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la fin d'un 2 roues
- Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon scoot
Ce beau matin d'été si doux,
Au détour d'une casse une sorte de dégout
d' un ancien et vieux deux roues, -
Les jantes en l'air, comme une femme lubrique,
Brûlante et suant les poisons,
Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique
Son carter éventré plein d'exhalaisons. -
Le soleil rayonnait sur cette chose squelettique
Comme afin de la cuire à point,
Et de rendre au centuple à la grande fabrique
Tout ce qu' ensemble elle avait joint. -
Et le ciel regardait la carcasse superbe
Comme une fleur s'épanouir.
La puanteur de graisse était si forte, que sur l'herbe
Vous crûtes tomber en panne et vous évanouir. -
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride,
D'où sortaient de noirs bataillons
D'huiles, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons. -
Tout cela descendait, roulait comme une vague,
Ou s'élançait en pétillant ;
On eût dit que le scoot, enflé d'un souffle vague,
Vivait en se multipliant. -
Et ce monde rendait une étrange musique,
Comme l'eau courante et le vent,
Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique
Agite et tourne dans son van. -
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve,
Une ébauche lente à venir,
Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève
Seulement par le souvenir. -
Derrière les rochers une grue inquiète
Nous regardait d'un œil fâché,
Épiant le moment de reprendre au squelette
Le morceau de moteur qu'elle avait lâchée. -
Et pourtant vous serez semblable à cette ordure,
A cette horrible infection,
Étoile de mes yeux, soleil de ma nature,
Vous, mon scoot et ma passion ! -
Oui ! tel vous serez, ô roi des beautés,
Après les dernières randonnées,
Quand vous irez, sous terre ou les durs pavés.
Moisir parmi d'autres scoots et leurs osselets. -
Alors, ô scoot ! dites au casseur blindé
Qui vous mangera de ses baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés !
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Re : la fin d'un 2 roues
Tiens, tu es ici aussi, ami poète?
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Re : la fin d'un 2 roues
Ben gas , je ' ai envie de pleurer
Salut Didier
Désolé pour mon silence , je suis sorti hier de l ' hôpital de Nevers
Souvenirs
A+
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Re : la fin d'un 2 roues
@ l'ami René (Crene18) à l'Atlantic 500, je te souhaite une bonne remise en forme. Au plaisir de te voir un de ces jours.
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@ Kéké, poète blessé ?... tu me fait penser à la tristesse d'un Guillaume Apollinaire (cf. : "La nuit d'avril 1915", Calligrammes.)
Quoique que pour le passé-simple de :blush:
"La puanteur de graisse était si forte, que sur l'herbe
vous crûtes tomber en panne et vous évanouir.
..."
j'aurais mieux "senti" l'imparfait du subjonctif de :i-m_so_happy:
"La puanteur de graisse était si forte que, sur l'herbe,
vous crussiez tomber en panne, et, vous évanouir.
..."
:king:C'est vraiment pour chercher la petite bête :biggrin_New1: et j'suis pas un expert en la matière.
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Re : la fin d'un 2 roues
Salut Pirmil
A Nantes : c ' est ok ?
Moi,actuellement c ' est régime abats,légumes et fruits frais
Jeudi , anniversaire mariage , 54 ans = fruits mers et langoustes : au diable l ' avarice
Au plaisir de te revoir
A+
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Re : la fin d'un 2 roues