Motomag s'est procuré la circulaire officielle adressée aux préfets par le Ministère de l'Intérieur relative à l’expérimentation de la circulation interfiles (CIF - à ne pas confondre avec un produit ménager, un congé individuel de formation ou un conseiller en investissement financier).
Voici ce qu'il faut retenir, selon Motomag :
- La CIF sera expérimentée sur les autoroutes et routes à caractéristique autoroutière des départements de l’Ile-de-France, du Rhône, des Bouches-du-Rhône et de la Gironde. Ces secteurs ont été choisis puisque leurs routes connaissent une congestion récurrente. Les préfets devront déterminer les sites d’implantation précis des dispositifs.
- L’expérimentation débutera à l’été 2015, après acceptation des textes réglementaires par le Conseil d’État et publication de ces textes, puis installation des capteurs de comptage sur les voies sélectionnées par les préfets.
- La CIF ne sera autorisée que sur les routes et autoroutes sans croisement, à deux chaussées séparées par un terre-plein central et dotées d’au moins deux voies chacune.
- Est appelée « interfile » une circulation entre les deux files de véhicules situées sur les deux voies ayant le même sens de circulation et étant situées le plus à gauche d’une chaussée.
- Seuls seront autorisés à rouler entre les files, les véhicules de catégories L3e et L5e et d’une largeur limitée à un mètre maximum. Ca passe juste pour les Honda Goldwing des motos-taxis…
- La vitesse entre les files est limitée à 50 km/h.
- Pour remédier au défaut de saillance visuelle des 2RM, il est proposé que les conducteurs de ces véhicules puissent « utiliser leurs feux antibrouillards lorsqu’ils circulent en interfile ». Permission louable, qui ne concerne qu’une minorité de machines équipées de cette option. Ne revenons pas sur la méconnaissance de nos chers motos et scooters par les fonctionnaires. Mais rappelons que les warnings et autres clignotants ne sont pas habilités à remplacer les antibrouillards.
Motomag de conclure qu'un effort de pédagogie devra être fait envers les préfets, certains d'entre eux pouvant considérer cela comme un appel aux contrôles (le préfet des Yvelines étant cité pour avoir déclaré que les "imprudents allaient être traqués").