Psychologie - La vitesse

Source Moto Revue


Psychologie - La vitesse, fierté du mâle dominant ?

Dominique Ducamp, psychologue “préventeur” dans le cadre des stages de récupération de points et directeur d’Allô Permis répond aux questions que l’on se pose sur les comportements liés à la vitesse. Est-elle une drogue?


"Pourquoi aime-t-on aller vite ?
Si l’on fait de la vitesse, c’est qu’on a de bonnes raisons d’en faire. Je veux dire par-là que ce n’est pas une pathologie à situer par rapport à une norme, ni une maladie. La vitesse est à rationaliser, au-delà de l’idée qu’elle fait gagner du temps. La vitesse procure du plaisir, des sensations très importantes, car il s’agit de dépasser un certain potentiel. Un peu comme un bébé peut sourire quand il commence à marcher, car il a plus de pouvoir dans son univers. Dans la vitesse, cette sensation de pouvoir s’accentue car plus on va vite, plus les neurones travaillent et le cerveau aime être occupé tant qu’il n’est pas dépassé. On a alors un sentiment de domination, de réaliser quelque chose de fort et cela produit des endorphines, qui correspondent à un plaisir réel. Il y a dans la pratique de la vitesse un désir de faire plus que les autres et d’en retirer du plaisir.

Peut-on assimiler la vitesse à une drogue ?
On s’amuse lors des stages à établir un parallèle entre les qualificatifs liés à la vitesse et ceux liés à l’alcool et on s’aperçoit que ce sont les mêmes. Mais il n’y a pas d’accrochage biologique dans la pratique de la vitesse. Ce n’est qu’une addiction comportementale, mais on y prend goût car en retour il n’y a que des avantages. Sauf quand il y a un accident. Certains n’ont pas besoin d’aller jusque là et reviennent en arrière à la moindre alerte, alors que chez d’autres, continuer à aller vite et reproduire le schéma connu pour le maîtriser peut être un moyen de se déculpabiliser.

La vitesse touche-t-elle autant les hommes que les femmes ?
Non, le plaisir que peut procurer la sensation d’être au-dessus des autres est plus caractéristique du mâle dominant. Les femmes prennent leur plaisir de maîtrise ailleurs, de même que la fierté de faire mieux. Elles se placent davantage dans la réception que dans l’émission, un véhicule est davantage assimilé pour elles à un moyen de transport qu’à un moyen de « faire plus ». Nous constatons cela lors de formations en entreprise, où pour un ensemble d’exercices donnés, on constate souvent qu’une femme va essayer d’aller plus loin dans les exercices, alors que les hommes vont essayer de les faire de plus en plus vite. Tout cela relève de généralités bien sûr.

Quelles sont les caractéristiques de la vitesse par rapport à la moto ?
Le schéma psychologique que je vous ai expliqué est plus facile à mettre en place pour les motards, tout d’abord car on peut s’offrir des performances extraordinaires à un coût d’achat dérisoire par rapport à une voiture équivalente. Ensuite le motard peut mettre en oeuvre la pratique de la vitesse et éprouver le plaisir que peut procurer le moteur plus facilement pour une simple question d’espace, entre les files par exemple. Enfin les motards représentent une minorité et se sentent logiquement fragiles, d’où l’agressivité que certains peuvent manifester. Quand un motard klaxonne, c’est qu’il a l’impression de ne pas contrôler..."

..un empilement de lieux communs que chaque non-inintelligent sait, et surtout...il apparaît que notre auxiliaire recouvreur de points n'est pas motard.

Encore un monsieur qui sait tout sans pratiquer, et sans payer; ma bécane vaut le prix d'une Toyota Yaris si on met les coûts d'entretien dans le budget global par exemple, et encore il n'a pas entendu parler de celle d'Aslio!

Et pour finir j'aimerais bien lui présenter les 2 nanas qui m'ont fait l'exter dans leur caisse en me doublant sur la bande d'arrêt d'urgence en bretelle de sortie d'autoroute; seulement elles se sont cassées en excès de vitesse.

Un body-builder du comportement quotidien, et qui plus est, sexiste !!!! et probablement dopé aux testostérones....:xange3:

OUF! ça fait du bien ce genre d'article. Merci 103 SP!

Bon, ca fait 3 fois que j'essaye de repondre a ce sujet et vu que j'trouve pas de reponse satisfaisante ... j'dois faire un complexe d'inferiorité, ou d'oedipe, ou alors mon scoot n'est pas le substitue phallique qu'il me faut. Bref la psy ca parle ca parle ca parle ... et il en reste jamais rien. allez hop j'retourne rouler a toute blinde sous prozac en klaxonan : faut que j'exorcisme mon complexe :gulp:

Je vérifie régulièrement les capacités de ma machine. Il y a deux semaines, alors que j'étais sur une petite route de campagne particulièrement rectiligne, je suis monté à 185 compteur, avant de ralentir pour le virage arrivant. Je n'ai pas dépassé les 160, par la suite.

Généralement, je roule dans les environs de 110 à 120, selon les routes et les environnements.

L'année dernière, je me souviens avoir eu à utiliser le klaxon. Bon... je me rappelle qu'il y a eu un bruit de démarreur, puis un changement de mode de la CVT, puis un coup de clignotant, puis un changement de code des phares, puis... ben, le besoin était passé. C'est à mon retour à la maison que j'ai vérifié qu'il y a bel et bien un bouton de klaxon, lequel fonctionnait parfaitement bien.

C'est écrire qu'il me manque tellement peu souvent que la prochaine fois, encore, j'aurai du mal à le trouver.

Mais, dois-je reconnaître, je ne roule pas dans la région considérée par l'étude ci-avant mentionnée.

:xange3:

...il faut reconnaître que ce post a le mérite de nous questionner, à défaut de nous apporter des réponses définitives.
@Chichille; et comment fonctionne la limitation de vitesse dans la Belle Province ? (avec ou sans avertisseur sonore :xange3:)

Jusqu'à maintenant, c'est un peu comme dans les JBT, volume 1, avec des patrouilleurs équipés de radars mobiles, faisant principalement les axes routiers principaux et les points "politiquement" chauds.

Mais tout cela va bientôt changer. Des photoradars ont été installés à une 10zaines de points au Québec (idem en Ontario, soit écrit en passant!) et les conclusions viennent d'être présentées par les ministres concernés, avec champagne, caviar, petits fours et tout ça. Bref, pour faire une histoire rapide, tout indique que nous verrons des photoradars installés un brin partout, dans les prochaines semaines. Certains seront bien identifiés; mais voila le changement, certains ne le seront pas. Ça, c'est une première, par ici: ces mesures ont toujours eu, jusqu'à maintenant, le but "officiel" d'améliorer les conditions routières. Ce qui ne sera pas le cas de ces photoradars non-identifiés.

Ces photoradars ne seront pas sur les petites routes, car sans intérêt pécunier et autres (i.e.: pas assez de traffic!). Ce qui fait que ma prédilection pour les balades sur les petites routes de campagne ne changera point.

:)

Par ici, de façon assez générale sur tout notre continent, c'est maximum 100kph sur les autoroutes (tolérance jusqu'à 120), 90 sur les routes nationales (tolérance 110), 80 sur les petites routes (tolérance 100), 60 ou 70 sur les grands boulevards (tolérance 80 ou 90), 50 en milieu urbain (tolérance 50) et 30 ou 40 en milieu dense (tolérance 50 ou 60; ex.: foule dense, zone scolaire, gare pour autobus, etc...).

En USA, quelques états permettent jusqu'à 120kph (70mph). La tendance actuelle semble être à la hausse de ces limites, de même qu'à la baisse des sécurités (port du casque, cligotants, etc...) Les effets de l'importance des libertés individuelles, quoi...

:)

Merci pour tes précisions. Lorsque tu parles de cette tolérance, tu peux nous en dire plus?

La tolérance, c'est la stupidité appliquée...

Les corps policiers émettent peu ou pas d'infraction pour des excès de moins de 20kph, car le billet n'est pas assez lourd, monétairement.

On retrouve ce phénomène de "tolérance" à peu près partout, sur notre continent.

C'est intéressant comme concept ! Si je comprends bien, tant que le rapport; énergie dépensée pour mettre une amende / vitesse abusive contenue dans une limite générera peu d'argent, il y aura une tolérance par défaut.

Gageons que les photosradars seront peu sensibles à cette équation!

C'est pas tellement pour les policiers, GoZen, que pour les administrations.

Quand les administrations montrent leur bilan annuel en soulignant l'excellence des revenus générés par le service des perceptions des amendes, on ne peut plus se faire d'illusion à ce propos.

On en est pratiquement rendu à suggérer aux citoyens à faire un effort supplémentaire en payant des amendes élevées au bénéfice de leur administration locale.

Je vois; c'est donc la même logique qui se met en place un peu partout :sbof:

Continuons donc à fréquenter de petites routes indemnes de "détrousseurs automatiques" de rouleurs impénitents!!!:crashofeu:

C'est à peu près ça...

Je suppose qu'au début, une certaine tolérance a été de mise pour les policiers, un peu comme tu l'amènes: 2 ou 3 kph de plus, quelques $, ça vaut pas la peine et puis, il y a la marge d'erreur des compteurs, la bonne volonté des conducteurs, puis le danger réel, etc... Mais aujourd'hui, c'est plus ça. La majorité des constats sont faits sur les trajets dodo/boulot et donc, exit la bonne volonté des conducteurs, bonjour la rage au volant et bienvenue au danger accru sur les routes. Pour les autorités, il n'y a simplement plus intérêt aux excès de moins de 20kph, puisque les excès de plus de 20kph pleuvent à la tonne.

Les trajets dodo/boulot et les périodes correspondantes (matin et soir, 5j/sem) sont les plus élevées en taux d'accidents, du moins, par ici, selon les rapports 2009 en assurances routières du Québec. Il m'étonnerait qu'il en soit différent par chez vous.

La même analyse est faite sur les périodes du vendredi soir et samedi soir, avec les mêmes conclusions. Ce sont les périodes les plus élevées en taux d'accidents mortels.

Ce qui ramène aussi à ta dernière conclusion: vive les petites routes tranquilles!

Citation:

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Envoyé par Chichille8

Les trajets dodo/boulot et les périodes correspondantes (matin et soir, 5j/sem) sont les plus élevées en taux d'accidents, du moins, par ici, selon les rapports 2009 en assurances routières du Québec. Il m'étonnerait qu'il en soit différent par chez vous.

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Tout à fait Chichille ! Dans les dernières stats que j'ai lues, près de 80 % des accidents avaient lieu dans un rayon de 30 km autour du domicile et principalement sur le trajet maison/boulot.

V

Citation:

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Envoyé par xelos33

Tout à fait Chichille ! Dans les dernières stats que j'ai lues, près de 80 % des accidents avaient lieu dans un rayon de 30 km autour du domicile et principalement sur le trajet maison/boulot.

V

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Ce qui n'est probablement pas complètement indépendant du fait que la plupart des kilomètres parcourus sont à moins de 30km du dodo et principalement sur le trajet dodo/boulot.

Ca veut pas forcément dire que c'est plus dangereux près de chez soi, ou qu'on y est moins attentif (comme la statistique essaie de nous le faire croire), mais simplement qu'on y est plus souvent.

"There are 3 types of lies: lies, damned lies, and ... statistics!"

Certes, Hub.

Mais ce que l'on observe de façon croissante, c'est l'augmentation sur les trajets quotidiens de la frustration, de l'impatience finalement, des comportements dangeureux.