Toute première rencontre –
05/05/2011,22h30
Comme promis et avant de me faire lyncher par les impatients, je vous narre ma toute première rencontre avec la Bella Bianco.
Jeudi 21 avril à 13 h 20 départ de la maison direction Agen. Météo hyper favorable, soleil et température idéale pour rouler. Mon ami Maps m’a aidé à tracer un itinéraire touristique par le nord de département du Lot-et-Garonne afin d’éviter l’autobeurk et la N113. J’avais le temps, mon RDV n’étant fixé qu’à 16 h 00.
Une régalade de 180 km sur d’agréables départementales traversant de superbes villages, une campagne magnifique et de surcroît une dernière partie de parcours, la descente sur Agen, faite de virolos à foutre la banane à tous motards.
A refaire obligatoirement en mode touriste avec arrêts et mitraillage APN … en Stelvio par exemple.
Arrivée à Agen un peu après 15 h 30, pause désaltérage-pipi-clope et en avant la concession.
Reçu par le boss qui me dit être un peu pris notamment par la livraison d’une K1600 – elle trônait bâchée au milieu du showroom – et me propose de partir en essai de suite pour 45 mn. Le temps de faire les papiers et un petit tour à la station d’à coté pour éteindre le voyant de réserve et me voilà parti sur les routes agenaises.
Direction le sud vers Condom. Toujours aussi bien installé. Elle est vraiment faite pour moi cette bécane. En plus elle tourne comme une horloge suisse. Ma décision est déjà prise. Je prends, enfin j’achète. A la sortie d’Agen, la circulation est bien dense – débauchent tôt les gens par là-bas – ce n’est pas très agréable.
Dans une grande courbe à gauche, j’aperçois la direction Roquefort sur ma droite vers laquelle personne ne s’engage et décide certaineùent un peu tard de la prendre.
Seulement voilà, là où un SW-T bien balancé par un pilote expérimenté passait comme une fleur, la Stelvio n’a pas voulu ou plutôt je n’ai pas su l’emmener où je voulais. Trajectoire élargie vers l’îlot de séparation, freinage, roue avant dans le gravier, la suite vous l’imaginez, moto couchée sur le coté droit, pied droit coincé sous la tubulure d’échappement. Tout cela, je le précise, à une vitesse relativement faible, pour preuve la glissade n’excède pas 1 m 50 au vu des traces. Je me dégage, relève la pauvre, examine vite fait les dégâts, m’assure que je peux repartir et fais au plus vite pour quitter les lieux et me mettre en sécurité. Une charmante jeune fille qui attendait au volant de sa voiture au « cédez-le-passage » sur la voie opposée de l’autre coté de l’îlot, a assisté à l’intégralité du spectacle. Elle s’est assurée très gentiment mais avec insistance que j’allais bien avant de partir. Merci à elle.
Les dégâts
La Belle : extrémité de la poignée de frein AV cassée, commande de frein AR tordue, éclats de peinture à divers endroits ( fourche, flanc de réservoir ) et surtout la valise droite très esquintée mais fonctionnelle.
Réparation : le concessionnaire a commandé et remplacé la poignée de frein AV.
Il sera toujours temps de faire repeindre le couvercle de la valise ou d’en trouver une d’occase plus tard. De toute façon, il n’était pas prévu qu’elle serve quotidiennement.
Moi : gros hématome sur le dessus du pied agrémenté d’une légère entorse ( merci les bottes, qu’en aurait-il été sans ? ), douleur à l’intérieur du coude gauche.
A part la botte droite qui a un peu souffert, je n’ai retrouvé aucune trace d’abrasion sur blouson, le jean ou les gants. Le casque n’a pas touché le sol.
Aujourd’hui, le pied est presque totalement guéri.
De retour à la concession, explications au boss désolé pour moi. Je lui fais part de ma décision déjà prise avant la chute.
En conclusion, je me dis qu’elle m’a parlé la Bella : “Si tu me veux, il faut me mériter. Tu dois apprendre à me maitriser, je ne suis pas ton scoot. Carton jaune !”.
Ok j’ai compris. Remise en question totale. Il faut que je reparte de zéro, que j’apprenne ton comportement, que j’oublie mes automatismes de scootard et ne pas croire en mes acquis.
Dix jours après, je repartais sur Agen pour la rapatrier en Gironde sans aucune appréhension, mais avec beaucoup d’humilité.
Ce qui m’embête le plus dans cette affaire, c’est d’avoir mis moins de dix minutes à esquinter une moto, qu’un proprio hyper soigneux n’a même pas rayé en plus de 2 ans ½.
Aujourd’hui le blues post-gamelle est passé, vous pouvez donc raillé et vous faire plaisir. Et surtout ne me plaignez pas. Même si cette expérience a touché mon orgueil et ma fierté, je n’en retiens que le positif. Je m’en tire particulièrement bien tant du point de vue santé que financièrement.
La suite dans « Toutes premières impressions ».
1954 n'est pas mon année de naissance, mais l'assemblage de deux "bi" taliens, un V et un L et ce sont effectivement deux Véhicules Légers ... aussi !