Bonheur dans les Cévennes –
22/05/2012,21h37
Comme promis un petit CR de notre virée dans les Cévennes.
Une décision collégiale a fixé le départ de Bordeaux le mercredi soir à 19 h avec une étape dodo à Cahors. Bien entendu une des montures est arrivée en retard au lieu de rendez vous. Je ne citerai pas de nom.
Six motos étaient présentes :
- 2 anglaises, une Tiger 1050 et une Street Triple R ( duo )
- 2 italiennes, une Moto Guzzi 1200S et une Ducati Monster 696+
- 2 japonaises, une Kawasaki Z1000SX ( duo ) et une Yamaha XJR1300
Direction Bergerac pour un arrêt restauration dans un établissement qui propose un ersatz de steack haché coincé en deux tranches de pain tout mou ( pas de pub ).
Puis direction Cahors via Lalinde. Superbe route, juste dommage que la nuit tombante nous empêche de bien profiter des virolos.
Arrivés à Cahors à je ne sais plus quelle heure, ce dont je suis sûr, c'est qu'on était toujours le 16 mai.
Un bon dodo et un petit déjeuner qui n'en porte que le nom, plus tard, une autre Street Triple en provenance de Brives se joignait à nous pour nous accompagner jusqu'en début d'après midi.
Pause café à Cordes-sur-ciel où un certain Valgo avec son épouse ( enfin il nous l'a présentée comme telle ) venaient de finir leurs tasses - voir ici
Quelques arrêts photos-pipis-clopes ont ponctué notre progression le long de l'Aveyron et du Tarn.
Le repas du midi a été pris dans ce château au bord du Tarn
Puis direction Millau, passage sous le viaduc. On se sent tout petit.
Une montée quelque peu chaotique ( état de la route ) vers le point sublime, un belvédère naturel des gorges du Tarn.
On y retrouvera un groupe de Caterham et un orage qui ne nous épargnera pas, lors de notre descente.
Nous avons atteint le gite situé au milieu de nulle part au bout d'un chemin à chèvres légèrement goudronné de 8 km et recouvert de gravier, d'aiguilles et pignes de sapin, fait de trous et de bosses et d'épingles hyper serrées. Durée de la montée : plus de 20 mn.
Plusieurs maisonnettes forment le gite. La mienne
Nous y avons retrouvé 2 autres motos venant du sud, une MV Agusta 1090 Brutale et une 1000 Varadéro, ainsi qu'une Bar.
Compte tenu de la pluie annoncée sur les Cévennes, il a été décidé d'intervertir les parcours du vendredi et du samedi.
Donc départ sous la pluie vers le Mont Ventoux via Alès et Avignon. Routes nationales et voies rapides.
Pause repas à Malemort
Peu de monde dans le resto, mais un service un peu long. Tant mieux puisque l'amélioration annoncée prenait forme. C'est sous un beau soleil que nous atteignons et grimpons ( c'est le terme approprié ) le fameux Mont Ventoux.
La preuve
Pour ceux qui ne l'ont jamais fait, c'est une sacrée expérience. Ça monte, ça tourne, ça vire, le paysage est lunaire et on a l'impression de ne jamais arriver. Hmmm que c’était bon ! Au passage, toute mon admiration à ceux qui le grimpent en deux roues, mais sans moteur.
Descente en direction de Vaison la Romaine où je me suis gratifié d'un joli tout droit à cause d'un petit excès d'optimisme de ma vitesse d'entrée en virage. Sur l'angle, freinage de l'AR, blocage de roue et arrêt à 1 m de la glissière en bois. Même pas eu le temps d'avoir peur.
Le retour au gite se fera par les gorges de l'Ardèche, paysage et routes absolument magnifiques. Un paradis pour les motards.
Petit conseil pour ceux qui souhaiteraient aller se balader par là-bas, choisissez vos heures, tôt le matin ou en fin d'après midi, beaucoup moins de Bars et camping-cars.
Le samedi roulage dans les gorges du Tarn et corniche des Cévennes entre autres. Ascension du Mont Aigoual, 6 degrés et un vent à décorner les bœufs.
3 italiennes au mont Aigoual
Comme tout à une fin, nous avons pris la route du retour dimanche matin sous un orage dantesque, bien stabilisé au-dessus de nos casques. Trempés jusqu'aux os, gelés, nous avons parcourus les 100 premiers km en 2 h 30. Repas à Mende dans une brasserie bondée de groupes de motards dans le même état que nous. Bonne ambiance quand même. Rencontre avec 4 jeunes du Puy en Velay qui par défi ont "fait" les Cévennes en mobylette. Malgré les conditions, ils avaient conservé leur humour et nous ont bien amusés.
La pluie, plus ou moins drue, ne nous a pas quittés de tout le retour. Il a été très difficile de faire fonctionner les jambes à la descente de la moto.
En conclusion et malgré l'enfer du dimanche, nous avons tous plus qu'aimé cette virée et sommes prêts à la renouveler dès que possible.
Plus de 2000 km parcourus, des heures et des heures en selle, aucun incident à déplorer, pas même une crevaison. Que du bonheur !
J'ai appris ma moto en bénéficiant des conseils des deux sudistes qui nous ont rejoint, l'un ayant fait de la piste, l'autre étant un ex-motard de la gendarmerie.
PS1 : ce matin je suis allé voir mon médecin car je souffrais. Il m'a ausculté sous tous les angles et m'a annoncé qu'un seul traitement existait pour mon cas, mais qu'il n'était pas pris en charge par la Sécu. Devant mon étonnement, il ajouta que je devais régulièrement faire le plein de ma bécane, vérifier la pression des pneus et les niveaux et partir chercher des routes à virolos.
- savez-vous mettre un nom sur cette souffrance, Docteur ?
- oui, vous souffrez de cévennite aiguë, me répondit-il, dépité de ne pouvoir me guérir.
PS2 : un remerciement particulier à Fredion qui nous à mis l'eau à la bouche ( et ailleurs ) 15 jours auparavant. On a pas été surpris.
Le groupe. Ne manque que la photographe
V
1954 n'est pas mon année de naissance, mais l'assemblage de deux "bi" taliens, un V et un L et ce sont effectivement deux Véhicules Légers ... aussi !