Neige et verglas

[ymo85]

J'ai toujours été très impressionné par les motards continuant à utiliser leurs 2RM en hiver sur des routes enneigées/verglacées.
Je ne parle pas du froid sur routes sèches, qui n'est pas un souci. Juste une question d'équipement, sinon, je sais bien que c'est génial de rouler par -5 ou même moins sous un beau ciel bleu par temps très sec.
Non non, je veux parler de moments comme celui que nous vivons actuellement (humidité et températures autour du zéro fatidique). En dehors de motifs économiques -et encore, la vie ne vaut-elle que quelques euros ?-, j'avoue ne pas comprendre ce stress et ces prises de risques insensées que vous prenez !
C'est juste une réflexion perso que je me fais depuis plusieurs années. Ne voyez dans cette remarque aucune attaque, ni reproche, chacun faisant ce qu'il veut/peut avec sa vie.
Mais rouler avec les deux pieds à raz de la route de chaque côté, le coeur battant, à très faible allure, avec le risque de chuter à chaque seconde juste à cause d'un bout de glace ou autre objet faisant prendre un angle trop fort à la roue avant....
Mon dieu, quel stress !
Et recommencer ça le soir, et tous les jours ! C'est hallucinant !
Se dire : Ouf, je suis arrivé ! Et rejouer le soir au même jeu...
Et en plus, je ne viens d'évoquer QUE l'aspect personnel.
Si j'ajoute à cela le fait que vous n'êtes pas seuls sur la route en question, ouahhhh... Comme le décrivait tout récemment "discret", les caisses qui vous collent au c.l, celles qui roulent trop doucement, vous obligeant à les suivre au ralenti ou à prendre le risque de les doubler (ce qui est à chaque fois une aventure, voire même un coup de poker), gérer votre trajectoire pour éviter ceux qui perdent le contrôle, qui traversent devant vous, qui..., qui...., j'en oublie des centraines, etc, etc....
Vous me faites trembler rien que d'y penser.
Je peux vous garantir que je hais le métro à un point que vous n'imaginez pas, que je ne voudrais vraiment pas passer deux heures dans les transports publics pour aller au boulot, mais face à de telles prises de risque qui me paraissent totalement insensées, je n'hésiterais pas une seconde.
Sans doute n'ai-je pas assez confiance en moi.
Mais tomber sur de la glace, aïe aïe aïe, ça fait toujours mal, et ça peut faire bien plus que ça !
Jef, fasciné !:glace:

[sharlien]

pour ma part, j'ai revendu la BAR il y a maintenant plus de deux ans, et je n'ai que le 2RM pour me deplacer tout au long de l'annee.
pas de soucis point de vue stress
un peu plus de concentration, mais rien de "fatiguant", peut etre est ce a cause de la route que j'emprunte, je ne sais pas.
pis , quand c'est vraiement horrible, je reste au chaud a la maison en posant un RTT ou un jour de congé
oui faut faire attention, mais pas beaucoup plus que d'habitude , ou alors les automatismes ont tous pris le relais sur la reflexion, je ne sais pas.

mais quand meme, quel pied de rouler par ces temperatures glaciales et ces beaux paysages.

[Granturismo]

Témoignage d'un banlieusard : ce matin, j'ai longuement hésité avant de me décider à laisser la moto au garage, plus inquiet par le verglas possible dans la soirée que par la neige de ce matin qui me semblait déjà fondue sur les routes. Si j'avais des poignées chauffantes, je pense que j'aurais tenté le coup.

J'habite Saint Maur des Fossés, à 20 km de mon bureau (près des Champs-Elysées). Le temps d'accompagner ma fille à l'école (à pieds, comme tous les jours), je suis parti vers 8 heures 1/4.

5 mn pour rejoindre le RER, un monde fou sur le quai, les écrans indiquent : colis suspect à Châtelet, trafic interrompu entre Nation et Auber. Qu'à cela ne tienne, me dis-je, je prendrai la ligne 1 à Nation qui sera blindée, mais ce n'est pas bien grave.

Finalement on nous lâche à Joinville le Pont, le RER n'allant pas plus loin.

Contrairement à la plupart de mes co-voyageurs, j'ai de la chance, ma femme va travailler en voiture, à l'instant où je l'appelle elle n'est pas très loin, elle passe donc me prendre et me propose de me déposer à une station de métro en banlieue (elle bosse en banlieue sud). L'enfer sur la route, celui que je côtoie d'habitude en moto mais que je découvre aujourd'hui de l'intérieur de mon habitacle chauffé. Loi de la jungle aux feux rouges, tout le monde hyper nerveux, ces crétins de 2RM qui klaxonnent pour passer...

A 9 heures, on me dépose donc dans Ivry, ville de banlieue sud ou je prends le métro (ligne 7) direction Paris. RAS, pas trop de monde, ça fonctionne, je retrouve le plaisir de lire dans les transports en commun.

Changement pour récupérer la ligne 1 à Palais Royal. C'est ballot, le métro est arrêté en gare, bondé, et ne semble pas vouloir repartir. Ah, on annonce au micro un trafic très perturbé pour causes de "plusieurs incidents voyageurs".

3 stations et beaucoup de temps plus tard, j'arrive à mon bureau, il est 10 heures 20.

J'ai donc mis 2 heures pour faire 20 km, quand en moto, les jours les pires, il m'en faut la moitié (et nettement moins les jours "normaux").

Alors oui je sais que j'ai la poisse, mais c'est tous les jours que le RER A a des problèmes le matin, souvent moins graves mais quand même pénibles, saturé qu'il est aux heures de pointe. Alors quand on vient de Marne la Vallée et qu'avant on doit prendre sa voiture ou un bus pour rejoindre le RER... je comprends que l'on ait vraiment, mais vraiment pas envie de se taper une telle galère tous les jours.

[aslio]

...
Jef, fasciné !

+12 379 556.
:glace:

[GO ZEN]

Autre témoignage.

J'habite sur mon lieu de travail et je me déplace pour raison de loisirs au sens large ou de contingences (courses, démarches administratives).

Je circule à vélo ou en 2RM depuis mon retour en France.
En cas de neige ou de verglas je prends les transports en commun.
Pour des WE avec visites d'amis lointains non motorisés pour une visite de la région je loue une voiture.

J'ai abandonné le vélo sur neige et verglas pour éviter les chutes, dont une monumentale dont ej me suis tiré par miracle.
Je roule par grand-froid en 2Rm sur chaussée sèche. Par -20° je tiens 20mns, le temps de me garer au centre-ville qui est à 7km de chez-moi.

J'ai beaucoup de chance en celà et je suis content d'habiter une ville moyenne.

J'ai compris ce que vivent nos amis du "périf" pour l'avoir testé 5 jours et je suis bien conscient que le 2RM est la façon de circuler la plus commode à Paris.
Maintenant, pour ce qui est des chaussées glissantes, je pense que 2h de retards au travail valent mieux qu'une absence éternelle. Mais ceci-dit j'ai également roulé dans des conditions glissantes sans y réfléchir, par manque de temps et dans l'impossibilité d'anticiper

[serval91]

Habitant dans le 91 (Palaiseau) je prend le 2RM pour aller au boulot (Paris 8ème).
J'ai déjà rouler par temps de neige et température a 0°C, mais c'était en scoot 125, là avec la FJR je ne referais pas.
J'ai déjà relever mon scoot 125 sur route complétement verglacer (le jour ou j'étais sensé passer la circu :biggrin_New1 et j'en ai ch...r, alors la FJR j'imagine même pas.
L'année dernière j'ai pris plusieurs jours la BAR pour aller au boulot, stress dans les bouchons, conduite en mode Trophée Andros, cela ma vacciner pour un certain temps.
Donc comme j'ai donner l'année dernière je pense que cette année si c'est pareil je resterais chez moi.

[aslio]

Aujourd'hui, je devais apporter un colis (pas suspect, je vous rassure) à un ami de mon pote de Guyane qui prenait l'avion à Orly. Lorsque mes mirettes se sont ouvertes au son du réveil matinal, j'ai tout de suite perçu une lumière inhabituelle : celle que provoque le tapis de neige qui s'était déposé durant la nuit.

Le même dilemne que celui qui a saisi mon Benoît préféré a accaparé mon esprit: que choisir??? Le confort douillet de l'Indian Runner qui m'emporterait dans une ambiance faite de cuir, des suaves accélérations de sa motorisation étoilée et d'un son hifi qui ne déparerait pas le salon d'une demeure bourgeoise, ou bien la translation en équilibre sur une chaussée glissante dans un air glacé ??


La première solution menaçait de me faire louper le rendez-moi (attendu que les avions n'attendent pas les attentistes) tandis que la seconde permettait au majestueux amérindien, en l'absence de mon ex-Marauder, de s'épancher sur sa place de parking sans s'engluer dans un trafic dense qui va à l'encontre de sa destination initiale : les grands espaces !

Un petit rond à l'extérieur m'a permis de constater que ma rue était parfaitement dégagée, ce qui m'a rassuré sur le reste du trajet. Du coup, j'ai opté pour le Tmax et bien m'en a pris : la circulation était si dense que j'aurais au mieux assisté au décollage du bel oiseau -un airbus A340 m'a appris l'excellente application pour iPhone "myAirport" qui permet de connaître toutes les infos concernant les vols partant ou arrivant des aéroports de Paris.

Le froid était vif et piquant, et j'ai déploré la panne malvenue de ma poignée chauffante droite. Ce dysfonctionnement sera heureusement résolu très vite grâce à l'efficacité chronique de mon concessionnaire Yamahahahahahaha. J'en ris d'aise.

Au retour, j'ai fait quelques courses pour ma semaine. J'ai acheté des tas de surgelés, forcément. Puis je suis rentré dans mon cocon et je m'y suis calfeutré et seule la vision de ma pelouse blanchie par l'immaculé don du ciel est en mesure de me rappeler la rigueur de l'hiver qui règne là dehors.

Allez, je vous laisse : c'est l'heure de la sieste

[xelos33]

Récit d'une lopette.

Ce matin au réveil, un regard vite fait à travers la vitre cathédrale de la salle d'eau m'informe que le sol n'est pas blanchi mais humide.

Un coup d'œil furtif sur l'écran LCD de la station météo : T° extérieur 0,3 °C.

Résolution : le SLG (1) prendra la BAR pour faire les 4 km 600 qui le sépare de son lieu de labeur. Le risque étant que certaines portions de route jonchées de feuilles très mortes sous les arbres pourraient "dégripper" le gris bitume rafistolé.

En final, rien de tout cela. Mais quand même content d'être au chaud avé la radio, cong.

Dans la matinée, j'ai appris que dans les Landes ( par très loin de chez moi ) les routes étaient verglacées et que pas mal de monde s'est foutu au tas.


V

(1) Scootard Lopette Girondin

[103sp]

@Granturismo
Vive le RER

[ReD]

Comme disait le sketch des inconnus y'a le bon chasseur et le mauvais chasseur.

Pareil en moto : y'a le bon motard, le vrai, sévèrement pourvu en testosterone. Cette hormone a dose sur abondante a deux effets:
1 - Repousser la zone de peur
2 - Doter son hôte d'une couche de poil importante lui permettant d'endurer le froid.

Par cette démonstration on comprend que je prenne mon deux roues même lorsqu'il y a 10 cm de neige comme l'année dernière.
Certes au bout de 30 minutes je n'avais fait que 10 mètres pour qu'au final mon scoot se couche en douceur après un redémarrage au feu rouge me ramenant a la raison c'est a dire chez moi.

Car je ne supporte pas les transports en commun pour plusieurs raisons, préférant meme prendre des risques lorsqu'il fait trop froid voir poser une ou deux journée lorsqu'il neige trop.