.... sauf si vous aimez la grosse chaleur ou/et si vous êtes invités.
Ce qui était notre cas (l'invitation).
En tout un périple de 2270 km (pas plus ? - ben non. Cyclopède n'étant pas amphibie, il a bien fallu emprunter un ferry !).
Très chouette, d'ailleurs, cet aller-retour en ferry. Embarquement et débarquement en un joyeux bordelou, mais bon enfant et qui se passe sans heurt car nous sommes en Italie. La même chose en France, ça se terminerait dans le sang.... (c'est mon opinion). Même si, un peu mieux organisé, ça devrait pouvoir se passer plus rapidement.
Pour en finir sur ce chapitre de la conduite à l'italienne.
Il y a pas mal d'années, elle ne m'avait pas posé de problème. Ne m'étant plus aventuré sur les routes italiennes depuis, je craignais un peu. En fait, je m'y suis (re)fait très rapidement. "A Rome, fais comme les Romains" et roule ma poule.
J'étais limité par la GS chargée et en position large, mais surtout par ma passagère qui apprécie peu ce genre d'exercice.
Donc il suffit de se dire
- que ceux qui (en ville) passent de partout, à droite, à gauche, etc... savent viser,
- que les lignes continues sont là uniquement pour marquer le milieu de la chaussée,
- qu'un feu rouge n'a pas d'autre objet que de signaler la présence d'un carrefour,
- qu'un stop est un motif d'ornement pictural sur la chaussée,
- qu'un panneau rond avec un chiffre à l'intérieur compris entre 30 et 100 indique l'âge d'un parent de celui qui l'a posé,
épicétou....
Par contre, je suis moins coulant avec certains comportement comme dépasser sans visibilité sur route sinueuse avec un 2-roues visiblement au taquet (genre Scarabeo 300 avec 2 passagers dont un sans casque) et qu'il ne faut surtout pas ralentir. Nous nous sommes aussi fait dépasser par un "motard" chevauchant une sportive sur une portion d'autoroute urbaine limitée à 100: il roulait au minimum à 180, avec un casque, certes, mais comme autre équipement uniquement une chemisette ouverte flottant au vent, un short et des tongs.
Les routes.
Là, ce fut un vrai bonheur.
Je suis passé par les Alpes (bien sûr), et c'est comme en Espagne: notre réseau routier secondaire devient vraiment minable à côté.
Pour rejoindre la côte et s'amuser dans des virages, incroyable mais l'autoroute de Cuneo à Savona est parfaite pour ça !
Et en Sicile, dans la région où nous étions (la côte nord au niveau de l'Etna), il suffit d'aller un peu dans l'intérieur pour trouver des virages à en avoir une indigestion. Et toujours sur des revêtements en assez bon état. Et au milieu de paysages très sympa.
Je me suis fait un tour de l'Etna en utilisant au maximum des petites routes sans touristes, ça vaut vraiment le détour, voire même le voyage.
Mais pas au mois d’août !
Je sais bien que je suis plutôt de tendance nordique, mais là vraiment j'ai eu très très (très) chaud.
C'est simple, les Siciliens se lèvent tôt le matin et font la sieste après le repas de midi jusqu'à 4 ou 5 h, et ne ressortent qu'après.
Sur les plages, à ces heures-là seuls restent les touristes.
Par ailleurs notre hôte (Sicilien) nous a permis de vivre un peu les particularités locales, et là aussi c'est un "plus" intéressant.
Et, cerise sur le gâteau, la vie y est sensiblement moins chère qu'ici pour les touristes. Exemple: 6 boissons allant du Coca au 1/2 litre de bière allemande, dans bar dans un village un soir de fête: 7,20 €. Par contre, il parait que les logements (hôtels ou campings) ne sont pas meilleur marché qu'ailleurs.
Bref, voilà donc quelques impressions sur cette incursion motocycliste décidée un peu à l'arrach'.
Juste une photo pour le fun: Cyclopède sur l'Etna, sur le point le plus haut atteignable par tout un chacun. Après, c'est le téléphérique, la marche à pied ou le 4x4 - mais uniquement organisé.
Ah oui: la veille de mon petit tour, le volcan s'était un peu agité et avait vomi de la cendre. Il en restait encore sur la route sous le vent, et j'avoue que ça surprend: quand c'est épais c'est pire que le gravier !