrari 250 GT California Spider de 1961. Dernière représentante connue d’un modèle produit à trente-sept unités, la voiture a notamment appartenu à Alain Delon. A l’intérieur, on retrouva une paire de gants de pilote au cuir raidi, un jeu de deux clés de contact, le carnet d’entretien, pas mal de toiles d’araignée mais peu de rouille. La voiture, qui n’a pas tourné depuis quarante-cinq ans, affiche à peine plus de 40 000 km au compteur.
(...) La a Ferrari California, qui n’aura pas besoin d’une lourde remise en état, pourrait atteindre les 12 millions d’euros aux enchères. La Facel Vega Excellence, présentée « dans son jus », est estimée 60 000 euros minimum, le squelette de l’Hispano Suiza H6B cabriolet est évalué à 200 000 euros, et une Talbot-Lago Grand Sport, certes exceptionnelle mais gravement accidentée, devrait être adjugée au moins 400 000 euros… et nécessiter un budget au moins équivalent pour une restauration complète. Pourtant, iI n’est pas dit que les riches amateurs, essentiellement étrangers, qui se disputeront les ruines romantiques de la collection Baillon se lanceront tous dans de coûteuses opérations de réhabilitation. « Certains les garderont sans doute en l’état, comme témoignage d’une époque. Elles sont comme des sculptures »