Eh oui, au plus malin ça arrive...

C'était donc ce vendredi, les rues sont bien vides, un week end quelque peu semblable aux autres.

Je sors donc la bagnole qui bloque le tout, sort la GS, mon vieux K7 et enfin le K10 (acheté de force = toujours impayé), et remonte les escaliers pour cherché le karcher, une séance reluisage en vue. Je me traine à fouiner, chiffons, peau de chamois, brosse-tuyau.
Les voisins sont bien bruyants ce sacré-saint jour, des cris...j'interrompt ma quête et re-descend en courant, les clés du K10 oubliées dessus motivant la dégringolade piedestrale et presque...rectale.
une fois Dehors, un mec sur le bigBurg, un inconnu; les petits voisins avaient l'habitude de s'amusés sur mes bécanes en les surveillants...mais là ! le nanard tentait de démarrer le scoot, en vain, omission ou méconnaissance, aucune de ses mains ne tenait aucunes des poignées de freins. Pris d'une fureur de buffle je fonce et saute sur le mec, tentant de l'emmener au sol, chose qui fut assez facile car en même temps un...deuxième m'agrippe par derrière. Grosse bévue de ma part, ces cocos ne travaillent jamais seul(s) ! Sur l'élan le burg bascule sur la gauche et...tombe, nous entraînant avec lui.
C'en était trop, adrénaline au top, j'arrive à me dégagé, le premier mec coincé sous le bécane cri à la mort, tibia fracturé...Furieux, je me relève et affronte le second. Coup de coude balayé à la tempe gauche et plexus au sternum, le second corgno s'effondre, respiration coupée...mes six années de Jiu jitsu étaient toujours là.
Le quartier est s'en dessus dessous, une scène d'apocalypse. Les voisins arrivent, enfin, à la rescousse...pas trop de peine, les deux gars sont out, maîtrisés par la foule.
Quelques minutes plus tard, arrivent les keufs. Constat de l'incident, témoignages, Procès verbal, et me refourguent enfin une convocation.
le rassemblement se disperse avec l'arrivée de l'ambulance qui est là 20 mins plus tard, le deuxième mec est toujours ko au brancardage.
Je me laisse tomber par terre contre un mur, le bras en sang, un trou dans mon tee-shirt, le gars qui m'a sauté dessus par derrière avait, en fait, un objet contendant, je n'ai rien ressenti, le truc m'a heureusement juste effleuré.
Les voisins ont remis le burg sur roues, le rétro gauche s'était juste plié.
L'après midi, à la préfecture de police, on m'apprend qu'il y a eu dépôt de plainte des familles contre moi, pour coups et blessures et qu'un Bruce lee fou court les rues.
Le préposé au bureau du procureur me confirme qu'il ne faut pas m'en faire car les larrons sont des repris de justice connus des services de sécurité et en sont à leur nième infructueuse balade.
Je tente en vain de déposé plainte à mon tour, un inspecteur m'explique qu'il ne vaut mieux pas, parce que, dans ce cas précis, c'est le département communal de la ville qui se constitue, automatiquement, partie civile, poursuit les contrevenants, et que le dépôt de plainte aller m'engager dans une procédure où les convocations à comparaître étaient fréquentes donc relativement astreignantes.
Assez inquiet, la soirée, je fais quand même un saut à l'hosto, service des détenus. Le mec qui s'est pris le scoot est sous traction en traumatologie après deux heures de bloc opératoire. Le second en réanimation, à moitié dans les vaps, me reconnaît quand même...esquisse un geste de désolement avec la main.Un médecin-légiste me confirme que leur jours ne sont pas en danger mais que le premier risque de boité (et de boîter) longtemps.
Je sors de l'hôpital, enfourche le k10 (le même à l'origine de tout) et rentre chez moi.
Deux heures plutôt, j'avais décidé d'arrêté le deux roues mais...